Mise à participation du public pour le projet de mise en service du réacteur EPR de Flamanville (INB 167)

Bien qu'ayant une certaine connaissance des domaines scientifiques et techniques et du nucléaire en particulier, ayant travaillé pendant 16 ans au CEA puis ayant passé 20 ans en Ambassades comme conseiller scientifique et technique, il m'est très difficile de pouvoir juger de la justesse de tous les documents répertoriés ici. Je vais donc faire comme je fais toujours lorsque je monte dans un avion, je sais qu'il y a eu des crashes mais je fais confiance aux pilotes qui sont des gens qui connaissent infiniment mieux l'appareil que moi ! Par contre je peux donner mon avis sur ce que j'estime l'intérêt ou non de l'utilisation de cette technologie, et à mon avis, lorsque je considère les problèmes actuels de la fourniture de l'électricité dans le cadre de l'évolution du climat, bien que je considère que, bien sûr, aussi bien l'éolien que le solaire ont leur place dans le mixe d'énergie, ce ne sont que des productions d'électricité intermittentes, et même si on peut espérer trouver un moyen de stockage pour les fortes puissances dans l'avenir, nous en sommes, me semble-t-il encore loin. Or avec la politique du tout électrique il faut absolument une production d'électricité permanente et si nous éliminons le charbon, le fuel, et le gaz, il ne reste plus, pour le moment, que l'énergie nucléaire. Aussi je dis oui au démarrage de l'EPR de Flamanville.

La conception de l'EPR intègre 40 ans de REX de l'exploitation du parc nucléaire français ainsi que les standards de sûreté les plus exigeants qui soient.

Certes les déboires rencontrés à la construction ont été préjudiciables, en partie dus à une perte de compétences suite à plusieurs décennies de tergiversations gouvernementales.

Maintenant ces ennuis sont derrière nous et il est plus que temps de démarrer enfin cette centrale pour compenser entre autre l'arrêt de Fessenheim et autres moyens de production pilotables. Le soutien au réseau breton constitue également une urgence car cette région est dépourvue de moyens pilotables décarbonés.

Les ENRi en cours d'installation notamment éolien maritime, ne constituent en rien un moyen fiable d'alimenter une région.

Il est grand temps de considérer le nucléaire comme une clé de la décarbonation.

La fission nucléaire n'est certes pas parfaite (déchets, risques inhérents), mais si nous ne décarbonons pas au plus vite notre économie, nous n'aurons de toute façon plus de vie humaine à protéger...

Alors arrêtons la démagogie à grand renforts d'EnR (non pilotables), utilisons notre meilleur atout pour assurer la survie de notre espèce, puis cherchons ensemble la technologie parfaite de demain.

Après de nombreuses difficultés, l'EPR de Flamanville est enfin prêt à démarrer et à apporter une quantité importante d'électricité bas carbone et pilotable. Cette électricité est indispensable au réseau français et européen, qui voit ses prévisions de consommation augmenter par l’électrification des usages. L'EPR a démontré aujourd'hui avoir atteint le niveau de sûreté très élevé requis. Il n'y a plus d'obstacle au démarrage et il est temps de tirer les fruits de ce très lourd investissement, notamment pour le futur.

La construction de Flamanville 3 a permis de remettre sur pied une filière industrielle qui a fait la fierté de la France, avec un savoir-faire non délocalisable et une indépendance énergétique renforcée. Sans Flamanville il n’y aurait pas eu de nouveau programme nucléaire en France car avec Flamanville la France a réappris à construire des réacteurs et à mener de tels projets après 20 ans d’arrêt et d’errement. Plus d’une centaine d’entreprises ont travaillé sur ce projet et toutes ses compétences ont bénéficié au pays et aux autres secteurs industriels. On a vu cette année des auditions à l’Assemblé et au Sénat de personnalités politiques et industrielles de premier plan, leurs témoignages montrent clairement qu’on a fait des choix malheureux qui ont fragilisé le pays. La vraie question c’est qu’on n’a pas fait de choix du tout ! Le réveil était brutal au début de la guerre en Ukraine pour se rendre compte que sans énergie et particulièrement sans électricité le pays s’arrête. Et tout d’un coup on parle d’artisans qui ne peuvent plus payer la facture et d’entreprises qui ferment à cause du coût de l’énergie. Tout cela ponctué par des épisodes de canicules et de dérèglement climatique. On a là un projet qui permet à la fois de répondre à l’urgence climatique mais également de renforcer notre souveraineté. Alors je soutien pleinement ce projet.