Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans

Au vu des documents et études fournis par l'ASN ainsi que de mes connaissances personnels d'ingénieur, je ne peux que donner un avis favorable sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans.

Il n'existe pas d'autre alternative crédible pour assurer la sécurité de l'approvisionnement énergétique de la France tout en assurant la protection de l'environnement.

Il est fortement souhaitable de prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaire actuels tout en lancement de toute urgence de nouveaux projets de fabrication de nouveaux réacteur et de nouveaux projet de recherche. La priorité est à la protection de notre environnement ainsi qu'à l'approvisionnement énergétique du pays et de l'Europe et non pas à l'assouvissement de l'idéologie ubuesque d'une faible partie de la population. La raréfaction des ressources se fait sentir et il est urgent de tout mettre en place pour s'en détacher. La prolongation de la durée de vie des réacteurs déjà existant fait partie des actions à mettre en œuvre pour réduire cette dépendance aux ressources fossile.
Ainsi, la fermeture prématurée des réacteurs nucléaire déjà existant va à l'encontre directe de toute logique.

A l'heure où l'augmentation de la population mondiale, la raréfaction des ressources naturelles et le réchauffement climatique amènent à s'interroger, il est prématuré d'envisager l'abandon de l'électricité d'origine nucléaire, peu polluante en terme de rejet de CO2, alors qu'on ignore si les énergies dites "nouvelles" ou "renouvelables" suffiraient à la remplacer. C'est un pari risqué sur l'avenir qui sera difficilement rattrapable une fois que les savoir faire seront perdus ( L'exemple de de l'EPR de Flamanville est à ce titre éloquent ).
C'est pourquoi il est important que les réacteurs 900MWe puissent continuer de fonctionner au delà de 40 ans.
On peut par ailleurs regretter que les recherches sur les réacteurs à neutrons rapides aient été arrêtées, quand elles se poursuivent en Chine et en Russie, et de façon moins directe aux USA.

La France est en retard sur l'exploitation de l'énergie renouvelable dont on dispose chez nous. Nous n'avons pas d'uranium, pas de pétrole, pas de charbon, pas de gaz naturel. La prolongation des vieilles centrales est une fuite en avant. Les processus de de vieillissement de l'acier (microfissurations, irradiation neutronique) sont évolutifs et irréversibles. Ils rendent l'acier de plus en plus fragile (en certains endroits plus particulièrement) et le risque de rupture brutale de la cuve, de plus en plus probable au fur et à mesure du vieillissement, ne pourra jamais être écarté, bien au contraire, malgré des travaux et beaucoup d'argent dépensé pour mettre un emplâtre sur une jambe de bois. De plus, nous allons continuer à produire des déchets radioactifs dont on ne sait déjà que faire. Il faut de l'argent, en priorité, sur le développement de l'exploitation de nos sources d'énergies renouvelables pour rattraper l'Allemagne (on a trois fois plus de sources renouvelables que nos voisins). Arrêtons de persister dans l'erreur. Fermons les plus vieilles centrales pour les remplacer par du renouvelable afin de limiter les risques d'accidents et d'attentats nucléaires. La France ne s'en relèverait pas.

Je prends acte que cette consultation est une démarche volontaire de l'ASN et non pas une consultation publique demandée par une instance préfectorale.

Premier constat : cette démarche a au moins le mérite d'avoir été initiée. A chacun la responsabilité de se saisir de cet espace d'échange et de le rendre productif (commentateurs et ASN).

Si l'ASN peut poursuivre sa mission de contrôle des installations en toute neutralité, objectivité et conscience professionnelle, si EDF se soumet sans sourciller aux recommandations de l'ASN alors oui je suis favorable au maintien en exercice des centrales que l'ASN nommera comme accessible à la poursuite d'activité.

Deuxième constat : j'ai confiance dans le travail fourni par l'ASN. C'est "grâce" à elle que Flamanville n'a pas obtenu son autorisation d'exploitation. La France aurait pu vivre un remake de Tchernobyl sans leur vigilance.

La lutte contre le réchauffement climatique doit être notre priorité pour garantir l'avenir de nos enfants sur la Terre. Les énergies dites renouvelables (hors hydro) restent intermittentes et doivent être impérativement couplées à d'autres systèmes de production d'électricité dits pilotables pour répondre à leur mission. Ce n'est pas moi qui le dis, mais tous les promoteurs éoliens et photovoltaiques qui viennent proposer leurs services sur notre territoire. J'invite chacun à lire attentivement les revues scientufiques pro éoliennes. L'évolution de leur discours y est édifiante.

Troisième constat : sans nucléaire point de salut. Il nous aidera à lutter contre le réchauffement climatique (il émet peu de gaz à effet de serre), il nous fournira de l'électricité si nos efforts pour diminuer drastiquement notre consommation se révélaient insuffisants, il palliera à l'intermittence des énergies renouvelables, il garantira la paix mondiale, il aidera la recherche et la médecine qui nous ont apporté un meilleur cadre de vie (beaucoup de cancers sont éradiqués par la radiothérapie) etc etc.
Puisque nous sommes condamnés à cohabiter avec le nucléaire, faisons le intelligemment et regardons en face la question du traitement de ses déchets, autre source d'inquiétudes. Car même si nous abandonnons cette forme de production d'électricité, le nucléaire lié à la défense, la recherche et la médecine continuera à produire des déchets radioactifs qu'il nous faudra gérer.

Pour en revenir à nos centrales vieillissantes, je pense que pour produire suffisamment d'électricité il va nous falloir des systèmes de production fiables, efficaces, de façon urgente.
Nous disposons dans l'immédiat de centrales en bon état de fonctionnement dont l'exploitation pourrait se prolonger dans l'attente que d'autres moyens de production soient construits ou inventés.

Dernier constat : avec la
surveillance de L'ASN et l'engagement d'EDF tels que développés précédemment, nous ne prenons pas de risques démesurés. Je crains bien plus des incidents que l'absence de surveillance de leurs centrales par les pays voisins du nôtre, pourrait engendrer.

Bonjour,

Je viens de prendre connaissance des différents documents suite à l'article du Monde. Je suis impressionné par la qualité des documents qui ont dû demander des mois voire des années de travail pour aboutir à ce type de documents et aux conclusions présentées. Il serait d'ailleurs intéressant de savoir le nombre d'heures totalisées par EDF, ses prestataires, par l'ASN, les GP et son appui technique pour aboutir à de tels documents.
Devant une telle somme de travail, je resterais humble sur l'avis à donner. Même si je salue l'effort pédagogique, les documents restent néanmoins très techniques.
Je comprends des documents que la question n'est pas pour ou contre la poursuite 10 ans de plus mais bien les améliorations apportées permettent de poursuivre en toute sûreté en protégeant la population et son environnement. Nous ne pouvons qu'en être convaincu en lisant les documents.
Je ne connais pas d'autres industries qui présentent également des risques où une telle transparence sur ce type de risques est communiquée et où l'on demande au public de se prononcer.
Je me félicite que des risques nouveaux comme les aléas face au changement climatique soient pris en compte. Ensuite, même si nous ne devons pas perdre de vue que la sûreté reste la priorité, il est intéressant de noter que des risques non radiologiques sont également pris en compte. Un rapport décidément très complet qui donne confiance sur l'exploitant et le contrôle effectué.

Une centrale nucléaire a été construite pour durer environ 30 ans si on veut les prolonger après 30 ans il faut énormément de révision et d'entretien, or, d'après tous les problèmes que rencontre l'ASN lors de ses contrôles, EDF néglige l'entretien, il y a du laisser aller, de plus il y a trop de boites intérims qui travaillent sur les sites, les employés ne sont pas assez formés et manque de compétences.
L'entretien coûte très cher et c'est pourquoi EDF néglige cet entretien.

Quand je vois le temps que met EDF pour construire l'EPR et tous les problèmes très importants qui se rajoutent indéfiniment, je me pose la question, est-il responsable de prolonger la vie des vieilles centrales. Je penses que non.