Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans

1) L'ASN est une institution reconnue et compétente mais son avis ne s'impose pas car c'est l'avis du peuple qui s'impose dans une démocratie. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs et commencer par un référendum. L'ASN doit entériner la décision du peuple, par l'intermédiaire du gouvernement, donneur d'ordre et faire en sorte que sa décision du peuple soit suivie en respectant toutes les règles de sécurité et en travaillant dans les règles de l'art.
2) Soit l'ASN est incompétente et il faut la dissoudre, certes, mais ce qui pose problème, ce n'est pas l'ASN (même si elle n'est pas indépendante et n'a aucun pouvoir à part dire à EDF de faire des trucs qu'EDF ne fera pas, quand elle arrive à obtenir les informations qu'EDF ne lui donne pas), c'est d'abord et avant tout l'incompétence d'EDF, d'AREVA, d'ORANO et du gouvernement Français par rapport à la gabegie des deniers publics, à la prise de risque déraisonnable, à la faillite industrielle, financière, scientifique, technique, décisionnelle et la faillite de la politique énergétique de la France, dans l'immobilisme depuis 30 ans et en retard et complètement essoufflée avant même d'avoir commencé à réagir et le crime de haute trahison par rapport à la Chine, non démocratique et menaçante.
3) La deuxième affirmation est, bien sûr, la bonne. Ce n'est pas de la faute de l'ASN, toute cette merde, c'est de la faute d'EDF, d'AREVA, ORANO et des technocrates nucléocrates X-mine au pouvoir qui nous envoient dans le mur sans vouloir nous écouter, nous, les passants, citoyens Français.
4) Cette question est hyper technique et très pointue et on nous ment en nous prenant pour des cons, comme si on pouvait faire confiance à EDF pour obéir aux ordres de l'ASN. L'avis des passants a pourtant plus d'intérêt pour décider le l'abolition de la peine de mort que l'avis des ingénieurs en guillotine ("Ne t'inquiète pas, tu ne sentira rien, la lame est bien aiguisée" . "Va te faire foutre l'Ingénieur, reconvertis toi et milite contre la peine de mort").
5) Le nucléaire n'est absolument pas un atout essentiel dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre mais un boulet. Ce n'est qu'un problème aux solutions. Ça conduit à l'accident en condamnant toute les issues de secours.
6) L'Autorité de Sûreté Nucléaire fixe les conditions pour que les réacteurs existants puisse poursuivre leur fonctionnement mais ce n'est pas pour ça qu'il faut prendre le risque de l'accident nucléaire, surtout avec les risques d'attentats et à cause du dérèglement climatique et parce que la bunkérisation des piscines de désactivation pour éviter les coups de bazooka n'est pas prévue et qu'une centrale ne résiste pas à un crash d'avion comme celui du 11 septembre 2001.
7) C'est clair et sans appel. Il n'y a rien à ajouter.
8) C'est aux politiques de prendre leurs responsabilités.
9) Choisiront-ils les mesures qui ont un réel impact sur le changement climatique et sur l'économie du pays c'est à dire la sobriété énergétique et l'utilisation des énergies qu'on a chez nous, à savoir nos sources d'énergie renouvelables intermittentes pilotées par nos sources d'énergie renouvelables non intermittentes ?
10) Je ne le pense pas, sinon, on l'aurait déjà fait depuis longtemps (exception Française de l'impasse sur le renouvelable et du tout nucléaire dans l'un plus petits et des plus beaux pays du monde) or, c'est toujours la même rengaine depuis 30 ans qu'on n'a jamais fait de référendum et que les guignols X-mine au pouvoir ou mine pas X et pas au pouvoir comme Jancovici ne cessent de nous mentir avec leur religion d'État de merde et tous ces gens ont dores-et-déjà été jugés et seront condamnés pour crime d'abus de bien sociaux et crime contre l'écosystème donc crime contre l'humanité, sur leurs résultats de merde hier, aujourd'hui et demain avec les déchets nucléaires et l'accident nucléaire, alors que si on avait réagi avant, on aurait peut être pu s'en sortir. Dommage pour la France de faire très difficilement, compliqué, mal et cher alors que l'on aurait dû faire plus facilement, plus simplement, mieux, moins cher et meilleur pour nos enfants et les générations futures impactées sur 100000 ans. Errare humanum est, perseverae diabolicum.

L'avis des passants n'a aucun intérêt

L'Autorité de Sûreté Nucléaire a déterminé, après des années d'études, les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans.
De deux choses l'une :
soit l'ASN est une institution reconnue et compétente  et son avis s'impose
soit l'ASN est incompétente et il faut la dissoudre.
La première affirmation est, bien sûr, la bonne.
Cette question est hyper technique et très pointue : l'avis des passants n'a aucun intérêt sur un tel sujet.

Le nucléaire est un atout essentiel dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. L'Autorité de Sûreté Nucléaire fixe les conditions pour que les réacteurs existants puisse poursuivre leur fonctionnement.
C'est clair et sans appel. Il n'y a rien à ajouter.
C'est aux politiques de prendre leurs responsabilités. Choisiront'ils les mesures qui ont un réel impact sur le changement climatique et sur l'économie du pays ou celles qui sont censées leur rapporter quelques voix aux prochaines élections et plaire à la bureaucratie européenne et à l'influence germanique?
Ils seront jugés sur leurs résultats.

Sauf à vouloir une régression de l'humanité, le besoin énergétique, même avec des efforts nécessaires de frugalité énergétique dans nos pays qui ont et gaspillent beaucoup, ne fera que croitre. D'ailleurs de quel droit pouvons nous exiger de pays en voie de développement de se sacrifier pour notre confort ?
Ceci dit comment produire suffisamment d'énergie pour le plus grand nombre ?
1, Les fossiles traditionnels, charbon, pétrole et même gaz. Sans commentaires de plus ils sont tous pourvoyeur de CO2.
2, Les renouvelables, hydraulique, éolien, solaire. Ils ont bien sur leur place et doivent être développés mais sans oublier leurs contraintes, amont, avec les matériaux spécifiques et aval avec leur impact sur l'environnement y compris visuel.
3, Le nucléaire, certes avec ses questions difficiles: déchet et sûreté. mais qui a prouvé depuis des décennies sa capacité à la production massive d'électricité. Et même les accidents qui se sont produits et qui sont inacceptables reste l'énergie qui a produit le moins de dégâts, tant environnementaux qu'humains. Rien de comparable avec les impacts du charbon, du pétrole et du gaz qui continuent chaque jour, puisqu'au niveau mondial aucun gain n' a été fait depuis la COP de Paris, à polluer la planète, et pas qu'à travers le CO2.
4, Reste la tarte à la crème de l’hydrogène. L'hydrogène H2 n'existe pas à l'état libre sur la terre il faut le produire. Actuellement il est produit à plus de 90 % à partir de pétrole !! Les autres méthodes de productions heurtent aux réalités de la physique, les rendements pour produire massivement de l'H2 par hydrolyse puis en l'utilisant par exemple dans une pile à combustible sont désastreux et le resteront encore longtemps. Dit autrement l'H2 est la solution idoine pour prolonger l'utilisation des hydrocarbures. Cherchez l'erreur.
Donc à partir de là la solution nucléaire associée aux renouvelables me semble la moins mauvaise pour l'avenir. La moins mauvaise parce que nous n'aurons jamais une énergie 100 % vertueuse.
Cela passe par de nouvelles installations nucléaires toujours plus sures mais aussi par la prolongation de la durée de vie des réacteurs actuels. 40 ans ce n'est pas très long pour de telles unités et moyennant des investissement de remise à niveau cela me semble préférable au fait de démanteler trop tôt pour faire du neuf. Évitons l’obsolescence programmée que nous reprochons aux fabricants de nos objets courants.
Mais cela doit se faire sous un contrôle strict des autorités nationales et européennes.

Ce 4ème réexamen de la sûreté des réacteurs de 900 MW ouvre la voie à dix ans de fonctionnement de ces réacteurs (jusqu'à 50 ans) avec un niveau de sûreté proche de celui des réacteurs de 3ème génération. L'ampleur du programme d'essais et de travaux associé à ces 4èmes visites décennales est inédite et donne confiance dans les conditions de poursuite de l'exploitation des réacteurs, en toute sûreté. L'ASN se montre exigeante et c'est justifié compte-tenu des enjeux. La filière industrielle nucléaire s'est fortement mobilisée pour relever le défi que représente la mise en œuvre des 4èmes décennales. La réalisation des travaux, essais et justifications de sûreté sur deux premiers réacteurs montre que le défi est à la portée de la filière industrielle.
C'est une chance extraordinaire pour notre Pays de disposer d'un outil de production d'électricité à très faible émission de CO2, pilotable, fiable et compétitif et la prolongation de cet outil est un impératif pour l'économie de la France à partir du moment ou la sûreté nucléaire est garantie et même améliorée.
L'expérience des autres Pays dotés de centrales nucléaires de production d'électricité, notamment les Etats Unis, montre que la prolongation au delà de 50 ans est tout à fait envisageable et nous devons déjà nous y préparer.

La poursuite de la production au delà de 40 ans est évidemment préférable à tout autre solutions mais il me paraît capitale de définir une prolongation de 10 ou 20 ans. Je demande à l'asn d'être très vigilant et regardant au concernant la mise en place des modifications apportés à ces tranches de production d'électricité très, très bas carbone, pilotable, pourvoyeur d'emploi non délocalisable, une filière d'excellence française. La planète ne pourras que mieux s'en porter. La prolongation au delà de 40 ans doit être accompagné d'une planification de la fin de vie de ces réacteurs, définir dès maintenant leur durée de vie et cela de façon définitive, cela permettra également de planifier le provisionnement suffisant de fond sur ces 2/3 ans dernières années de production pour le démentellement et pourquoi ne pas engager les études de démentellement de façon anticiper pour ne pas perdre de temps à son arrêt. La planification de leurs remplacement doit être acté dès maintenant. Je demande à tous de prendre un peu de recule et d'analyser les choses et de réagir avec discernement. Se passer du nucléaire, c'est ouvrir du charbon ou du gaz, quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, un réseau électrique est bien plus complexe que juste y connecter des moyen de production intermittent et dire que c'est bon, avancer cet argument est la preuve de la profonde méconnaissance des gens avançant que le tout renouvelable est possible. Il y aura un mix et le nucléaire et le renouvelable seront complémentaires. Une personne l'explique particulièrement bien et c'est jean marc jancovici que je conseil à tout le monde de prendre connaissance de ces travaux. La prolongation OUI, n'importe comment NON, de façon planifiée BIEN EVIDEMMENT.

Compte tenu du contexte económico-politique, avec le plan de déconstruction d'EDF qui s'annonce, je n'ai aucune confiance dans la capacité de cet opérateur en sursis à respecter dans le temps de quelconques engagements quant à la sécurité des installations nucléaires... Aucun argument scientifique n'est plus concret que la bêtise humaine, et en général, c'est bien toujours le second qui gagne! Pas besoin d'être docteur en physique nucléaire pour entrevoir les limites, somme toute invariablement constantes et toutes aussi naturelles, qu'imposent le pragmatisme et l'expérience...
Non au prolongement au delà de 40 ans... Oui a l'exploitation des réacteurs qui n'ont pas atteints cette limite et oui au provisionnement du démantèlement des réacteurs avec la moitié du budget prévu par la cour des comptes (100 milliards d'euros) pour le grand carénage D'autres pays nucléairisés ont prévus 900 millions à 1,3 milliards d'euros PAR RÉACTEUR... Il nous faudra donc mobiliser autours de 60 milliards d'euros pour aborder sereinement la fin de vie des réacteurs actifs...

Le climato-scepticisme n'arrangera pas nos affaires, ni le dihydrogène fabriqué par les centrales nucléaires, ni les vieilles centrales nucléaires prolongées ni l'EPR Flamanville, ni la faillite d'EDF, AREVA, ORANO ni la politique énergétique de la France qui ment à l'Europe et la prive de renouvelable en disant que c'est propre alors que c'est sale et dangereux et la filière hydrogène n'est qu'une arnaque si c'est de l'hydrogène nucléaire (pour poursuivre la fuite en avant mortifère, tout comme le prétexte faux de l'énergie décarbonée qui ne l'est pas et qui ne sauvera pas la planète, bien au contraire). Par contre, ça permet de stocker de l'énergie sous forme chimique, en local, à côté d'une installation photovoltaïque ou solaire thermique ou d'une centrale de production éolienne. On peut brûler le dihydrogène pour faire bouillir de l'eau, faire tourner des turbines et des alternateurs et produire de l'énergie électrique. Avec une pile à hydrogène, on peut convertir le dihydrgène en H2O (énergie chimique en énergie électrique et thermique) pour faire de la cogénération et la réaction inverse. Power-to-Gaz et Gaz-to-Power. L'énergie ne peut être ni créée ni détruite, mais elle se conserve (et se dégrade en chaleur car il y a une perte d'information sur la direction et la vitesse des particules, et une fois dégradée, le réanoblissement en énergie électrique, par exemple, a un rendement limité à 30%). Et les grosses voitures électriques de trois tonnes ne sauveront pas la planète puisque ce qui sauvera la planète, c'est le vélo pour aller au boulot où l'engin électrique le plus léger possible et qui consomme le moins possible, comme le VAE ou la voiturette de 200 kg max. La meilleure énergie reste celle que l'on ne consomme pas (et le numérique est un grand gâchis énergétiques : https://lejournal.cnrs.fr/articles/numerique-le-grand-gachis-energetique).

Sinon, vous démontrez que vous préférez la confusion et le mensonge à la clarté et à la vérité. Et c'est exactement ce que je dénonce ici par rapport au manque de confiance qu'on peut avoir dans des expertises scientifiques bidon qui, sont un faux semblant de sciences puisque tout est biaisé et indigne de confiance car EDF est indigne de confiance (il n'y a qu'à voir la faillite d'EDF, AREVA et ORANO pour s'en convaincre : comment faire confiance à des gens en faillite, responsables de la faillite de la France et hypothéquant l'avenir de notre pays en nous fermant toutes les issues de secours, en l'occurrence, un référendum et le renouvelable intermittent piloté par du renouvelable non intermittent de chez nous. Merci d'avance de votre compréhension, Emmanuel. Emmanuel.

Comme la bunkérisation complète n'est pas prévue, que les inondations, tremblements de terre, effondrements de terrains dus aux montée des eaux et à la sécheresse n'est pas prévue avec l'arrêt obligatoire des réacteurs lors des sécheresses à cause des volumes trop faibles d'eau dans les cours d'eau et l'obligation de recourir au CO2 car aucune énergie renouvelable n'est exploitée (l'industrie de la fission de l'uranium-235 est faite avec du CO2 et génère du CO2 et beaucoup de gaspillage de toutes sortes d'énergie, à commencer par l'énergie électrique et pollue sur une durée hallucinante de 100000 ans qui la met hors jeu d'office), je me prononce contre la prolongation et pour la transition énergétique 100% renouvelable (énergies renouvelables intermittentes pilotée par des énergies renouvelables non intermittentes), la décentralisation complète de la production, beaucoup plus résiliante, autoconsommation, économies d'énergie et échange de l'énergie renouvelable sous toutes ses formes (chimique, électrique, mécanique) en circuit court, créant énormément d'emplois non délocalisables et nous rendant autonomes en énergie, ce qui sera bon pour notre balance commerciale et nos services publics (recherche, CNRS, Université, lycée, collèges, écoles, hôpital public, justice de l'environnement, police, gendarmerie, armée, collectivités locales, mairies, conseil régional, conseil général, le tout à équiper en panneaux solaires pour l'autoconsommation car l'État doit montrer le bon exemple et pas mentir aux gens en démolissant le pays et tous ses services publics en hypothéquant l'avenir de la France).

Oui à une prolongation indispensable du fonctionnement de ces réacteurs sur 20 ans
Cette concertation s’adresse à un domaine d’intérêt économique majeur au niveau national, mais aussi global puisqu’il s’agit du plus puissant moyen de production pilotable d’électricité quasiment sans émissions de CO2.(6 g CO2 par kWh)
Les 32 réacteurs concernés représentent un investissement considérable déjà largement amorti. L’apport de l’industrie nucléaire à notre balance commerciale est, selon le Président de 8 milliards € par an. L’investissement pour la décennale sera d’environ 136.000 €/TWh produit sur 20 ans, soit 1.36 c€/kWh (une électricité payée environ 17 c€/kWh par les familles). C’est trois fois moins que l’investissement à engager pour produire le même TWh avec l’éolien terrestre et le solaire, hors backup et sans garantie de production. Et 5 fois moins que l’éolien en mer. C’est dire si cette consultation est importante pour notre pays !
La lecture du dossier, avis de l’ASN, fiche d’information, rapport du GPR, montre qu’un programme massif et ambitieux a été proposé par EDF et complété par les exigences de l’ASN. C’est bien sûr un dossier complexe inadapté à une consultation touchant l’ensemble des français (qui a le temps et la formation pour lire l’indigeste Rapport d’instruction de l’IRSN). D’où le risque d’une confrontation purement numérique et inutile entre les « j’aime » et les « je déteste » résultant de la force de frappe d’une association antinucléaire mondiale.
Que dire de cette consultation, avec le regard d’une personne qui a une large expérience de la conception et de l’exploitation d’installations nucléaires, des relations complexes avec l’IRSN, et de la lourdeur de toutes les règlementations et procédures françaises.
Dans l’approche présentée des points très positifs :
- d’une part c’est bien l’ensemble des réacteurs de cette génération qui est concerné, l’hypothèse d’une fermeture de 12 réacteurs supplémentaires d’ici 2035 n’étant pas abordée . C’est une bonne chose étant donné que, comme l’a clairement révélé la Cour des comptes en avril 2018 : « Les acteurs du monde de l’énergie – même au sein des administrations intéressées – sont nombreux à ne pas avoir cru dans les objectifs et la trajectoire définis par la LTECV et la PPE. Ce faisant, cet outil a failli à l’objectif qu’il s’était donné, celui d’offrir un cadre prévisible et consolidé de l’évolution de la politique énergétique ». Il est absolument nécessaire que EDF réalise l’ensemble des objectifs sur tous ces réacteurs car, de toute évidence, les objectifs 2030 de la LTECV et, à fortiori les objectifs qui vont être proposés par l’Europe, seront hors de portée sans l’apport du nucléaire, sauf à accepter de redéployer des centrales à gaz, ce que le gouvernement français s’interdit.
- La méthode proposée, avec une analyse générique qui précède l’analyse par réacteur, va dans le bon sens d’une simplification.
Par contre d’autres points sont négatifs :
- L’ASN n’aborde pas la question de la capacité pilotable de production de notre électricité, alors que depuis 2011 la capacité fossile a diminué de 9,8 GW et celle du nucléaire de 1,8 GW. De plus l’équilibre de notre réseau électrique est fragilisé par l’arrivée massive d’une électricité intermittente. Si la sûreté du parc nucléaire répond bien à ce défi, la sécurité d’ensemble du pays est mise en danger en même temps que la solidité financière d’EDF, bridée par l’ARENH, qui réduit considérablement ses marges, et par des productions intermittentes qui l’oblige à réduire la production des centrales.
- L’ASN n’aborde pas non plus la question de l’équilibre du réseau européen, alors que chaque pays, sans concertations, développe son mix sans se préoccuper des contrainte imposées à ses voisins (par exemple arrêt de 16 GW pilotables en Allemagne d’ici deux ans).
- Il ne serait pas raisonnable qu’un tel effort de rénovation et confortement de la sûreté n’ouvre pas la voie à un principe de fonctionnement de 20 ans de plus. En effet cet objectif de 60 ans est déjà acquis sur des réacteurs semblables, aux USA par exemple, sans une masse d’améliorations aussi considérable. C’est d’autant plus inquiétant que ces réexamens périodiques décennaux sont trop rapprochés pour permettre à EDF de gérer paisiblement l’évolution de son parc et de ses investissements. Ce faisant on fragilise l’entreprise, ce qui ne va pas dans le sens de la sûreté. Elle serait plus forte avec une vision à 20 ans. Espérons que le gouvernement a demandé à l’ASN de bien prendre en compte cette hypothèse et que les travaux de l’ASN ont bien été menés en ce sens.
- Il n’est pas raisonnable d’imposer à EDF un rythme de 3,2 examen décennaux des réacteurs par an avec les enquêtes publiques correspondantes. Ne serait-il pas plus efficace de limiter les enquêtes publiques, lourdes et chronophages, à une par site, l’IRSN continuant bien sûr à examiner chaque tranche séparément.
- L’ASN a-t-elle été assez prévoyante, alors qu’elle s’inquiète dans son exposé de la capacité qu’aura EDF à mener en parallèle toutes ces procédures et travaux. Elle sait depuis longtemps que ces 32 réacteurs ont démarrés en une dizaine d’années de 1978 à 1988. N’aurait-il pas été plus sage, connaissant la solidité de la sûreté de ces installations, de déroger à des intervalles entre examens trop rigides et d’autoriser EDF à les étaler de quelques années : ce serait, de mon point de vue une bonne orientation du point de vue global de la sûreté que l’ASN devrait prendre en compte et proposer au gouvernement.
- le rapport de Groupe permanent laisse supposer que les positions de l’IRSN, exposées par son rapporteur, étaient très dures, semble-t-il parfois excessives : le mieux est parfois l’ennemi du bien et ceux qui connaissent les exploitants savent qu’ils vivent sous une tension extrême, submergés par des engagements et exigences multiples résultant de demandes de l’IRSN, souvent redondantes.
En conclusion la doctrine de sûreté française est extrêmement solide, parfois même excessive et il me semble nécessaire que l’Etat précise clairement ses orientations, avec la souplesse que requiert une situation difficile, qu’il s’agisse de nos engagements climatiques ou de la survie de notre industrie. EDF et les industriels qui l’entourent ont besoin d’une vision à moyen terme, plus longue que 10 ans, pour bâtir une politique industrielle solide, gage de sûreté.
Pour sa part l’ASN devrait alerter l’état sur la fragilisation du réseau français qui résulte de la LTECV et de la PPE ainsi que des politiques énergétiques de ses voisins. La capacité pilotable française est déjà insuffisante et la croissance des électricités intermittentes n’aura qu’un effet minime sur la stabilité du réseau électrique.

Je me prononce favorablement à la poursuite d'exploitations des réacteurs nucléaires au-delà de 40 ans car c'est une source d'énergie pilotable, abondante, décarbonnée même si elle présente des risques d'accidents terribles et le problème du devenir des déchets nucléaires subsiste. Pour faire face à ces gros points noirs, l'ASN a préconisé un certain nombre de mesures, renforcées suite à l'accident de Fukushima. Que se passe-t-il si les préconisations ne sont pas respectées? Quels sont les moyens de sanction? J'aimerais que ce soit plus clair afin d’être sur que les conditions de sûreté lors de l'exploitation et la maintenance soient respectées. Je fais par exemple référence au cas de la centrale du Blayais qui a frôlé la catastrophe en 1999 en raison d'une submersion marine suite à la grosse tempête de 1999. J'ai pu lire dans le rapport détaillé que le dimensionnement des dispositifs anti-inondation n'était toujours pas respecté (surcote millénale non atteinte). Compte-tenu de l'historique du site, de sa localisation et de sa vulnérabilité climatique, il me semble que l'ASN doit être absolument intransigeante sur ce point dans les plus courts délais. Par ailleurs, je m’interroge avec le toujours actuel exemple de l'EPR de Flammanville, sur la qualité des équipes de construction, d'exploitation et de maintenance. Ainsi, à Flammanville, Bouygues a été condamné en 2014 pour travail dissimulé en faisant intervenir sur le chantier un certain nombre de travailleurs de pays de l'Est sous-payés et sur-utilisés (10-15 heures de travail quotidien). Il y avait même des travailleurs roumains travaillant pour une entreprise de Chypre avec des contrats en chypriote, organisme travaillant à son tour pour une entreprise basée en Irlande qui travaillait en dernière instance pour Bouygues. Dans de telles conditions de sous-traitance en cascade, comment vous voulez faire du bon travail? Pour preuve, l'ASN a épinglé EDF à ce sujet concernant certaines soudures sur le réacteur en construction à Flammanville. La garantie d'un travail bien fait, décent, par des personnes compétentes doivent être apportée par EDF lors des travaux nécessaires exigés par l'ASN. Par ailleurs, plus de transparence sur les conditions de sécurité lors du transport, du traitement et du stockage des déchets nucléaires seraient bienvenus. Enfin, il devrait être exigé des efforts supplémentaires en traitement des eaux usées (non radioactif) finissant dans les cours d'eau et générant différentes pollutions notamment thermique.

Aujourd'hui, 75% de notre énergie électrique est nucléaire, un changement de stratégie nationale sur le sujet est impossible dans des délais courts. J'invite tous les curieux a venir découvrir les installations lors des journées de l'industrie.
Les technologies d'aujourd'hui se sont améliorées et le suivi de nos installations aussi.
Le niveau de sûreté est amélioré en continu, amélioration suivi par l'ASN, organisme indépendant.
Nous devons aussi penser à l'avenir de ces centrales 900MW, pionnières de notre indépendance énergétique.
Un mix doit être maintenu, un mix nucléaire et d'autres énergies vertes.
L'hydraulique est une solution mais les barrages possibles sont réalisés, la capacité de production est donc limitée.
Afin d'exploiter les éoliennes en mer ou les installations solaires, des moyens de stockage sont a créer.