Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans

Avis favorable sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans
En considérant la position générale de l'ASN et l'avis du GPR, et en fonction des actions complémentaires que EDF mettra en œuvre pour répondre aux préconisations de l'ASN, je donne un avis favorable à la poursuite du fonctionnement des réacteurs 900 MWe au delà de 40 ans.

Un réexamen de sûreté et des mises à niveau au plus proche des plus sûr réacteurs est réalisé par l’exploitant et contrôler par l’ASN

Des réacteurs similaires sont autorisés à être exploités plus de 60 ans et certains jusqu’à 80 ans

D’un point de vue économique, les investissements nécessaires à la poursuite sont minimes par rapport à l’investissement dans de nouveaux moyens de production quels qu’ils soient. Cela permet aux français de continuer de bénéficier d’une électricité les moins chères d’Europe.

D’un point de vue environnemental, les centrales nucléaires françaises sont celles qui émettent le moins de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie (6gCO2/kWh). De plus arrêter une installation sûre est contraire à la loi sur l’obsolescence programmée.

Je suis totalement contre la poursuite du fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans (= prévision initiale de leur durée d'exploitation) :

1) Si nos régimes politiques continuent, par leur fuite en avant et leur lâcheté, à "jouer ainsi avec le feu" nucléaire, ce qui nous attendra dans un avenir proche, ne sera qu'une multiplication des catastrophes de Three Mile Island aux USA, de Tchernobyl en URSS, ou de Fukushima au Japon.

2) C'est à nos sociétés de redevenir beaucoup plus économes et sobres en consommation d'énergie. Notre gaspillage en ce domaine est sidérant : il causera tôt ou tard notre perte.

3) C'est donc à nous de basculer progressivement vers des sources d'énergies, plus propres, plus écologiques :
Sans même parler de catastrophes, le fonctionnement normal des centrales nucléaires leur fait "pisser" du tritium (isotope radioactif de l'hydrogène) en permanence, dans les fleuves refroidissant les réacteurs, puis ensuite dans la mer. Ce n'est jamais sans conséquences.
Et que dire des déchets nucléaires dont plusieurs ont une durée de vie en centaines ou milliers d'années ?

4) Enfin, d'un point de vue purement stratégique et militaire - conflits asymétriques (ou pas) - ces centrales nucléaires sont notre talon d'Achille :
De même qu'une allumette habilement introduite dans une poudrière a suffi par le passé à raser des garnisons, ces centrales nucléaires nous rendent vulnérables face à des groupes armés ne possédant pas d'armements aussi sophistiqués et "dissuasifs" que les nôtres :
L'expérience de l'efficacité historique de notre fameuse ligne Maginot en 1939 devrait servir de leçon à nos élites politiques et militaires, sans quoi leur orgueil nous perdrait.

Si la France veut réduire ses émissions et atteindre les objectifs nécessaire à une limitation du réchauffement climatique sous la barre des 2°C (puisque 1,5°C est déjà un objectif impossible..), alors la prolongation de ses moyens de productions bas-carbones, qu'ils soient renouvelables ou nucléaire, est un impératif.
Bien sûr cela doit être dans le strict respect des conditions fixés par l'ASN, et la balance bénéfice-risque d'un tel projet doit être favorable le plus possible. En outre cela ne doit pas empêcher le déploiement d'une nouvelle génération de réacteurs, afin de remplacer, in fine, les réacteurs plus anciens.
Dans une plus large mesure, je souhaite qu'il soit accorder la plus grande rigueur et la plus grande implication du gouvernement dans ces objectifs climatiques. Décarboner les transports, décarboner le chauffage, décarboner l'industrie sont autant d'objectifs dans lesquels il faut investir massivement (mais c'est une autre problèmatique).
Enfin il faudra constamment veiller à la transparence mais aussi, et elle est souvent négligée, à l'information pour le plus grand nombre, car l'énergie est un sujet qui concerne tout le monde, qu'on soit pour ou contre le nucléaire.
Voilà, c'est tout, puisse l'humanité relever le défi du changement climatique...

CONTRE
Contre car je pense que prolonger la durée de vie des centrales, c'est inévitablement s'exposer à un risque d'accident majeur quelque soit les protocoles de sécurité.
Arrêter une centrale prend du temps et on ne sortira pas d'un seul coup vers le zéro nucléaire.
Pourquoi ne pas développer une filière de démantèlement du nucléaire calibré pour arrêter les plus anciennes centrales ? Là aussi on va prendre du retard sur les Allemands ?
Je suis pour un mix énergétique plus équilibré

Pour mon commentaire, je vais reprendre des points avancés en pour et montrer qu'ils sont tous faux.

« L'atome suscite de nombreuses peurs entretenues le plus souvent par des personnes ne connaissant rien ni à la physique des phénomènes ni aux technologies mises en oeuvre. »
C’est un argument fallacieux car appelant à l’ignorance. Il balaie de la main les avis des personnes sont expertes du nucléaire sans même les mentionner.

« Pourtant en 70 ans d'utilisation dans le monde le nucléaire n'a conduit qu'à trois accidents majeurs. Tchernobyl et Three Miles Island résultent d'une succession d'erreurs d'exploitation qui ne seraient plus possible aujourd'hui et Fukushima est la conséquence fâcheuse d'un phénomène naturel mais n'a fait heureusement aucune victime. »
Seulement trois accidents ? Combien en faudra-t-il pour comprendre que nous faisons fausse route ? Les erreurs d’exploitation sont toujours possibles, et même avant elles les erreurs de contrsuction, comme le montre le chantier de l’EPR, en retard de 10 ans et dont le coût a déjà triplé, le tout pour une construction bourrée de défauts, y compris sur la cuve et le couvercle de réacteur. Quant à Fukushima, les concepteurs avaient sous-estimé les risques, et les conséquences ont été aussi graves car tout le système de refroidissement a été détruit d’un coup. A tous ceux qui minimisent les conséquences de Fukushima : eh bien allez y vivre puisqu’il n’y a, selon vous, plus de problèmes !

« Les déchets ? Ils ne sont pas très importants en volume compte tenu de l'énergie bon marché créée par le nucléaire. Ces déchets sont gérables, et seront même probablement retraitables lorsque les filières de sur génération auront enfin été reprises. »
Les déchets sont si importants que tous les sites de stockage existants sont pleins. Le nucléaire n’est plus du tout bon marché lorsque l’on est honnête et que l’on compte le coût d’entretien des centrales, ce qu’EDF ne fait pas. Les déchets aux longues demi-vies sont ingérables, car dangereux pendant des dizaines, voire centaines de milliers d’années. La surgénération est mythe, dont le tombeau est superphénix.

« Le nucléaire est une énergie sûre (le nucléaire a tué infiniment moins de gens dans le monde que les barrages ou la pollution créé par les centrales à charbon). C'est une énergie totalement décarbonée. »
Le nucléaire nécessite de transporter, utiliser et stocker des matières particulièrement dangereuses, ce qui n’est le cas d’aucune énergie renouvelable. Il faudrait aussi prendre en compte le nombre de personnes déplacées et de cancers de la thyroïde qui explose en France, quelques décennies après Tchernobyl. Le nucléaire fonctionne avec de l’uranium, qui est pillé en afrique et acheminé par de longs voyages, qui sont loin d’être décarbonés.

« Qu'avons nous en face ? Des ENR dont la filière globale consomme énormément de ressources et ne sont donc pas vraiment décarbonées. Mais surtout : les ENR ne sont pas pilotables. Plusieurs études sérieuses ont montré que le socle nucléaire NE PEUT PAS être remplacé par un mix éolien et solaire. »
La filière globale ? C’est quoi ? Définition floue. Les ENR ne sont pas pilotables, mais elles sont stockables, via la méthanisation. Quant aux études « sérieuses », ne sont comptées comme « sérieuses » que celles qui viennent des pro-nucléaire.

« Ceci est encore plus vrai si on veut entrer dans la civilisation de l'électricité et de l'hydrogène et avoir des villes avec zéro pollution. Le nucléaire est un atout pour la France, une bénédiction laissée par nos anciens. »
Le nucléaire est un fardeau que nous avons à gérer sans aucun plan de démantèlement jamais conçu. Nous sommes obligés d’apprendre alors que nos centrales sont en fin de vie.

« Sans nucléaire qui rechargera nos voitures, fera tourner notre électroménager et permettra à nos pompes à chaleur de nous chauffer lors des nuits anticycloniques comme nous en connaissons très souvent en hiver et au coeur de l'été ? »
Les ENR prendront la place, comme c’est déjà en cours en Allemagne, qui a doublé sa production d’ENR dans le même temps que nous nous entêtions avec l’EPR.

« Dans 100 ans l'équation sera peut être différente et d'autres sources d'énergie auront probablement été trouvées. D'ici là, l'urgence c'est de lutter contre le réchauffement climatique : je suis un grand écologiste depuis la première heure, mais je suis aussi un scientifique. A l'heure d'aujourd'hui on n' a pas le droit de se dire écologiste si on est antinucléaire, c'est une hérésie ou alors de la pure idéologie ! »
Le nucléaire n’est pas une énergie à déploiement rapide, il est bien plus facile d’implanter des éoliennes en mer que de construire une centrale. Tenter de confisquer le débat n’est pas très mature, et parler de ses adversaires comme des hérétiques, pour ensuite les accuser d’idéologie est un lapsus révélateur d’une foi aveugle dans le nucléaire.

Si nous regardons au delà des horizons 2030, nous savons que dans l'hypothèse où le gouvernement déciderait de lancer le nouveau nucléaire en 2022, les trois paires d'EPR de capacité de 10GW n'arriveraient que d'ici 2040. Or la France est en train de s'enfoncer dans une pénurie d'électricité décarbonée. Or la stratégie d'électrification du chauffage par pompes à ,chaleur et du transport relève d'un consensus, ce qui impliquerait un croissance d'au moins 30% de notre production électrique d'ici 2050 selon la SNBC. Je propose donc que le gouvernement demande à EDF et à l'ASN d'étudier avec objectivité les prolongations maximales envisageables de le durée de vie de nos réacteurs en s'inspirant de l'expérience américaine pour des réacteurs de mêmefamille, pays ayant des référence en matière de sécurité. Pourquoi en France ne pas envisager 80 ans? Le relai de cette durée de vie prolongée accompagné de la poursuite d'un programme de nouveau nucléaire est la seule solution crédible pour que notre pays réussisse une stratégie énergétique compatible avec les objectifs à très long terme climatiques qu'il a pris. Bien entendu cette réflexion sur une gestion d'entretien dans la durée, permise par les heureuses surprises que nous avons constatées sur la qualité des matériaux, resterait compatible avec les examens décennaux avec visite et épreuves sur site par l'ASN.

D'accord pour prolonger l'activité de ces réacteurs. Il est important de conserver ces moyens de production non générateurs de CO2 pour maintenir notre indépendance énergétique, les moyens dits verts comme l'éolien que nous ne fabriquons même pas, sont illusoires et très polluants avant qu'ils ne produisent et dont on sait pas encore démanteler, bravo la soi-disant écologie et surtout pour quelle faible puissance aléatoire.
De plus l'industrie nucléaire de par sa surveillance est digne de confiance et mérite d'être maintenue.
Il faut aussi relancer au plus tôt la construction de nouveaux réacteurs de puissance 900MW améliorés plutôt que l'EPR encore incertain.
Reste l'avenir prometteur de la fusion qui reste à finaliser.
Il est inconvenant de compter sur nos voisins allemands encore au chardon pour nous secourir!!!

L'atome suscite de nombreuses peurs entretenues le plus souvent par des personnes ne connaissant rien ni à la physique des phénomènes ni aux technologies mises en oeuvre. Pourtant en 70 ans d'utilisation dans le monde le nucléaire n'a conduit qu'à trois accidents majeurs. Tchernobyl et Three Miles Island résultent d'une succession d'erreurs d'exploitation qui ne seraient plus possible aujourd'hui et Fukushima est la conséquence fâcheuse d'un phénomène naturel mais n'a fait heureusement aucune victime.
Les déchets ? Ils ne sont pas très importants en volume compte tenu de l'énergie bon marché créée par le nucléaire. Ces déchets sont gérables, et seront même probablement retraitables lorsque les filières de sur génération auront enfin été reprises.
Le nucléaire est une énergie sûre (le nucléaire a tué infiniment moins de gens dans le monde que les barrages ou la pollution créé par les centrales à charbon). C'est une énergie totalement décarbonée.
Qu'avons nous en face ? Des ENR dont la filière globale consomme énormément de ressources et ne sont donc pas vraiment décarbonées. Mais surtout : les ENR ne sont pas pilotables. Plusieurs études sérieuses ont montré que le socle nucléaire NE PEUT PAS être remplacé par un mix éolien et solaire.
Ceci est encore plus vrai si on veut entrer dans la civilisation de l'électricité et de l'hydrogène et avoir des villes avec zéro pollution. Le nucléaire est un atout pour la France, une bénédiction laissée par nos anciens.
Sans nucléaire qui rechargera nos voitures, fera tourner notre électroménager et permettra à nos pompes à chaleur de nous chauffer lors des nuits anticycloniques comme nous en connaissons très souvent en hiver et au coeur de l'été ?
Dans 100 ans l'équation sera peut être différente et d'autres sources d'énergie auront probablement été trouvées. D'ici là, l'urgence c'est de lutter contre le réchauffement climatique : je suis un grand écologiste depuis la première heure, mais je suis aussi un scientifique. A l'heure d'aujourd'hui on n' a pas le droit de se dire écologiste si on est antinucléaire, c'est une hérésie ou alors de la pure idéologie !