Projet de position de l’ASN relative aux orientations génériques du réexamen périodique de sûreté associé aux quatrièmes visites décennales des réacteurs de 900 MWe

Que de messages "copié-collé". Et on parle de "lobby nucléaire" ?!...

Il est essentiel de prolonger, en toute sûreté, efficacité et performance, les centrales nucléaires du parc 900MWe d'EDF.

D'une part parce que l'énergie nucléaire est une énergie bas-carbone (sur tout le cycle de production, de la mine d'uranium à la déconstruction de la centrale, la production d'1 kWh ne rejette que 15 grammes de CO², autant que l'éolien et 30 fois moins que le charbon...). Et dans la perspective d'un réchauffement climatique certain qu'il faut maintenir absolument à 1,5°C (2°C maximum), il serait irréaliste de se priver d'un moyen de production efficace, sûr et bas-carbone.

D'autre part, parce que les centrales nucléaires françaises sont exploitées de manière sûre, comme en témoigne régulièrement l'Autorité de sûreté qui qualifie le niveau de sûreté de "globalement satisfaisant".

Je suis effaré par les idées reçues véhiculées par les auteurs des commentaires demandant l'arrêt des centrales nucléaires, idées bien éloignées de la réalité industrielle et fruit de la desinformation menée de longue date par les ONG anti nucléaires.

Notre pays peut se féliciter de disposer d'un tel outil industriel, performant et fiable, et dont le niveau de sûreté est attesté régulièrement par l'ASN. C'est quand même grâce à cette production de base, complétée par la production hydraulique, que la France peut afficher une production d'électricité décarbonnée à 90%. N'oublions pas que les EnR intermittentes ne représentent actuellement que quelques pourcents de la production d'électricité et rappelons nous qu'une augmentation forte de cette production intermittente aura un impact sur la stabilité du réseau électrique (sans compter que c'est le consommateur qui paie pour les subventions accordées à ces moyens).

L'étape des 40 ans va permettre à l'exploitant d'apporter encore des améliorations de sûreté prescrites par l'ASN. Grâce au grand carénage, le remplacement de gros composants (générateurs de vapeur notamment) va permettre un allongement significatif de la durée de fonctionement de chaque centrale nucléaire, jusqu'à 50 voire 60 ans si l'ASN valide les prochaines décénales.

“Quand le dernier arbre aura été coupé,

Quand la dernière rivière aura été empoisonnée,Quand le dernier poisson aura été attrapé,Seulement alors, l'Homme se rendra compte que l'argent ne se mange pas.”

Quels sont les arguments qui devraient nous convaincre ?

1. l'indépendance énergétique ? nous importons la totalité du combustible et, en ce qui concerne les pays d'Afrique, dans des conditions inacceptables d'exploitation (là aussi dans tous les sens du terme)

2. l'emploi dans ce secteur qui exporte ? Les cuves sont fabriquées au Japon et il y a beaucoup plus de travail dans les énergies renouvelables !

3. le bas coût du mégawatt ? Oui, si on néglige les dégâts écologiques en Afrique et en France, à condition de sous-estimer le coût et la difficulté du démantèlement des réacteurs. Et à condition de sous-estimer le coût d'un accident nucléaire (1000 milliards en France selon la Cour des Comptes).

Sur ce point, on est aujourd'hui devant ce double problème : où trouver cette expertise et qui va payer ce coût énorme ? Sûrement pas EDF, qui n'a pas assez provisionné ces travaux en dilapidant 15 milliards réservés à cela dans des opérations en bourse hasardeuses et qui se trouve aujourd'hui dans une grave crise financière.

Aujourd'hui, on recule devant le problème et du coup on aggrave le risque, car qui va nous faire croire qu'une installation prévue pour 40 ans va pouvoir, même avec des travaux, être prolongée sans risque pour 20 ans au moins ? Aurait-on découvert entre temps des matériaux qui ne vieillissent pas ? Et que se passera-t-il dans 20 ans ? La même fuite en avant ? La même démission des décideurs d'alors, comme aujourd'hui à Fessenheim ?

Devant ce risque inouï, qui va décider pour nous du primat de l'économie sur la sécurité ?

Qui va continuer à couvrir, après Creys-Malville, après l'EPR, l'impéritie des technocrates et des politiques ?

J'ose espérer pour nos enfants que ce ne sera ni la commission d'enquête, ni l'ASN.

Au moment où l'on commence à réaliser que le coût du nucléaire est monstrueusement supérieur à celui qu'on a essayé de nous avancer, en particulier concernant le démantèlement et la gestion des déchets, on veut nous faire croire qu'en rafistolant les ceilees centrales on va faire des économies !!! en fait c'est de la pure folie : les centrales de 900 MW sont dangereuses du fait de leur vétusté et de leur conception : on n'avait pas encore eu Tchernobyl et Fukushima ...c'est de la fuite en avant que de vouloir maintenir ces installations : les risques d'accident nucléaire croissent de façon exponentielle et la probabilité d'un drame nucléaire est maintenant sur nous, enEurope ...ou enFrance !!!

 par pitié arrêtons le nucléaire qui empoisonne l'avenir : c'est un cadeau empoisonné pour les générations futures ...

Les conditions auxquelles les éléments non remplaçables seraient validés pour une prolongation semblent très insuffisantes. En effet, par la force des choses elles reposent entre autres sur des études de vieillissement faites hors du contexte dans lequel s'effectue le vieillissement réel. Or les résultats de ces études ne peuvent pas, dans l'état actuel de l'histoire du nucléaire, être confirmés ou infirmés par des retours suffisants d'expérience. Il subsiste donc un risque d'écart mal apprécié entre le vieillissement réel et celui indiqué par les études faites hors contexte.

Le risque d'écart entre la réalité et les simulations serait acceptable dans d'autres domaines, dont les dommages potentiels sont tels qu'ils sont assurables (par des compagnies d'assurance). Or on est ici dans un domaine dont les conséquences d'accident grave sont telles qu'elles ne sont pas assurées et ne peuvent pas l'être. Ce risque d'écart entre réalité du vieillissement et simulations est donc inacceptable.

La prolongation des éléments non remplaçables ne peut donc tout simplement pas être admise. Nous nous sommes mis en situation de risque aux conséquences potentiellement gravissimes pendant la durée initialement prévue. C'était déja trop. Il y a mieux à faire avec les milliards qu'on s'apprête à injecter à nouveau dans cette filière énergétique mortifère.

Plus généralement, c'est à dire pas seulement pour les éléments non remplaçables, il est fait appel dans les textes qui nous sont soumis à des "conditions économiquement acceptables" qui seraient prises en considération. Il n'appartient pas à l'ASN de tenir compte d'une quelconque acceptabilité économique des exigences de sûreté qu'elle formule.

Faire preuve d'intelligence ne consiste pas à "perfectionner" un système malsain par nature. C'est en s'employant à passer à autre chose, qui réponde à nos attentes, que nous ferons preuve d'intelligence.

Qui garderait un véhicule de plus de 40 ans? un ordinateur de plus de quarante ans? une machine de plus de quarante ans?

N'est-il pas grand temps de s'orienter vers des sources d'énergie moins dangereuses, qui ne laissent pas des pollutions irréversibles pendant des millénaires? Ou sont les progrès de la recherche de solution du problème des déchets? 

Après l'effondrement d'une galerie à Bure, nous savons que l'enfouissement -sur une ligne de faille- n'est pas une solution sûre. Coupons le robinet à ordures atomiques. Fermons les vieilles centrales

La question du risque nucléaire se pose selon deux aspects.

- Quelle est la probabilité d'un accident nucléaire.

- Quelles seraient les conséquences d'un tel accident, et seraient elles acceptables et supportables.

Il est possible d'agir sur le premier aspect en augmentant les "rustines" sur les centrales, qui sont de par leur mode de fonctionnement même dangereuses, car produisant des radionucléides en grand nombre. Toutefois ceci nécessite du financement, qu'il serait pertinent d'utiliser plutôt pour des sérieuses campagnes d'économies d'energie et de dévellopement du renouvelable.

En revanche le second aspect est par principe non négociable. Les 2 accidents nucléaires majeures arrivés depuis 30 ans ont conduit à l'abandon de région entière. Sachant que les réacteurs nucléaires français sont pour la plupart situés dans des zones denses humainement et prospère économiquement, accepter l'idée qu'il puisse y avoir un jour un accident dans ces zones est non seulement une aberration économique, mais surtout un crime potentiel contre l'humanité.

La prolongation du fonctionnemment des centrales nucléaires, c'est l'acceptation de la potentielle dévastation d'une région. Il faut donc la refuser. Pour des motifs éthiques, tout simplement.

Osons prendre un virage déterminant en matière énergétique en allant vers le développement d'énergies raisonnables, durables, en cessant de creuser notre tombe et celles de nos survivants.

Ce sera tout aussi déterminant sur les plans économiques qu'humains car porteur d'espoir.

Cessons d'engloutir des sommes folles dans le nucléaire dont le coût réel en argent est exorbitant, et qui d'un point de vue sécurité stratégique rend notre pays très vulnérable.

J'attends des responsables politiques et techniques des décisions qui dépassent le court terme, qui tracent un chemin d'avenir pour notre pays autre de celui de vendre (donc soutenir) l'excellence de notre industrie…nucléaire. N'avons-nous donc rien d'autre à défendre ou à proposer à notre population et aux autres pays ? La France est très en retard dans le domaine des énergies renouvelables ? Rattrapons-le !

Le modèle de société dans lequel a éclos cette industrie civile craque de toutes parts. La société civile en prend conscience et a besoin d'un cap qui permette de se projeter, pas de vivre avec l'unique solution de penser « après moi le déluge » ou de croiser les doigts en espérant que « ça s'arrange tout seul ».

Bref, je suis contre la prolongation de la vie des centrales, je demande un politique porteuse d'avenir .

à quelle logique obéit la demande d'EDF? une exigence essentiellement économique. construire de nouvelles centrales s'avère un gouffre financier (cf les chantiers EPR), démanteler les centrales arrivant en fin d'exploitation aussi, sans parler de la sous estimation qui a été faite du chantier de Bure. tout cela dans un contexte de concurrence européenne des fournisseurs d'electricité. bref, le situation d'EDF n'est plus ce qu'elle a été, l'avenir sera difficile et le prix et l'évolution du prix de l'electricité en France risque de réserver des surprises.

alors on transige avec les exigences de sureté des débuts, tout en reconnaissant que des améliorations notables ont été faites (c'est donc qu'on avait mal évalué les risques), et en constatant que des inconnues subsistent (cf le rapport des experts), en particulier sur le risque de chute d'engin aérien (ce qui pose de réels problèmes dans le contexte de terrorisme actuel) et on rappelera avec quelle facilité des commandos de Greenpeace ont réussi à passer les premières enceintes de certaines centrales.

bien sûr on rappelle partout qu'on a pris en compte la catastrophe de FuKushima, on distribuera précocément les pastilles d'iode, on saura mieux évacuer les populations, on tentera de mieux confiner le coeur de la centrale, mais il s'agira toujours d'une catastrophe nucléaire, avec tous les impondérables qui l'accompagnent.

si cela se produit personne ne prendra ses responsabilités: EDF montrera sa demande détaillée et circonstanciée d'autorisation, les experts s'abriteront derrière leurs recommandations, mais n'ayons pas d'inquiètude on trouvera toujours une paire de lampistes à livrer à la presse. l'erreur humaine est la plus à craindre, le rapport des experts y fait d'ailleurs allusion.

comment peut-on accepter de poursuivre dans cette voie quand on sait maintenant ce que peut être une catastrophe de centrale, comment imaginer qu'une région de France puisse être confinée, et que dire des conséquences économiques d'une telle affaire, venant s'ajouter aux drames humains? le nucléaire doit être une parenthède dans notre histoire, il est temps de la refermer et de se consacrer à autre chose, ce que n'a pas fait EDF, maintenant acculée à cette fuite en avant de toujours proroger les autorisations de ses centrales.

alors, décidemment, et définitivement NON à ce projet.

Philippe, Bar le Duc

Il faut commencer à réduire les sources d'énergie venant du nucléaire et des centrales anciennes que nous ne pourrons pas indéfiniment réparer, rafistoler. Pourvu que ça tienne !

Nous n'avons toujours pas trouvé comment se débarasser sans danger du combustible,  il y a de plus en plus d'incidents sur les anciennes centrales, les professionnels connaissant au mieux ces centrales partent à la retraite, les organismes qui les ont crées sont disloqués pour d'autres n'ayant que seul objectif le profit, l'Etat part en quenouille, l'exemple allemand des centrales à charbon est une catastrophe pour l'humanité (merci les Verts !).

Et il faudra donc mettre en oeuvre une autre source d'énergie pour une humanité à croissance exponentielle :

- fermeture progressive des centrales nucléaires,

- démantèlement au moindre risque,

- mise en place des usines à énergie douce et renouvelable,

- ne pas faire payer ce grand chambardement par les plus démunis, les plus pauvres.

Quel menteur croira-t-on capable de faire tout ça, de savoir le financer ?

Il faut commencer à réduire les sources d'énergie venant du nucléaire et des centrales anciennes que nous ne pourrons pas indéfiniment réparer, rafistoler. Pourvu que ça tienne !

Nous n'avons toujours pas trouvé comment se débarasser sans danger du combustible,  il y a de plus en plus d'incidents sur les anciennes centrales, les professionnels connaissant au mieux ces centrales partent à la retraite, les organismes qui les ont crées sont disloqués pour d'autres n'ayant que seul objectif le profit, l'Etat part en quenouille, l'exemple allemand des centrales à charbon est une catastrophe pour l'humanité (merci les Verts !).

Et il faudra donc mettre en oeuvre une autre source d'énergie pour une humanité à croissance exponentielle :

- fermeture progressive des centrales nucléaires,

- démantèlement au moindre risque,

- mise en place des usines à énergie douce et renouvelable,

- ne pas faire payer ce grand chambardement par les plus démunis, les plus pauvres.

Quel menteur croira-t-on capable de faire tout ça, de savoir le financer ?