Non tenue au séisme de certains robinets des réacteurs de Bugey, Chooz, Dampierre, Gravelines et Tricastin
Le 7 septembre 2009, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement[1] relatif à des écarts de serrage de la visserie de vannes qualifiées sur les centrales nucléaires de 1450 MWe. A la suite de vérifications menées sur les autres réacteurs, EDF avait mis à jour[2] le 28 juin 2010 sa déclaration initiale en l’étendant aux réacteurs de 900 et 1300 MWe.
Les écarts rencontrés concernaient l’absence de dispositifs de serrage ou la présence de dispositifs inadaptés sur la visserie des vannes qualifiées[3] au séisme. Des erreurs de montage initiales ou commises lors d’opérations de maintenance étaient à l’origine de ces anomalies. Ces anomalies étaient susceptibles de remettre en cause la qualification des vannes.
Pour traiter ces écarts, EDF a défini un programme de contrôle en 2010 de l’ensemble des réacteurs du parc. Tout écart constaté à l’issue de ces contrôles devait être remis en conformité.
Le 10 août 2012, l’exploitant de la centrale nucléaire de Bugey a déclaré un événement significatif à la suite de la découverte de nouveaux écarts de serrage de la visserie de vannes qualifiées. Ces écarts auraient dû être corrigés dans le cadre du programme de contrôle défini en 2010. Une surveillance insuffisante et l’utilisation de documents opératoires erronés lors du déploiement du programme de contrôle seraient à l’origine de ces écarts.
A l’instar de Bugey, les exploitants des centrales nucléaires de Chooz, Gravelines, Dampierre et Tricastin ont également déclaré des événements significatifs en février, mars, juin et juillet 2013 concernant des écarts qui auraient dû être corrigés lors du programme de contrôle défini en 2010.
EDF continue les contrôles des autres réacteurs du parc afin de vérifier si d’autres erreurs auraient pu être commises dans le cadre du programme de contrôle en 2010. L’ASN a demandé à l’exploitant de renforcer sa surveillance lors de ces nouveaux contrôles.
Cet événement significatif pour la sûreté n’a pas eu d’impact sur les travailleurs ni sur l’environnement mais révèle une dégradation des dispositions de défense en profondeur. Il a été classé par l'ASN au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires INES.
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[3] Un matériel est dit « qualifié » au séisme lorsqu’a été vérifiée son aptitude à remplir les missions qui lui sont confiées, notamment dans des conditions accidentelles, lors d’un éventuel séisme.
Date de la dernière mise à jour : 23/01/2023
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie