Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans

Ces centrales n'ont pas été conçues pour ces durées de fonctionnement. on ne sait rien du vieillissement structurel en profondeur des éléments en contact ou à proximité des éléments en fission.
Les séismes d'origines naturels ou humains ainsi que les autres dangers naturels toujours plus courants n'ont pas été pris en compte pour la construction des centrales de plus de 30 ans, ces normalisations étant plus récentes.
De plus, personne n'est en mesure de prévenir la moindre déffaillance sur ces réacteurs complétement obsolètes ; la preuve en est faite par le nombre de réacteurs à l’arrêt en ce moment même (voir les documents de l'ASN elle-même !)

POUR TOUTES CES RAISONS, IL NE FAUT PAS PROLONGER LA VIE DE CES RÉACTEURS !

il faut maintenant devenir leader dans leur démantèlement, et laisser la place à de nouvelles technologies.

Le nucléaire, n'en déplaise aux opposants systématiques, permet à notre pays d'afficher un niveau carboné inférieur à tous les autres pays. Pour des raisons idéologiques, certains, sans argument solide, s'opposent au développement de cette énergie électrique décarbonée. Pour l'heure, notre pays peut s'enorgueillir de bénéficier d'un système de production solide et économique. Les opposants, le sont par principe sans jamais avoir participé à l'exploitation d'une telle centrale de production. Certains mettent en avant des compétences peu explicites. Le réseau électrique français est solide et bien piloté. La production électrique est stable, le prix de cette énergie au niveau consommateur donne un avantage considérable aux utilisateurs et en particulier à l'industrie. Seule la production hydraulique d'électricité donne un tel avantage, mais les sites d'accueil sont désormais rares et trop peu rentables pour produire une électricité à bas coût. On peut regretter que les populations proches de ces sites hydroélectrique soit si peu consultées.
Les moyens alternatifs de production sont utiles (solaire, vent), mais pas suffisamment adaptés aux modes de consommation des habitants, ce qui conduit à des productions non calées sur les besoins. Il restera toujours nécessaire de produire des compléments hors des périodes favorables à l'éolien ou au solaire. Par ailleurs, ces deux modes de production ne sont pas sans effet sur les citoyens qui les voisinent. Il serait d'ailleurs utiles de consulter les habitants concernés avant d'en décider la construction et de limiter celle ci aux seuls habitants impactés.
Je suis donc favorable à un prolongement de fonctionnement des centrales du palier 900mMWe tant qu'il n'existe pas de moyens de production réellement substituable s'adaptant à la consommation des habitants

Des incidents répétés, mineurs pour la plupart, quelques faits techniques majeurs ces dernières années, et ça ne va pas aller dans le bon sens...
Les coûts de surveillance, remise à niveau, prise en compte de nouvelles règles contraignantes (et c'est normal) au vu des événements sismologiques, thermiques, violation des espaces aériens au-dessus ou à proximité des centrales avec le risque d'attentat contre ces installations...

EDF sait très bien que la prolongation de la vie de ces centrales a un coût exorbitant. Nous (français) faisons l'autruche pour la plupart sur les vrais tarifs de l'électricité que chaque citoyen ou entreprise devrait payer : le démantèlement des centrales n'a jamais été inclus dans notre tarif et EDF et les différents gouvernements se voilent la face sur le vrai coût à payer par tous ! 2 fois plus cher ? 10 fois plus cher qu'aujourd'hui ????

Mais est-ce une raison pour ne pas avoir pris le virage plutôt d'autres types d'énergies plutôt que de se concentrer sur le nucléaire à tout prix ???
- Certains défenseurs mettent en avant l'emploi, mais le renouvelable offre également un potentiel d'emploi important, sans compter les emplois liés au démantèlement des centrales et au recyclage des éléments qui peuvent l'être fait sur notre territoire.
- Les années nécessaires pour remplacer nos centrales nucléaires ? C'est sûr qu'en ne mettant pas le doigt dans l'engrenage, on n'est pas prêt d'être emporté par une vague verte et être fier de la voie prise, à savoir la VRAIE sortie du nucléaire en France.

Quand on sait que le développement des énergies renouvelables croît année après année à hauteur de 30% dans le monde, on est en droit d'interroger nos dirigeants du pourquoi la France ne se lance pas dans le mouvement.
Nous avons par exemple la chance d'avoir des centaines de km de côtes qui pourraient être exploitées avec des énergies marines renouvelables, comme au large du Havre, de Cherbourg, dans le Cotentin. Des initiatives qui pourraient permettre une production électrique de 10% de la consommation annuelle en France.

Il est clair que la voie de sortie du nucléaire est la seule voie possible pour nous et pour les générations futures. Cette sortie à pris de nombreuses années de retard pour des questions de frilosité des gouvernements et des lobbys surpuissant du nucléaire. Ce changement est à lancer dès 2021 avec cette opportunité de ne pas prolonger la vie de nos 32 centrales nucléaires et d'investir massivement dans les entreprises d'énergies renouvelables qui ont fait leurs preuves dans le monde entier avec différentes techniques/technologies. Nous avons le potentiel en France de lancer ce chantier d'envergure avec l'aide du gouvernement, des régions, la force et la volonté des Français à travailler pour cet avenir meilleur.
Qu'attendons-nous donc pour foncer dans cette voie ? Qu'une catastrophe annoncée fasse prendre conscience (et encore je n'en suis pas sûr, rappelez-vous le fameux nuage...) à nos gouvernants l'impérative nécessité de changer leur câble électrique d'épaule ?

Je suis d'un naturel optimiste, mais sur cette problématique, j'ai bien peur que nous citoyens ne puissions pas faire changer le cap pris par le navire France... Quel impact aura cette consultation ?

Bonjour,

Sans expertise poussée sur le nucléaire, certains points paraissent être à soulever :
1) Il est bien notifié par l'ASN que chaque installation comporte des particularités.
L'ASN en déduit que "La déclinaison sur chaque réacteur comprendra des examens spécifiques sur site et tiendra compte des particularités de chaque installation".
Je pense qu'il est nécessaire d'aller plus loin que la déclinaison : il faut envisager la fermeture des réacteurs, si les conditions de sécurité sont faibles ou d'une grande complexité à assurer.
D'abord partir du principe que la centrale arrive à sa date de péremption, et que le processus normal doit mener à sa fermeture. Ne pas partir du principe consistant à dire que la prolongation est possible.

2) La prolongation des centrales ne peut pas se faire à n'importe quel prix. Ce dernier doit être clairement exposé aux citoyens, qui doivent décider au cas par cas.

3) Les risques liés au terrorisme sont sous-évalués.
Il en est de même pour la raréfaction des ressources hydriques.
Cela fausse l'analyse.

Bonjour
(je dénote peut-être mais tant pis)

Vous demandez au public de se prononcer sur la prolongation des réacteurs de 900 MWe. On ne peut évidemment donner un commentaire trop long. Alors je vais essayer d’être concis autant que faire se peut.

Dans un premier temps on peut aborder le contexte technique :
Il est nécessaire qu’EDF maîtrise complètement le vieillissement des composants des réacteurs.
Il faudra donc que l’entreprise s’engage à réaliser des essais sur les systèmes importants pour la sûreté (EIS) pour le maintien de la conformité des réacteurs. L’ASN devra en vérifier l’exécution.
La démarche globale de maîtrise des effets du vieillissement doit être rigoureuse pour assurer le maintien en l’état des réacteurs dans la perspective de leur fonctionnement après 40 ans.

J’ai noté la remarque qui concerne le système d’alimentation en eau de secours des générateurs de vapeur.
Il faudra aussi qu’EDF s’engage à vérifier l’évolution des caractéristiques des matériaux.

Les installations devront prendre en compte des incidents pouvant devenir grave du fait du vieillissement des composants (incendies, explosions, chutes de charge - cf. GV Paluel, inondations, chute d’avions) mais aussi la prise ne compte de phénomènes totalement extérieurs que sont le risque terroriste, le risque biologique (pandémie qui peut perturber des chantiers).
Enfin un point sur lequel il faut insister c’est le risque climatique. En particulier la hausse des températures cela pose un certain nombre de contraintes en matière de rejets de l’eau dans les fleuves et rivières (cf. canicule 2003, déjà). Mais que se passera-t-il en cas d’élévation supplémentaire de la température ?

J’ai pu lire que les études déjà réalisées ont permis d’identifier certaines modifications nécessaires, comme la suppression de certaines voies d’entrée d’eau en cas de pluie de forte intensité, l’installation de grilles contre les projectiles engendrés par des vents violents, etc…

Concernant le bâtiment combustible les travaux envisagés vont dans le sens d’une meilleure prise en compte de la sûreté. Concernant les accidents majeurs l’ASN souligne le travail très important réalisé par EDF sur la limitation des conséquences des accidents avec fusion du cœur, mais aussi le caractère ambitieux du programme de modifications associé. Une vigilance particulière sera a apporté à cet aspect.

En matière de traitement des effluents ou au conditionnement des déchets il faudra certainement apporter des compléments et en particulier minimiser les impacts environnementaux.

Dans un deuxième temps on peut aborder un contexte organisationnel et humain:
Il me paraît important qu’EDF reste une entreprise d’état sou le contrôle de l’ASN. On a pu constater avec l’accident de Fukushima les problèmes d’avoir en face une entreprise privée.
Le morcèlement d’EDF dont on entend parler en ce moment, ne semble pas aller dans le sens de la sûreté (ce n’est qu’un humble point de vue)
Encore faut-il que la haute direction d’EDF donne le sens d’un management volontariste.

Autre point extrêmement important qui a trait aux facteurs organisationnels et humains, notamment sur les aspects liés aux compétences, à la formation et à la sous-traitance.
Le parc nucléaire actuel date d’avant 1990. Tous les gens qui ont participé à son élaboration ne sont plus activité. Il n’est pas absurde de dire qu’il y a eu des pertes de compétences par le fait de ne pas avoir capitaliser l’expérience. Attention à ce point qui pourrait être un point dur dans les activités à réaliser et à leur suivi.
Ce point avait d’ailleurs été identifié dans le rapport :
« Le public s’est également interrogé sur la contribution des facteurs organisationnels et humains, notamment sur la transmission des compétences, le suivi de la maintenance, la formation continue des personnels d’EDF, des prestataires et sous-traitants. »

Nous constatons d’ailleurs qu’il y a des difficultés à avoir des opérateurs, techniciens, ingénieurs intéressés par le domaine scientifique, alors qu’il y a des potentialités d’emploi.

Dans un troisième temps on peut aborder la position générale de l’ASN:
L’ASN souligne les objectifs ambitieux du 4e réexamen périodique des réacteurs de 900 MWe et le travail substantiel réalisé par EDF dans le cadre de sa phase générique. Elle souligne également l’ampleur des modifications prévues par EDF, dont la mise en œuvre constituera des améliorations significatives de la sûreté. Ces améliorations concernent en particulier la maîtrise des risques liés aux agressions (incendie, explosion, inondation, séisme…), la sûreté de la piscine d’entreposage du combustible et la gestion des accidents avec fusion du cœur.

À l’issue de la phase générique du réexamen, l’ASN considère que l’ensemble des dispositions prévues par EDF et celles qu’elle prescrit ouvrent la perspective d’une poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe pour les 10 ans suivant leur 4e réexamen périodique.

Je suis donc pour cette prolongation, mais :
Cela nécessitera des actions homogènes de la part d’EDF et une volonté de les mener à bien (on pense que ce sera le cas). Il faudra qu’EDF rende compte régulièrement de ses actions auprès de l’autorité de sûreté. Il faudra également montrer qu’en matière de compétence des intervenants aussi bien côté exploitant qu’entreprises extérieures, le niveau sera satisfaisant.
Cela impliquera de la part de l’ASN une vigilance accrue sans pour autant augmenter le niveau de réglementation déjà très important en France.

Dans un quatrième temps je pourrais aborder les contextes liés à la fourniture de l’énergie
Je mets le conditionnel car la majorité des commentaires vont dans ce sens et je vais rester le plus bref possible (en ayant quand même un point de vue).
Il faut de toutes façons développer l’ensemble des possibilités énergétiques car je vois mal la population renoncer à la consommation d’énergie dans son ensemble et pour donner un exemple, le développement des véhicules électriques. Reste qu’il faudra certainement, se poser la question d’une décroissance de consommation dans les années futures. Le négawatt, nous n’en sommes pas encore là.

Mais dans l’état actuel de la situation et des possibilités techniques, les farouchement opposés à la poursuite de l’utilisation du nucléaire nous parlent d’énergie renouvelables. Oui, bien entendu ! Il faut les mettre en œuvre, mais elles ne fonctionnent actuellement qu’un quart du temps. Il faut améliorer les éléments permettant de stocker de l’énergie Oui sans aucun doute ! Mais pas si simple. Ils nous parlent aussi des déchets nucléaires. Bien sûr qu’il faut les gérer scrupuleusement. Mais que dire des 2,5 tonnes de déchets industriels produits par an et par habitant (dont 100 kg de déchets toxiques) ou des 360 kg de déchets ménagers produits aussi par an et par habitant (dont 4 kg de déchets toxiques) et des 2 kg de déchets nucléaires produits par an et par habitant.
D’autres ont mis en avant les aspects économiques. La COVID n’a-t-elle fait bouger toutes les lignes ?

Rien à faire de Jancovici (X pas mine) qui n'est qu'un menteur et un religieux de plus (il n'y a que ça dans ce lobby). Son diagnostic est correct mais pas sa thérapeutique. Croire que l'industrie de la fission de l'uranium-235 va nous sauver est de la pensée magique. Bien au contraire, elle ne fera qu'envenimer les choses et ce n'est qu'un problème (de taille) aux solutions (bouffe tout le fric de la France et des Français, risques d'attentats, d'accidents avec nos vieille guimbardes, coups de bazooka dans les piscines de désactivation des centrales, inondations, montée du niveau de la mer, sécheresses, complexité, coût, perte de compétences, non commissionnement du démantèlement, des déchets et des accidents non assurés et immobilisme, créant un retard de trente ans sur l'exploitation des énergies qu'on a réellement chez nous, à savoir les sources renouvelables beaucoup plus résiliantes, aucun plan, aucune vision claire à long terme, mensonge permanent et systématique, indigne de confiance, impact démentiel à 100000 ans complètement débile qui devrait être interdit illico).

Difficile d'être objectif quand on parle de nucléaire en France. Les inconvénients de cette énergie ont régulièrement été mis en exergue en agitant un spectre de la peur. Pour autant qu'on s'intéresse aux faits, c'est à dire la typologie du pays, des besoins à venir, du réchauffement climatique, des probabilités et des inconvénients réels des accidents ou du volume de déchets, cette énergie mérite d'être développée et conservée. L'amélioration de la sûreté est nécessaire, et le prolongement des centrales rénovées doit être un début à un renouvellement du parc.

L'entêtement de la France dans cette industrie dangereuse, sale, polluante, onéreuse et sans uranium chez nous n'a rien de scientifique. C'est juste une religion. Une mauvaise religion basée sur un dogme faux selon lequel elle serait bonne pour l'homme (mais on nous impose ce dogme et on ne nous demande jamais notre avis et on nous le fait payer jusqu'à la catastrophe en nous mentant sans cesse et en mentant aux scientifiques). Or, elle est très mauvaise pour l'homme. Ce n'est pas à un ingénieur en guillotine de décider ou non de l'abolition de la peine de mort. C'est EDF n'est pas pilotable et pas les sources d'énergie renouvelable. C'est un État l'État. Tout est basé sur le mensonge et la dissimulation. Son seul but : nous mettre devant le fait accompli, avancer pour ne pas tomber, ne jamais se remettre en question, persévérer dans l'erreur et entraîner tout le monde dans sa chute en coupant toute les issues de secours. C'est diabolique et psychopathique (errare humanum est, perseverae diabolicum).