Projet de décision autorisant la mise en service de l’installation nucléaire de base 167 (réacteur EPR dénommé "Flamanville 3") et fixant à Électricité de France (EDF) des prescriptions relatives aux essais du réacteur et à son exploitation

EPR va être mis en route alors que des problèmes de sécurité ont été mis en avant et que des réparations devraient être effectuées mais s'il n'est pas mis en route maintenant l'enquête publique qui a 10 ans devra être refaite avec le risque que cela soit plus compliqué de manipuler sa population ( voir le livre de Jérôme LeFilliatre "les Falaises de Flamanville ou le livre de Stéphen Kerckove Energie nucléaire , on arrête tout et on réfléchit) ) De plus, on joue sur les lignes financières : si on la met en route, les réparations seront du fonctionnement . Pour de l'argent, on met la sécurité des habitants en danger. Mais ce que l'on met en danger, c'est une région . Cela coûte combien une catastrophe nucléaire? L'impact d'une catastrophe nucléaire n'est jamais évoquée: Qui viendra en vacances dans une région irradiée? Que feront les agriculteurs des vaches et autres animaux qu'ils n'auront pas pu évacuer comme à Fukushima et des chiens et chats qui ne seront pas évacués? Où iront vivre les habitants de la Manche . A Fukushima , une partie des habitants vit encore dans des mobil home. Les personnes qui demandent sa mise en service mettent nos vies en danger. Ne détruisez pas une si belle région

Ce n'est pas parce qu'elle est presque finie et qu'elle a couté cher qu'il faut forcement la démarrer, j'en veux pour preuve la grande maitrise des soudures sur un circuit qui se veut irréprochable, indestructible par quoi que ce soit: corrosion sous contrainte, chute de boeing A340, drone kamikaze...



Quand on connait l’état de dégradation de certaines tuyauteries dans le milieu, on est en droit de se poser des questions.







L'ASN signalait à Penly "Cette fois, la fissure n’est pas « micro » mais « importante », d’une taille encore jamais envisagée : elle « s’étend sur 155 mm, soit environ le quart de la circonférence de la tuyauterie, et sa profondeur maximale est de 23 mm, pour une épaisseur de tuyauterie de 27 mm », a détaillé l’Autorité de sûreté nucléaire."







Personnellement je ne suis pas rassuré.

Le sérieux avec lequel a été gérée la mise en place d'une marmite pleine d'inclusions de carbone, en totale contradiction avec l'exclusion de rupture, amène à prendre avec la plus grande prudence les décisions sur l'avenir de ce réacteur.



Les retours d'expérience de Taishan et Olkiluoto plaident en faveur d'une amélioration de l'hydraulique de fond de cuve et un renforcement des fixations des crayons, mais la prudence voudrait qu'on arrête définitivement une production électrique risquée, polluante, chère et mal assurée

Le réacteur de Flamanville ne devrait pas démarrer mais je suis sûr qu'il démarrera quand même...



Le vent, le soleil, le bois ou l'eau des fleuves sont bien moins risqués et plus abondants pour faire du courant sans déchets.



Quand nos hommes politiques se regarderont dans le miroir après l’éventrement de la cuve ratée, que pourront ils bien se dire?







J'ai merdé? Ils ont merdé?



J'ai été trop confiant? Ils m'ont bien joué de la flute?







Pas de chargement, et mieux, déconstruction avant irradiation

Tous nos voisins passent à autre chose de moins cher et moins risqué et de toute façon aucun financeur ne se bouscule à la porte

Consultation publique après consultation publique, la machine infernale avance, à grand renforts de lobbying nucléaire payé par nos factures.



Les rares citoyens avisés peuvent s'exprimer, sans illusion, mais le referendum serait à mon avis un minimum pour un problème aussi impactant à très long terme.



A l'occasion de la dernière consultation sur la relance de l'atome, le gouvernement est allé jusqu'à prendre des décisions sans attendre la fin du débat public, chapeau l'artiste!



Je ne vois pas comment faire mieux pour saper l'espoir d’être écouté, à l'image de la ratification du traité européen refusée en 2005 et passée en force sans vote en 2008... triste démocratie.







Cet EPR aussi cher que fragile, ne peut pas être mis en route sans remplacer préalablement sa cuve et son chapeau.



Quand ces réparations seront faites, il faudra se demander si il ne sera pas une cible toute trouvée pour le fou russe.

A mon avis, Flamanville 3 ne décarbonera pas notre mix énergétique déjà très peu carboné, en revanche il nous empêtrera un peu plus dans notre dépendance à l'uranium de Mr Poutine et ses amis Kazakhs.



EDF en mort cérébrale, Orano en plein AVC, c'est le moment de relancer l'atome qui va si bien dans le monde.



Pas de filière pour les poubelles, pas d'argent pour reconstruire, personne ne se bouscule au portillon pour y couler du béton ou faire des soudures, c'est bon, c'est mort.

Retard après retard, les français se lassent et leur porte feuille n'est pas extensible: en pleine récession, on repart pour 51 700 millions d'euros, oups, on est déjà passé à 67 400millions

Depuis le début ce projet ne remplit pas le cahier des charges. Surcoût invraisemblable, défaillances techniques … l’argent public dépensé dans ce projet mal maîtrisé aurait permis d’investir dans d’autres projets réellement verts. Quid du retraitement des déchets nucléaires ?

Contre également la fusion de ´l’ asn et de l’irsn.



renonçons également la construction annoncée des autres epr pour favoriser d’autres projets plus réalistes

Extrêmement défavorable dès le départ à la construction de l'EPR.



Les malfaçons et retards accumulés sont bien présents et ne doivent pas être occultés. Le chargement et le démarrage de cette centrale montrent le déni et l'obstination politique et économique face à ce non sens qu'est le choix du nucléaire.



L'argument de l'indépendance énergétique est un mensonge... nous ne produisons ni uranium pour alimenter les centrales, ni bore pour les empêcher de s'emballer, nous ne savons pas recycler les déchets (ni même les stocker), etc



S'enfoncer dans la voix du nucléaire c'est un refus de se confronter à la réalité. La solution n'est pas de produire toujours plus (est-ce seulement possible et à quel prix) face à l'état de notre planète (pas seulement le changement climatique, mais aussi la destruction des écosystèmes). Il nous faut de la sobriété, et en urgence.