Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans

Lorsque le programme nucléaire a été mis en place, fin 1974 (avec les réacteurs type 900 MW), ils ne devaient durer "que" 30 ans au plus. Là, on parle de 40 ans, mais les personnes qui s'intéressent au sujet savent qu'EDF voudrait bien les prolonger au delà de 60 ... Fort heureusement, le programme n'a pas été mis en place en totalité, car il prévoyait 100 réacteurs 900 MW et 25 super générateurs de type Superphénix ! On sait le fiasco que fut ce dernier, tout comme le sera celui de l'EPR.
EDF ne sait plus quoi faire pour justifier ses réacteurs, EDF est surpuissant en France, plus fort que l'ASN, soit disant gendarme du nucléaire. Au dessus de l'État ? Sans doute ...
Il ne faut pas prolonger la vie des réacteurs, surtout au nom du climat ! Le nucléaire ne sauvera pas le climat : il représente 16 % de la fourniture d'énergie en France, et moins de 2% dans le monde, ce qui signifie que si on voulait que le nucléaire soit efficace, il faudrait construire énormément de réacteurs, ce qui est impossible, ne serait-ce que parce que l'uranium serait épuisé très vite. Et ceci sans oublier qu'on augmenterait d'autant les déchets.
La prolongation de la vie des réacteurs suppose des frais très conséquents et cet argent serait mieux placé dans un vrai programme d'économies d'énergie, de lutte contre le gaspillage et de mise en place d'énergies renouvelables, et sans charbon ! Les ignorants parlent de reprise du charbon, aucun écologiste sérieux ne le fait : en Allemagne, il est prévu la fin du nucléaire en 2030, avec 100 % d'énergies renouvelables ! On en est loin en France ...

Sur le thorium:
"L’ASN estime que la faisabilité industrielle d’utilisation du thorium, en complément du « cycle du combustible » uranium/plutonium, dans les réacteurs à eau sous pression nécessite des travaux de recherche et de développement importants dont l’issue demeure incertaine. Par ailleurs, la viabilité économique de cette utilisation n’est nullement démontrée. Enfin, les 13/15 réserves en matière de sûreté et de radioprotection formulées par l’ASN dans son avis du 25 août 2009 susvisé restent entières. " 11 ans après, les réserves de l'ASN restent d'actualité, c'est dire à quel point le Thorium est une solution d'avenir....

Je suis, a priori, très favorable à la prolongation de service des centrales au-delà de 40 ans pour des raisons de bilan carbone. Cependant, après consultation des documents soumis à la participation du public, j'ai 3 questions ou réserves : le cas particulier de Fessenheim, les risques liés à la malveillance et les risques biologiques.
Sur Fessenhein : La centrale est fermée depuis cette année. Il semble que sa situation sécuritaire ne soit pas incluse dans le projet de décision, si ce n'est pour vérifier des hypothèses relatives aux essais particuliers des autres centrales. Pourquoi ? Tout risque a-t-il disparu avec la fermeture ? Il me semble que si les digues du Rhin cèdent lors d'une prochaine crue, que la centrale soit en fonctionnement ou pas, des conséquences sérieuses apparaitront...
Sur les risques liés à la malveillance, rien n'apparait dans les documents soumis à la participation du public. Je vois que les chutes d'avions de l'aviation légère sont envisagés mais une attaque terroriste de type "11 septembre" l'est-elle ? Une opération armée de force vive visant à prendre la maitrise d'une centrale pour saboter certaines installations l'est-elle ?
Sur les risques biologiques : Nous vivons actuellement une pandémie virale qui met à l'arrêt des pans entiers de l'industrie, j'ai cru comprendre que cette situation avait déjà des conséquences sur la maintenance des centrales. Les risques relatifs à une nouvelle pandémie ont-ils été étudiés ? En tout cas, rien n'est mentionné dans les documents soumis à la participation du public.

Oui il faut prolonger le fonctionnement des tranches 900 MW au delà de 40 ans qui permet de lutter contre le réchauffement climatique, mais aussi developper des centrales au thorium beaucoup plus ecologiques avec une plus grande securité de fonctionnement.
Les tranches 900 MW fonctionnent correctement jusqu'à aujourdhui et afin de limiter et remplacer si possible les centrales à combustible fossile il est important d'augmenter leur temps de production à 40 ans.
les centrales nucleaires seules centrales avec les hydroelectriques sont capablent de produire des puissances importantes sans produire du CO2 qui est la cause principale de notre réchauffement climatique.
Toutefois il conviendrait de developper et produire des centrales nucleaires MSFR au Thorium.
Qui comporte beaucoups d'aventages par rapport à l'uranium 235.
La thorium est un materiaux qui existe à profusion dans le monde et en Europe et donc qui donnerait une independance energetique à l'Europe.
En cas de probleme technique, il n'y a pas de risque d'explosion nucleaire car le materiaux radioactif tombe alors par gravité en fond de cuve et reste stable.
Les dechets du thorium sont moins radioactifs que ceux de l'uranium qui genere du plutonium entre autre.
Alors si l'on doit developper de nouvelles centrales nucleaires pour remplacer celles au charbon ou au petrole et gaz il est urgent de le faire par la voie du thorium.

Je remarque que certains ont décidé de "répéter" l'argument selon lequel les centrales nucléaires sont la seule énergie "décarbonnée" (6geqCO2/kwh) à même de réduire les émissions de GES à l'avenir et donc le réchauffement climatique...
Cela induirait que le nucléaire englobe la solution "planétaire" au problème de l'énergie, alors qu'il représente factuellement 10,3 % de l'électricité mondiale et qu'il se concentre sur quatre pays (les États-Unis, la France, la Chine et le Japon) qui comptent 53 % des 450 réacteurs nucléaires dont la plus part ont plus de 30 ans! Alors que les pays "nucléarisés", comme le notre, devront fournir un effort sans précédent pour moderniser leur parc et l'agrandir (ce qu'EDF pourra difficilement faire sans prendre quelques libertés avec la sécurité) pour compenser, au moins un peu, l'arrêt des autres énergies fossiles, quid de tous les autres pays qui souhaiteront promouvoir leur développement? Les empêchera t'on d'utiliser les énergies fossiles "sales" (devenues d'autant plus abondantes et abordables que la demande en aura baissée) dans le cadre de leur tentative à promouvoir leur essor économique (réduisant ainsi à néant par les leurs, nos efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre)? De fait, en recourant au nucléaire, ne finirons-nous pas par léguer non seulement le lourd héritage des déchets nucléaires aux générations futures mais en plus les effets catastrophiques d'un dérèglement climatique majeur qui n'aura pas été stoppé? La question n'est-elle pas plutôt d'avoir le courage de s'orienter vers des technologies de production, y compris énergétiques, en totale rupture avec l'existant! Pour s'engager dans un vrai processus de baisse des GES, il s’agirait de réellement travailler « en commun » à l’effort d’élaborer des technologies qui soient utilisables par tous (le nucléaire est lourd, complexe et onéreux... tout le contraire quoi)!

Qui dans le public connaît le problème du "vieillissement" de l'acier des cuves sous l'action des radiations ? Qui dans le public sait que cela se mesure en contrôle non destructif ? C'est la partie la plus "critique" et non inter-changeable. L'avis du publique est une moquerie vis à vis des scientifiques compétents.
Nous ne pouvons pas choisir: le nucléaire est pilotable, pas le vent et le soleil par nature. Donc on prépare "dans le dos du publique" sans consultation, des centrales à gaz ou autre produits carbonés pour palier les défaillances naturelles du vent et du soleil. Tout cela est bien pire que le nucléaire en pollution finale. Tous les progrès dans le nucléaire sont cachés, on ne pense qu'à parler des accidents passés sur des centrales d'un autre âge et sans notre expertise en sécurité. Cette présentation est malhonnête. Dans bien d'autres pays les centrales sont largement prolongées et nos centrales n'ont pas à rougir de ce qu'elles nous ont déjà apporté sans problèmes majeurs.
Il faut maintenir nos vieilles centrales en attendant d'en construire d'autres, la fermeture de Fessenheim a été une erreur monumentale qui devra se payer politiquement.
- Il faut faire confiance à l'ASN et cesser de politiser les décisions. Multiplier les obstacles à la poursuite de l'exploitation des centrales nucléaires est un travail de sape de l'écologisme. Dans la crise économique qui est à venir, une crise énorme, avec nécessité de réindustrialisation, nous avons besoin de tous les moyens de production électrique sans entraves inutiles, le redémarrage de Fessenheim serait d'ailleurs judicieux vu ce que cela coute à l'état et à EDF donc à nous, des centaines de millions d'Euros! Et dans le cas d'une mobilité avec batteries, il faudra bien avoir plus de production électrique!
En France le principe de précaution n'est utilisé que quand cela arrange les politiques.... Manquer d'électricité quand nous en avons besoin, dans la situation actuelle, est une chose grave et impardonnable, gouverner c'est prévoir, pas entraver. Le principe de précaution commande de prolonger la durée d'exploitation de nos centrales, sous réserves bien sûr de toutes les inspections et des mises à niveau de sureté qui pourraient s'avérer nécessaire, mais il faut faire confiance à l'ASN.

Tous ceux qui disent ici, dans cette consultation de l'ASN, que le nucléaire est décarboné mentent. C'est complètement faux. Il faut compter le passé, le présent et le futur : extraction, transport d'uranium, déchets, démantèlement, accidents, transport de personnel, évacuation, matériaux de construction et machines de démantèlement. Etant donné qu'on ne peut pas prédire l'avenir (nombre de catastrophes à venir par exemple), on ne peut pas donner le nombre de grammes de CO2 produits au kWh : 10 g, 50 g, 100 g, 200 g, 300g (comme les sources fossiles ou pire encore) ? On ne sait pas. Ce qu'on sait c'est que fissile et fossile polluent et roulent de concert pour bousiller la planète. Dire que c'est propre est de la propagande. C'est très sale et ça fait gaspiller donc polluer (cercle vicieux). Et on n'a pas d'uranium, il faut donc polluer pour aller le chercher comme le pétrole, le charbon et le gaz. Et c'est mauvais pour notre balance commerciale. Dire que cette industrie donne de l'indépendance énergétique et est pilotable n'est que mensonge et propagande. Ne pas reconnaître que c'est trop dangereux, qu'on dégrade tout en chaleur pendant 100000 ans d'empoisonnement avec un rendement nul et que ça conduit à une impasse est du déni, de l'irresponsabilité, de la bêtise, de l'hubris (X-mine). Persévérer dans l'erreur en risquant de rayer la moitié de la France de la carte, en volant l'argent du peuple, sans demander son avis et en lui mentant est criminel.

Ce sujet dépasse le débat pour ou contre le nucléaire.

Face à l'urgence climatique il nous faut choisir le moindre mal. Le risque nucléaire est bien connue et plus ou moins maitrisé alors que les conséquences du réchauffement climatique seront bien pire et moins maitrisé qu'un accident nucléaire (au delà de la catastrophe qu'elle fût, n’oublions pas que Fukushima n'a pas tué tant de monde que ça...). Il faut sécuriser au maximum nos centrale et profiter de cette électricité peu carboné (autant que l'éolien).

On a fermé Fessenheim et en face on a réouvert des centrale à charbons...

Le nucléaire est à l'heure actuelle notre seule solution avec la réduction de notre consommation pour réduire nos émission de CO2 liée à la production d'électricité.
Il y a un grand espoirs avec la fusion nucléaire mais ce n'est pas pour tout de suite, nous n'avons pas le temps donc a court terme il faut maintenir nos centrale qui sont un moindre mal que le charbon.

Les énergie renouvelable c'est bien beau mais ce n'est pas adapté à la production électrique : les panneaux photovoltaïque on un bilan carbone très mauvais, une durée de vie de seulement 20 ans et consomme des terre rares ; l'éolien consomme aussi des terre rare, a une durée de vie seulement de 20 ans, et ne suffira pas à combler nos besoin, l’hydraulique est déjà quasiment au max de ce qu'on peut faire ; ... reste peut être le solaire thermique mais qui ne sera pas suffisant non plus.

Objectivement, nous n'avons pas d'alternative sérieuse au nucléaire. Toute personne qui se renseignera profondément sur le sujet ne pourra arriver qu'a cette conclusion.

Les tranches 900 MW fonctionnent tout à fait correctement depuis 35 ans avec un exploitant compétent et responsable, EDF, et sous le contrôle strict et indépendant de l'autorité de sûreté nucléaire, garant de la sûreté des installations.
Ce parc est entretenu régulièrement et les principaux composants comme générateurs et pressuriseurs sont changés lorsque leur état le nécessite.
Le retour d'expérience de Fukushima a conduit l'exploitant à installer des diesels d'ultime secours et à renforcer les protections vis à vis des agressions (séisme, inondation, attentat).
La cuve du réacteur et le bâtiment réacteur sont dans un état qui permet de fonctionner plusieurs dizaines d'années encore.
Lorsque le grand carénage est effectué, l'état de sûreté de la tranche 900 MW tend vers le niveau de sûreté du réacteur de génération 3, l'EPR.
Dans ces conditions, je suis tout à fait favorable à une exploitation au-delà de 40 ans, tant que l'état de la cuve et du bâtiment réacteur le permettra.
L'énergie nucléaire produite est la seule énergie en base, bas carbone (6g de CO2 par KWh à comparer au 400 g de CO2 par KWh pour les cycles combinés gaz), qui permet de délivrer une énergie compétitive, propre et sûre pour le réseau électrique national afin d'alimenter tous les français.
Cette énergie et celle fournie par les usines hydroélectriques permettront de stabiliser les réseaux électriques national et européen qui seront perturbés par l'intermittence de la production des EnR (éoliennes et panneaux solaires).

Du point de vue de la sûreté nucléaire, la maintenance effectuée sur ces centrales a permis de conserver le niveau initial de sûreté et les nombreuses modifications et améliorations ont permis d'en relever le niveau de sûreté pour pouvoir garantir la sécurité dans des situations extrêmes de risques internes et externes.
EDF exploite des centrales nucléaires depuis plus de quarante ans et a développé tant au niveau des centrales que des appuis techniques et des instances de direction d'une véritable culture sûreté. Enfin, la France bénéficie d'une Autorité de Sûreté qui dispose de l'indépendance et de l'expertise pour surveiller le maintien du niveau de sûreté des installations et de l'autorité pour décourager les tentations de laisser-aller. Pour une exploitation sûre, digne de la confiance du public, nous avons aujourd'hui trois solides piliers: la technologie, la culture sûreté et une surveillance indépendante.
L'énergie nucléaire est la seule qui aujourd'hui ne génère que très peu de gaz à effets de serre et permet de fournir de l'électricité à tout moment où le besoin se fait sentir. De nombreux pays l'ont compris et construisent des centrales nucléaires qui permettront de faire face aux besoins de leur population et de ralentir l'augmentation de gaz à effet de serre: Royaume-Uni, États-Unis, Chine, Inde, Émirats Arabes Unis, Russie, Slovaquie, Hongrie, Biélorussie...
Les nouvelles sur l'échauffement du climat de la planète sont alarmants: nous fonçons dans le mur. L'énergie nucléaire, combinée aux énergies renouvelables est un frein efficace, probablement, le seul frein qui se montre efficace.