Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans

Il est devenu évident qu'il n'y a aucun obstacle à ce que la grande majorité des réacteurs à eau pressurisée du monde entier fonctionnent pendant 80 ans (et peut-être même plus) avec une maintenance appropriée.

Ces réacteurs ont été rentabilisés et leur maintien en service permettra d'éviter les dépenses liées à leur capacité de remplacement.

En outre, leur maintien en fonctionnement permettra également d'éviter de devoir consommer une grande quantité de ressources naturelles et d'émettre de grandes quantités de gaz à effet de serre pour les remplacer.

La ligne de conduite à suivre ne peut être plus claire. Les réacteurs doivent être inspectés et maintenus en fonctionnement aussi longtemps que cela est techniquement et économiquement justifié.

Comme déjà indiqué dans un précédant commentaire et à contrario des Ch4204, GLF, JYP, et autres courageux, c'est en mon nom lisible que je signe ce commentaire.
Écrire un commentaire sur un sujet ayant un impact sur nos générations futures, le fonctionnement de notre démocratie et la santé publique, nécessite de ne pas se cacher derrière un écran et d'être un citoyen libre.

Le gouvernement veut prolonger les centrales nucléaires vieillissantes au-delà d'un âge convenu lors de leur fabrication pour d'évidente raisons financières (ces centrales sont amorties et coutent moins cher que d'en construire de nouvelles … Surtout respectant les nouvelles normes) et retarder le virage, pourtant inéluctable, vers les énergies de flux.
L'ASN est garante de la sécurité nucléaire en France, mais n'est pas aussi indépendante qu'elle n'y parait. Son budget provient malgré tout de l'état et la pression politique du gouvernement apparait dans les décisions qu'elle a prises au niveau des nombreuses autorisations concernant la cuve et le couvercle de l'EPR par exemple.

Pour prolonger la vie des centrales, il faudrait au minimum :
Changer tous les câbles électriques de la centrale (Un câble électrique n'est pas garanti plus de 10 ans dans une centrale nucléaire – voir à ce sujet les recommandations de la société ACOME, fournisseur attitré des centrales 900 MW),
Changer les cuves et couvercles des réacteurs (Voir à ce sujet les études scientifiques réalisées par le professeur agrégé – chercheur au CNRS et docteur en énergétique, Thierry de la Rochelambert )
"Bunkériser" les piscines de combustibles usagés et modifier les systèmes de vidanges extrêmement dangereux, que ce soit par le haut ou par le bas,
Corriger toutes les anomalies génériques de ces réacteurs,
Appliquer la totalité des modifications post Tchernobyl et Fukushima : récupérateur de corium, double confinement, etc …
La liste serait très longue et reviendrait à rendre ces centrales conformes aux nouvelles normes (Chooz, le dernier réacteur construit en France, ne serait pas autorisé à la construction aujourd'hui).
Les travaux demandés par l'ASN à l'exploitant des centrales ne sont pas au niveau de sécurité que les Français sont en droit d'attendre et ne constituent qu'une rustine :

Demander une injection d'eau borée dans le réacteur ayant fondu en corium est un non sens avéré.
Un corium à une chaleur supérieure à la dissociation de l'eau et risquerait de provoquer une explosion d'hydrogène (Voir à ce sujet les études de l'IRSN sur l'injection d'eau dans le local d'un réacteur en fusion … Le rapport parle seulement d'un retard de 12h00 sur les conséquences de perforation de la cuve, pas d'une maitrise de l'accident lui inéluctable).
Demander une réduction du risque de fusion du cœur ! Les travaux mis en œuvre ne changeront pas l'architecture du réacteur par nature dangereux, affecté de nombreux défauts génériques devant impérativement être éradiqués.
Les citoyens se mobiliseront et jaugeront la qualité démocratique du gouvernement et l'efficacité de ses institutions. Le seul fait que le contrôleur (ASN), sous couvert de transparence, demande l'avis du citoyen qu'il est censé protéger, est en soi un acte d'irresponsabilité et un renoncement à ses obligations. Le citoyen (et de nombreux élus) manque de connaissances nécessaires et suffisantes et les informations générées par les parties prenantes ne sont pas indépendantes et souvent dévoyées (frontière pour un nuage !!).
Cette consultation est une mascarade qui disqualifie l'ASN.
Poser la situation en étant honnête reviendrait à répondre à la question "Êtes-vous pour ou contre la prolongation de centrales vieillissantes, dangereuses et hors normes pour permettre à la France de faire des économies en faveurs de la filière nucléaire et d'EDF. Êtes-vous également prêts à subir les conséquences d'un accident majeur, en ce cas, quasi inéluctable" (Voir à ce sujet les études du docteur en énergétique, Monsieur Thierry de LAROCHELAMBERT montrant clairement que les cuves de ces réacteurs vieillissants pourraient subir une rupture brutale par une transitoire de choc froid sous pression.)

Je réaffirme être totalement opposé à la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires 900MW, qui constituerait une mise en danger de la vie d'autrui.
Cordialement.
Mario Mulé. Citoyen

Il faut commencer à prendre le pas de se passer du nucléaire.
Si on ne prend pas cette voie jamais ce ne sera fait.
Continuer l'exploitation des anciennes centrales nucléaires, c'est justement ne pas prendre la bonne voie.
On nous force à continuer avec sous prétexte que c'est une énergie peu carbonée, quoique ça reste à mesurer réellement (extraction des minerais, transports divers, ...), qu'on n'aurait pas d'autre alternative (à qui la faute ?) et que les autres énergies ne seraient pas suffisantes.
Il est donc urgent d'arrêter de faire n'importe quoi et de prendre une autre direction.
Il faut absolument financer la recherche sur les autres énergies et sur l'amélioration du stockage de l'énergie.
Le nucléaire est une énergie dangereuse, les divers accidents et catastrophes l'ont prouvé.
On ne sait toujours pas se débarrasser définitivement des déchets.
Ils resteront contaminés pendants des milliers, millions voir milliards d'années.
On essaie trop souvent de nous "vendre" la période radioactive de ces éléments en omettant de dire qu'il s'agit en fait de la durée de demie-vie, c'est-à-dire le temps qu'il faut pour qu'un isotope radioactif perde la moitié de son activité.
Il en reste donc encore la moitié de l'activité radioactive de l'élément au bout de cette période et pas zéro comme voudrait nous le faire croire.
Cette moitié d'activité peut être encore bien suffisamment conséquente et dangereuse.
Allez voir les périodes radioactives de quelques éléments, si ça nous vous inquiète pas c'est que vous vous foutez bien de l'avenir de nos enfants et de leurs descendants : https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9riode_radioactive.

En résumé :
- Non au maintien en activité de centrales nucléaires vieillissantes, trop dangereux.
- Non à la construction de nouvelles centrales nucléaires, trop dangereux.
- Oui à la recherche pour se débarrasser des déchets radioactifs actuels (maintenant qu'on a bien joué aux cons, faut faire le ménage).
- Oui à l'aide à la recherche pour d'autres énergies dites "vertes" (ENFIN !).
- Oui à l'aide à la recherche pour le stockage de l'énergie électrique ou autre.
- Oui à l'économie d'énergie, car la plus "verte"est celle qu'on n'a pas consommé.

Le nucléaire reste à l'heure d'aujourd'hui l'énergie la plus décarbonée. Encore plus grâce à l'usage de centrales déjà existante.
En attendant un renouveau énergétique quel-qu’il soit, on ne peut pas se permettre de fermer nos centrales actuelle.
Le débat sur la sécurité nucléaire est biaisé, car si l'on compte quelques milliers de morts pour les accidents les plus grave du nucléaire, combien de mort par an à cause du réchauffement climatique, de la pollution et de la contamination aux particules fines? On se demande comment on ferra dans quelques milliers d'année avec les déchets nucléaires? Je me pose la question de comment on va finir le siècle sans, et ce problème à très court terme me préoccupe énormément plus que celui des déchets, qui doit-t-on le rappeler pourront bientôt être recyclé dans de nouveau modèle de centrale nucléaire (bien sur, pas les modèles français, nous avons perdu toute connaissance en la question et toute envie de rechercher le domaine).
Nous devons garder nos centrales nucléaire en fonctionnement aussi longtemps que leur sécurité n'est pas compromise, et ne pas céder au populisme. La question de fermé les centrales en avance devrait revenir à l'ASN uniquement, et non aux français mal informé.

Le nucléaire présentait deux problèmes majeurs . . .
présentait car les événements récents imposent de relativiser

Le premier problème c'était le risque d'accident nucléaire : on a parlé de milliers de morts pour Tchernobyl mais la vérité impose de dire qu'il s'agit de morts virtuels dont nous ne connaissons ni nom ni prénom; à comparer avec les centaines de milliers de victimes du Covid 19 : s'il y a une sûreté à revoir c'est bien celle des laboratoires P3 ou P4 même si rien ne garantit que la pandémie actuelle soit issue de ces laboratoires ; c'est simplement une hypothèse crédible qu'il convient donc de prendre en compte en matière de sûreté en Chine . . ou en France. Relativisons !

Le deuxième problème était la gestion des déchets : on avait pu entendre madame Duflot , alors Ministre , dire à leur propos "mais que se passera-t-il dans 500 000 ans ?"
On sait maintenant avec triste certitude ce qui va se passer dans 50 ans à cause du réchauffement climatique : nul n'est besoin pour le français d'aller à l'autre bout du monde pour sentir le réchauffement climatique ; le citadin en particulier avec des canicules à répétition ces dernières années en est parfaitement conscient.
Personnellement j'ai donc tendance à privilégier le risque à 50 ans
Comme le nucléaire assure une production électrique complètement* décarbonnée autant en profiter !

* complètement si on ne prend pas en compte la construction : raison de plus pour continuer avec les centrales déjà construites

Il y a trop de fantasmes et d'opacité dans l'industrie nucléaire. Cette technique pour faire de l'électricité n'est pas propre, et elle présente des risques considérables pour la santé des populations humaines et autres, donc pour l'écologie, pour les finances de la France, pour la démocratie. Elle crée aussi le terrible risque d'une guerre atomique...
L'argent public ne doit pas servir à combler le déficit abyssal de cette industrie, qui menace l'avenir des populations.
Il est urgent que ces installations cessent leurs activités et soient démantelées (combien cela va-t-il encore coûter aux contribuables français...).

Si nous prenons les mêmes recettes que dans le passé, nous ne ferons pas mieux qu'aujourd'hui et ne pourrons que faire pire. En plus des déchets nucléaires, du plutonium, de la fonte des glaces, du réchauffement climatique, de l'éradication de la vie animale et végétale sur la Terre, nous aurons, cerise sur le gâteau, l'accident nucléaire en France. Il faut changer de paradigme, ce qui signifie changer de refrain et prendre les bonnes décisions avant qu'il ne soit trop tard. Même si je sais que vous ne changerez jamais d'avis. Dommage.

La France ne disposant pas de ressources pétrolières et souhaitant, à l'avenir, se tourner vers des énergies décarbonées , devrait conserver et même augmenter la taille du parc nucléaire à sa disposition. Ce qui a rendu ce parc si efficient fût sa construction rapide qui a permis des économies d'échelles. A l'inverse, on constate que l'éllipse de près de 15 ans entre la construction du dernier réacteur et le début de la construction de l'EPR de Flamanville illustre la perte de technicité du personnel, ce qui est dommageable à la France. Pour notre souveraineté, pour maintenir un des rares avantages de l'économie française sur l'économie allemande (le faible coût de l'électricité issue du nucléaire) pour pallier à l'intermittance des énergies renouvelables et au stockage de l'énergie encore défaillant, il nous faut prolonger le fonctionnement des centrales existantes, renforcer les compétences des équipes techniques et d'ingénieurs pour se lancer dans la construction d'EPR, de nouvelles méthodes de retraitement des déchets (cf l'entreprise en Californie qui compte utilisé du graphite et une couche de diamant pour faire des batteries) et ainsi créer un parc qui assurera le lien entre le nucléaire actuel et sa future version qu'incarne le projet ITER. Il faut présenter à la population les centrales et EPR comme le lien avant l'arrivée d'un nucléaire parfaitement propre. La France possède une technicité très avancée dans les énergies nucléaires, il serait indécent de, volontairement, renoncer à tous ces avantages.

Chaque source d'énergie présente un impact écologique, environnemental et humain : un barrage altère l'écosystème local, un panneau photovoltaïque occupe une surface au sol, une éolienne pose un risque lié à l'altitude, une centrale à énergie fossile émet du CO2, une central nucléaire manipule des matières dangereuses. Pour l'humanité, il s'agit d'analyser quelle combinaison de sources présente les impacts globaux les plus légers, sur l'ensemble de ces plans.

Quelle que soit la source, elle produit des déchets : radioactifs dans le cadre des centrales nucléaires de génération actuelle, CO2 pour le fossile, fibres de carbones pour les pâles d'éoliennes, etc. Chacun pose des problèmes spécifiques ; on notera que les déchets nucléaires représentent un volume par GWh produit extrêmement faible. Bien entendu, leur radioactivité est un risque — mais pas plus que l'arsenic ou le mercure produits dans les diverses transformations industrielles.

En revanche, chaque tranche de centrale nucléaire actuelle produit autant d'énergie que l'intégralité du parc renouvelable installé en France, pour une fraction minime du coût, des matières premières, de l'emprise au sol et des déchets ; et présente l'intérêt d'être parfaitement prédictible et raisonnablement pilotable. Reposer uniquement sur des énergies renouvelables, en 2020, suppose d'accroître le nombre de centrales fossiles (pour compenser les variations d'ensoleillement et de vent), ou de construire un nombre considérable de batteries, coûteuses en matériaux et processus chimiques.

Enfin, les centrales nucléaires, étant des équipements industriels extrêmement sensibles, font l'objet d'analyses de fiabilité et de durabilité bien plus poussées que la majorité des systèmes industriels ; notre connaissance de leur fonctionnement et de leur vieillissement est extrêmement fin. C'est notamment un secteur d'expertise particulier de l'industrie Française, grâce notamment à la compétence des équipes du CEA et de l'ASN — reconnues mondialement.

À moins d'accepter de réduire drastiquement notre consommation d'énergie, l'humanité va avoir besoin de plus d'électricité dans les décennies à venir (en remplacement notamment des énergies fossiles pour l'automobile). Puisque les travaux sur les centrales de nouvelle génération ainsi que la construction de nouvelles centrales ont été retardés par décision politique, nous n'avons guère de choix :
- Soit nous réduisons drastiquement notre consommation d'énergie — moins de chauffage, pas de streaming quand il fait froid ;
- Soit nous maintenons les centrales nucléaires actuelles en fonctionnement jusqu'à disposer de nouvelles centrales ;
- Soit nous déléguons ce choix aux pays voisins, qui iront opter soit pour des énergies fossiles (en Allemagne), soit pour des centrales nucléaires.

À plus long terme — 20 à 50 ans, on peut espérer que les travaux sur de nouvelles productions d'énergies (nouveaux réacteurs, micro-centrales, fusion, stockage d'énergie à faible impact environnemental, bio-énergie) proposeront des alternatives à l'impact environnemental plus faible ; dans l'intervalle, l'énergie nucléaire est la solution la plus efficace et présentant le moins de risques pour la vie humaine (n'oublions pas que l'accident de Fukushima a provoqué moins d'une dizaine de morts ; et que la radioactivité perçue à Tokyo était comparable aux radiations émanant du Carbone 14 présent des passagers d'un métro).

Je suis donc fermement en faveur d'une prolongation du service de ces centrales, en attendant la construction de réacteurs de nouvelle génération.

Ce n'est pas complexe du tout. C'est vous qui faites croire que c'est complexe et qui mentez pour essayer de noyer le poisson. Au contraire, c'est très simple : soit on prolonge et on prend des risques inutiles en dépensant des milliards et des milliards pour n'avoir aucune garantie (les cuves ne vont pas "rajeunir", les attentats ne vont pas s'arrêter, la mer ne va pas arrêter de monter, la température moyenne ne va pas arrêter d'augmenter, les sécheresses, le COVID et autres réjouissances, ne vont pas arrêter obligeant l'arrêt des centrales nucléaires, le recours au charbon et au gaz en l'absence de renouvelable, les stress thermiques et mécaniques conduisant inéluctablement à la rupture de la cuve et à la contamination radioactive généralisée) soit on ne prolonge pas, on fait un référendum, on investit tous ces milliards dans autre chose et on s'occupe convenablement du démantèlement et des déchets sans en rajouter des nouveaux. L'EDF n'est plus crédible. Elle met systématiquement la charrue devant les bœufs pour nous mettre devant le fait accompli, sans demander notre avis, en nous mentant car comme le cycliste elle a besoin d'avancer pour ne pas tomber, dans l'aveuglement le plus total, aussi bien à court-terme qu'à long -terme (dixit Jean-Bernard Lévy, président-directeur général d'EDF : http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/comptes-rendus/cenucl/l15cenucl1718040_compte-rendu).
Le problème, c'est qu'elle avance pour aller où, l'EDF ? Dans le mur ? En fracassant toute la France avec elle ? Quelle connerie monumentale indigne de la France ! Il serait préférable de réfléchir avant d'agir et d'écouter les autres au lieu de n'écouter que soi en étant sûr d'avoir raison tout seul dans son petit coin alors qu'il est évident qu'on a tort et que tout le monde le sait pertinemment, à commencer par tous nos voisins qui sont terrorisés par un accident nucléaire inéluctable, chez nous (car, statistiquement parlant, il faudra bien que ça arrive un jour).
Dans la situation actuelle, la priorité est le référendum populaire pour connaître la bonne direction à suivre.
Ensuite, sortie dans les règles de l'art avec EDF qui obéit à l'ASN et non l'inverse.

Cette consultation du public me paraît inutile et ne peut et ne peut que rendre plus complexe une question qui l'est déjà. Sur le plan économique le propriétaire des réacteurs (surtout EDF) est le seul à pouvoir juger de la rentabilité des opérations permettant d'allonger leur durée de vie. Sur le plan de la politique énergétique du pays (climat, indépendance énergétique etc. c'est au pouvoir exécutif, sous le contrôle du parlement, de prendre les décisions. L'ASN doit vérifier que les projets de rénovation et les réalisations sont conformes aux règles de sûreté. La consultation publique ferait intervenir des millions de citoyens incompétents et ne produira que de la confusion. A chacun son métier et les vaches seront bien gardées.

La problématique est systémique. Il faut donc utiliser l'approche systémique pour l'appréhender. Un système complexe est irréductible par nature. Croire qu'on peut résoudre un problème complexe à l'aide d'une solution simple relève de la pensée magique. Vouloir faire croire que l'industrie de la fission de l'uranium-235 y parviendrait est absurde, fou, criminel, un mensonge, de la propagande à cause des risques d'accident nucléaire comme à Fukushima et Tchernobyl, à cause des risques d'attentat, du dérèglement climatique, des déchets nucléaires dont le plutonium qui sont des poisons indestructibles sur 100000 ans et à cause de l'immobilisme dans le gaspillage et la pollution à outrance et à cause du quadruple dumping énergétique, fiscal, social et environnemental qui en découle qui nous a enfermés depuis plus de 40 ans (première crise pétrolière de 1974) dans un cercle vicieux et nous envoie droit dans le mur (syndrome du Titanic). Nous avons tout misé sur des tocards : l'uranium et le diesel et on est dans la merde jusqu'au cou (qui sème le vent récolte la tempête). Notre seule chance de sortir de notre cercle vicieux est d'entrer dans un cercle vertueux passant par l'économie d'énergie et l'exploitation raisonnée des énergies renouvelables intermittentes et non intermittentes que l'on a chez nous. Pour sortir du dumping, il sera nécessaire de payer l'énergie et le travail à leurs justes prix et interdire par la loi la destruction de notre écosystème (par la pollution et la prédation à outrance). Nous n'avons plus le choix car l'humanité est un sous-système du système écosystème donc en détruisant l'écosystème, on détruit l'humanité et c'est l'approche systémique qui nous le démontre scientifiquement car elle est pluridisciplinaire et globale. On peut utiliser une allégorie pour mieux comprendre de quoi il en retourne : la science nous dit que si on coupe la branche sur laquelle on est assis, on tombe avec elle, à cause de la loi de la gravitation universelle de Newton (donc de l'attraction terrestre qui exerce sur nous et sur la branche un force verticale descendante proportionnelle à la masse).

C'est quand même ridicule cette consultation sur son propre site... Il me semble que l'enjeu aurait mérité un peu plus d'audience.
Quoiqu'il en soit, bien évidemment, je suis contre l'exploitation des réacteurs dès qu'ils depassent 40 ans. Cette question est moins une question technique qu'une question d'efficacité dans la lutte contre le dérèglement climatique...
La France pourrait bien émettre "0" carbone demain, grâce au nucléaire, que le dérèglement climatique continuerait invariablement à s'accentuer puisque c'est bien un enjeu global qui appelle une solution toute aussi globale. Donc, à moins de travailler à développer une vraie solution énergétique qui soit applicable partout sur la planète (ce qui est impossible avec le nucléaire), et cela ne serait possible qu'à partir des énergies renouvelables, on peut construire tous les EPRs que vous voulez, claquer 1/2 PIB pour maintenir la filière nucléaire et stocker ses déchets, que le débit des rivières et fleuves en France baissera de 10 à 40% d'ici 2050, que les côtes françaises vont être redessinées à cause de la montée du niveau des océans et que les épisodes climatiques extrêmes vont mettre à mal la capacité agricole française... Bref, on ira dans le mur!
Opter pour le nucléaire est donc peut être une manière de faire comme si tout était sous contrôle... Ce qui n'est pas le cas, et le sera de moins en moins. Et lorsqu'on y sera jusqu'au cou, nous verrons bien quels sacrifices devront réaliser nos enfants, en plus des efforts pour survivre chaque jour, afin de se protéger de ces bien aimées centrales nucléaires qui étaient censées leur garantir un avenir (du moins, pourra t'on toujours leur dire que les frontières à notre époque voulaient dire quelque chose ! Ne nous avaient elles pas protégée du nuage de Tchernobyl ?! Alors pourquoi pas du dérèglement climatique !

Non, une centrale nucléaire n'est pas plus sûre après 40 ans de service pour lesquels elle a été conçue. Ce serait méconnaître les lois de la physique du vieillissement de l'acier sous contrainte thermique et sous irradiation intensives, provoquant des microfissures et des transitions ductiles/fragile, en certains points plus particulièrement (avec rupture de la cuve non impossible et à un instant non prévisible et pour une raison imprévisible générant un stress mécanique et thermique et une propagation brutale de microfissures se transformant en fissures et en fracture, à la manière d'un tremblement de terre). Et ce processus est irréversible et sans retour en arrière possible. Et la conception de ces vieilles centrales n'est pas en adéquation avec les nouveaux risques prégnants d'attentats terroristes (pas de bunkérisation prévue), de dérèglement climatique (montée du niveau de la mer, ouragans, cyclones, tempêtes, vagues submersion). On a bien mieux à faire que ça aujourd'hui. Une vieille centrale sûre est une vieille centrale arrêtée et vidée de toutes sa radioactivité. Cette épopée appartient au passé (XXème siècle). Aujourd'hui, on consomme trois planètes terre par an et pour ne pas en consommer cinq ou six, il faut changer de paradigme énergétique et redéfinir le progrès. Ce la passe obligatoirement par la sobriété énergétique en payant l'énergie à son juste prix (1kWh de beefsteak est 100 fois plus cher qu'1kWh d'électricité nucléaire TTC alors qu'en physique, un joule est un joule puisque c'est l'unité internationale de l'énergie qui transcende l'humanité). Cela permettra de pouvoir l'utiliser avec parcimonie et à bon escient : autoconsommation, délocalisation de la production, circuit court et utilisation de l'énergie renouvelable qu'on a chez nous (car c'est mieux de manger les légumes bio qu'on fait pousser dans son jardin que d'en acheter dans les grandes surfaces, qui viennent de l'autre bout du monde et bourrés de pesticides). Il faut arrêter le plus rapidement possible de courir des risques inutiles et de fabriquer des déchets dont le plutonium qui nous encombrent pendant 100000 ans car c'est contre-productif, immoral et criminel pour nous et aussi vis à vis des générations futures.