Revue des composants fabriqués par l’usine Creusot Forge Areva NP installés sur les réacteurs électronucléaires en exploitation

Au vu des zones d'ombre qui subsistent dans le dossier de validation de la cuve de l'EPR, ainsi que la nécessité de traiter en priorité les anomalies des équipements en service et de refonder d'urgence le système de contrôle des installations nucléaire,

je m'oppose à l'autorisation de mise en service de la cuve de Flamanville 3 alors que ses composants ne respectent pas les exigences fondamentales de sûreté. Je rappelle que les possibilités de dérogation à ces exigences ont été définies très opportunément, et de manière très laxiste, par l'arrêté du 30 décembre 2015

Je demande une réduction des délais de vérification des dossiers de fabrication des équipements en service, l'évaluation des risques associés et l'instauration de mesures de sauvegarde pour toute la période d'incertitude et pour tous les équipements concernés.

Étant donné les failles gravissimes découvertes dans le système de contrôle, de l'assurance qualité interne aux inspection de l'ASN en passant par la surveillance d'AREVA et EDF, il faut d'urgence identifier les causes des dysfonctionnements, et mettre en place des actions correctrices et s'assurer de leur efficacité.

Au vu des constats des 3 dernières années, les autorités devraient se demander s'il est possible, et à quelles conditions, de laisser en service les 58 réacteurs du parc électronucléaire français, et non s'employer à délivrer des dérogations pour passer outres les principes et exigences fondamentales de sûreté.

L'histoire du nucléaire nous a démontré que les accidents nucléaires sont possibles. Elle nous montre aussi que les conséquences de ces accidents sont incalculables. Si certains approuvent de tels risques j'estime qu'ils devraient s'engager comme liquidateurs en cas d'accident nucléaire.

Les centrales nucléaires ayant des composants défectueux doivent absolument être arrêtées en attendant le changement de ces composants. Il serait inadmissible de laisser courir le risque d'un accident nucléaire car les conséquences sur la population et l'environnement sont trop graves et irréversibles.
Il vaut mieux diminuer de façon drastique la production et donc la consommation d'électricité que courir le risque d'un accident nucléaire.
Les japonais l'ont fait après l'accident de Fukushima, il est donc possible de le faire en France avant qu'un accident arrive !
Par ailleurs l'usine Creusot-Forge devrait être très lourdement sanctionnée pour avoir caché les défauts de fabrication de ces composants. Ses cadres et son management fautifs devraient être jugés et condamnés pour la mise en péril de la vie d'autrui et de la nature à l'échelle d'une région, voire du pays.

Il n'est pas logique d'autoriser la mise en service d'un équipement dont les expériences passées nous ont montré que le risque est très important, à plus forte raison si certaines "carences" que ce soit dans la fabrication ou les contrôles ont été repérées.
Soit on remplace l'équipement dont la fiabilité est jugée discutable, soit on n'autorise pas sa mise en service. D'autres solutions techniques existent pour produire de l'énergie, voir ce que font nos pays voisins en solaire, éolien par exemple. Le principe de précaution doit prévaloir.