Mise à participation du public pour le projet de mise en service du réacteur EPR de Flamanville (INB 167)

extraits de la réponse EDF à l'Ae Autorité Environnementale :



"2.1.6 Recommandation n°7

Commentaire de l’Ae (page 19/38)

« L'Ae recommande de définir des mesures

d'évitement et de réduction pour les rejets de

détergents en mer. »

Réponse EDF

La laverie du site de Flamanville est la principale source de rejets en détergents (pour le lavage du linge du personnel).

Pour cette unité, la démarche d’évitement et de réduction associée à ses rejets est basée sur :

▪ une gestion des accès en zone contrôlée permettant la réduction du nombre de lavage des tenues via la démarche EVEREST (Evoluer VERs une Entrée Sans Tenue universelle).

Cette démarche est relative à l’accès en zone contrôlée à laquelle est associé un renforcement de la propreté radiologique des locaux de travail et un accès moins contraignant facilitant la réalisation et la surveillance des interventions.

La mise en œuvre de la démarche EVEREST permet l’accès à une grande partie de la zone contrôlée en bleu de travail sans changement de tenue.



De ce fait, le personnel gère individuellement le lavage de son bleu de travail à l’issue de ses activités sur le site.



Cette démarche limite fortement l’usage des tenues blanches et des équipements mis à disposition en entrée de zone contrôlée pour l’accès à quelques zones spécifiques. Dans ces cas, les équipements sont systématiquement lavés.

Cette disposition a permis de réduire considérablement le tonnage de linge à laver et donc, la consommation de détergents à la laverie."



EDF oblige ses employés laver leur linge professionnel à la maison avec la lessive de leur choix, bizarre, non ? Cela demande à être expliciter AVANT la mise en service !

extraits de la réponse EDF à l'Ae Autorité Environnementale :



"2.1.6 Recommandation n°7

Commentaire de l’Ae (page 19/38)

« L'Ae recommande de définir des mesures

d'évitement et de réduction pour les rejets de

détergents en mer. »

Réponse EDF

La laverie du site de Flamanville est la principale source de rejets en détergents (pour le lavage du linge du personnel).

Pour cette unité, la démarche d’évitement et de réduction associée à ses rejets est basée sur :

▪ une gestion des accès en zone contrôlée permettant la réduction du nombre de lavage des tenues via la démarche EVEREST (Evoluer VERs une Entrée Sans Tenue universelle).

Cette démarche est relative à l’accès en zone contrôlée à laquelle est associé un renforcement de la propreté radiologique des locaux de travail et un accès moins contraignant facilitant la réalisation et la surveillance des interventions.

La mise en œuvre de la démarche EVEREST permet l’accès à une grande partie de la zone contrôlée en bleu de travail sans changement de tenue.



De ce fait, le personnel gère individuellement le lavage de son bleu de travail à l’issue de ses activités sur le site.



Cette démarche limite fortement l’usage des tenues blanches et des équipements mis à disposition en entrée de zone contrôlée pour l’accès à quelques zones spécifiques. Dans ces cas, les équipements sont systématiquement lavés.

Cette disposition a permis de réduire considérablement le tonnage de linge à laver et donc, la consommation de détergents à la laverie."



EDF oblige ses employés laver leur linge professionnel à la maison avec la lessive de leur choix, bizarre, non ? Cela demande à être expliciter AVANT la mise en service !

Tout à fait défavorable à une mise en service précipitée de l'EPR de Flamanville au vu des éléments fournis (et des données manquantes, malgré les plus de 12 000 pages).



La France a certes besoin d’augmenter rapidement la part des énergies décarbonées dans son mix énergétique, mais pas dans ces conditions, avec de tels coûts ni de tels risques. Au passage, que d’argent gaspillé qui aurait permis de développer d’autres projets de production (solaire thermique par exemple) ou de mettre en place une politique efficace de réduction des consommations (rénovation globale et performante des bâtiments, ...).



Ce dossier doit servir d’exemple pour ne pas reproduire les mêmes erreurs ; les documents produits mériteraient de développer les causes et solutions des nombreux retards rencontrés depuis 2007 et de l’augmentation exponentielle des coûts, passant de 3 milliards à plus de 12 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent 6,7 milliards d'euros de coûts additionnels.



Un délai supplémentaire est nécessaire pour sécuriser et prendre les mesures nécessaires avant toute mise en service de l'EPR de Flamanville, pour supprimer des risques inacceptables pour la population et l’environnement et éviter des interventions encore plus couteuses et complexes par la suite (une fois les matériaux irradiés) : par exemple l’anomalie dans le couvercle de la cuve, qui va nécessiter une intervention à brève échéance (avant fin 2024), ou le retour d’expérience des problèmes rencontrés à Taishan (à l'arrêt depuis 2023 en raison d'oxydation et de desquamation des gaines de crayons combustibles de type M5, ces mêmes crayons qui seraient utilisés dans le réacteur de Flamanville). Ce choix d’une mise en service précipitée, suivie d’un arrêt pour maintenance, me parait totalement irrationnel économiquement, la raison en est-elle politique ?



Une évaluation technico-financière est dans tous les cas nécessaire avant toute décision, et elle est malheureusement absente du dossier.

Lorsque la cuve de l'EPR aura été changée, que toutes les soudures auront été refaites alors une consultation du public sera nécessaire pour la mise en service.

L'industrie nucléaire ne doit pas se cacher derrière son petit doigt et tenir compte de la santé des français et de l'environnement.

L'industrie nucléaire ne doit pas prendre les citoyens pour des imbéciles en les noyant sous des tonnes de publications techniques pour leur demander leur avis.

Un résumé technique accessible e objectif doit être tenu à disposition du public.



Pour toutes ces raisons et tous ces manquements je suis opposé à la mise en service de l'EPR de Flamanville.

Je suis favorable au démarrage de Flamanville 3.

Nous avons besoin d'une énergie électrique décarbonée et disponible à la demande en grande quantité pour répondre aux besoins d'usages nouveaux ou en développement : mobilité électrique des particuliers (voiture et train), frêt (train), chauffage (substitution au gaz et au fuel), industries (aujourd'hui consommatrices de gaz), etc.

Après l'arrêt des centrales au charbon et au fuel, l'électricité nucléaire et l'électricité hydraulique (barrages autres qu'au fil de l'eau) sont les seules énergies non émettrices de gaz à effet de serre qui soient pilotables, càd capables de répondre à la demande en temps réel, ce qui n'est pas le cas de l'éolien et du photovoltaïque.

C'est pourquoi le démarrage de Flamanville 3 est hautement indispensable.

le nucléaire civil est basé sur une escroquerie toute simple : l'enrichissement du combustible, le retraitement des déchets et l'enfouissement ne sont pas payés avec la facture électrique des consommateurs mais avec leurs impôts ... Même si le carbone était un problème pour le climat l'énergie nucléaire ne sera JAMAIS la solution. Autant d'énergie dans 1 gramme d'Uranium que dans une tonne de pétrole, à masse égale c'est 1 million fois plus d'énergie, Ils oublient juste de dire que pour produire et faire fonctionner 1 gramme d'Uranium il faut au moins 2 tonnes de pétrole ... (Extraction, enrichissement, fonctionnement, retraitement et enfouissement des déchets, sans parler des mines polluantes à l 'étranger et des guerres qu'il faut entretenir pour garder l’accès au minerai ...). Le nucléaire a été développé pour concentrer l'énergie dans des bombes en aucun cas pour "fabriquer" de l'énergie ! Le tout électrique en 2030 sera un massacre écologique sans précédent dans l'histoire de l'humanité ... et les centrales nucléaires sont maintenant des cibles stratégiques

L'ASN a indiqué plusieurs fragilités liées au phénomène de "corrosion sous contrainte" et aux soudures de l'EPR de Flamanville mais également sur la saturation du cycle du combustible à l'horizon 2030 en précisant que si chacun de ces événements s'aggravaient, pourrait (…)" fragiliser le fonctionnement des centrales nucléaires dans la mesure ou elles ne pourraient plus évacuer les combustibles usés de leurs installations".



La gestion prévue des matières nucléaires issues du réacteur 3 du site de Flamanville ne se démarque pas de la gestion des matières mises en jeu dans les réacteurs REP déjà en exploitation en France.



Les différents scénarios étudiés par EDF, Orano, Framatome et l’Andra sur des

périodes allant jusqu’à 2035 démontrent que les capacités d’entreposage de combustibles usés (piscines des réacteurs électronucléaires et de l’établissement de La Hague) arriveraient à saturation peu avant 2030 et que les

difficultés techniques constatées en 2021 dans certaines installations du « cycle » du combustible sont

de nature à rapprocher cette échéance de saturation.



Les perspectives de saturation sont affinées en tenant compte des « marges qui pourraient être dégagées par des mesures d’optimisation compatibles avec les exigences de sûreté actuellement à l’étude par Orano ».



Les mesures comprennent le projet de densification temporaire des piscines d’entreposage de La Hague et d’autres parades pour pallier le retard de la mise en service du projet de piscine d’entreposage centralisé sous eau ne sont qu' à l’étude par EDF et Orano et ne permettent pas la gestion prévue des matières nucléaires issues du réacteur 3 du site de Flamanville en cas de défaut de fonctionnement .

Je suis complètement pour la mise en service de l'EPR de Flamanville. Nous n'avons pas fait autant d'efforts pour abandonner si près du but! Le chantier termine les réparations qui ont été demandées, et tout est conforme.

Le nucléaire français est tellement sécurisé, tellement surveillé qu'une catastrophe nucléaire en France relève quasiment de l'impossible (le risque 0 n'existe pas c'est sûr).

Et enfin, nous avons besoin d'une production plus importante d'électricité pour ne pas risquer de black-outs en hiver, et bas carbone : c'est exactement ce que fournira l'EPR une fois en production.

Je suis totalement opposé à la mise en service de l'EPR de Flamanville. Métallurgiste fraîchement retraité de la société ayant coulé (mais pas forgé...) les couvercles et fonds de cuve défectueux, je suis horrifié que l'on puisse autoriser la mise en service de pièces "à exclusion de rupture" avec de tels défauts métallurgiques entraînant des caractéristiques mécaniques totalement hors RCCM. Quant aux problèmes apparus sur les soudures également en "exclusion de rupture"(où en est on exactement? Aucune information dans le gigantesque dossier fourni par EDF), mes connaissances métallurgiques me font clairement douter d'une tenue en service "dans le temps" et d'une capacité à contrôler de façon sure leur évolution.

Fin de commentaire, car de toute façon, je pense que la décision est déjà prise...

Le dossier de l'ASN pour Flamanville est extrêmement volumineux (près de 13 000 pages), ce qui complique son examen. De plus, il manque de transparence, ce qui rend difficile l'évaluation ;

Flamanville a connu de nombreux retards depuis 2007, avec une augmentation exponentielle des coûts, passant de 3 milliards à plus de 12 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent 6,7 milliards d'euros de coûts additionnels. Les documents ne mentionnent pas ces problèmes, ni les solutions pour les éviter dans d'autres centrales EPR ;

La découverte d'une anomalie dans le couvercle de la cuve de l'EPR de Flamanville entraînera un coûteux et nuisible processus de remplacement, pouvant être évité par un report du démarrage initial, sous réserve de la décision d'EDF ;

Le manque de retour d'expérience d'EPR internationaux à Flamanville et l'absence de mention des problèmes similaires à Taishan 1, à l'arrêt depuis 2023 en raison d'oxydation et de desquamation des gaines de crayons combustibles de type M5, posent un risque majeur pour Flamanville, car ces mêmes crayons seraient utilisés dans son réacteur ;

Enfin, une évaluation technico-financière est nécessaire avant toute décision, mais elle est actuellement absente du dossier.