Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans

Cette consultation a l'avantage de faire comprendre quelles sont les objections lancinantes à propos d'une reconduction objections étonnantes sur le plan environnemental puisque - après tout -il s'agit augmenter la durée de vie d'un produit

Ces objections – déchets à long terme et danger de l'outil - sont d'abord contre le nucléaire et apparaissent inchangées depuis les années 70 – 80 alors même
- que le réchauffement climatique était certes déjà envisagé mais largement sous-estimé à court terme
- qu'on ne connaissait pas de catastrophe à l'échelle de la planète avec ses conséquences climatiques et économiques telles que connues en 2020

Toutes choses qui imposent de relativiser les inconvénients de la reconduction

Bonjour,

Physicien (CNRS), je ne suis pas un spécialise du nucléaire. Il me semble qu'il faut là dessus avoir une certaine confiance dans les examens qui sont faits par les spécialistes. Dans cette mesure, on se rend compte que ce genre de consultation n'a pas grand intérêt, sauf à donner l'occasion à beaucoup d'ignorance et d'a-prioris de se déchaîner.

Pour moi, il y a 2 aspects principaux: les réacteurs ont en général renouvelé tous les éléments qui soient étaient usés, soit obsolètes, donc ils restent en excellent état. L'autre aspect est qu'on ne peut remplacer la cuve du réacteur qui doit faire l'objet d'un examen attentif, sur lequel je ne me sens pas trop en état d'apporter une expertise. Mais sur ce dernier point, je note qu'il n'existe pas dans le monde quelque défaillance que ce soit et ces cuves font l'objet de surveillance (entre autres par ultra sons) qui ne montre aucune évolution notable. Cela aboutit à ce que les USA autorisent maintenant le fonctionnement de ces réacteurs jusqu'à 80 ans, alors qu'ils ont des facteurs de charge bien supérieurs.

Je ne comprends pas l'opposition à ces réacteurs, alors que les problèmes sanitaires du nucléaire sont négligeable vis à vis du charbon, du pétrole, du gaz et qu'ils limitent nos émissions de CO2.
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A tout point de vue c'est évidence qu'il ne faut pas arreter une équipe qui gagne, surtout devant crise sanitaire.
Ecologiquement, un record de faible impact,
Socialement, un record de compétitivité, d'emplois qualifiés peu délocalisables et d'exportations,
Stratégiquement, ne tombons pas dans la dépendance du gaz russe, algérien, américain.
Bon résumé ici.
https://ideesrecuessurlenergie.wordpress.com/2020/12/07/consultation-asn-prolongation-dexploitation-des-centrales-nucleaires-au-dela-de-40-ans/

Les centrales nucléaires actuelles ont bénéficié de multiples modifications visant à améliorer de façon continue leur sûreté. Elles ne sont pas restées engluées dans un référentiel issu des années 70 comme certains voudraient nous le faire croire. De plus, l'action continue et forte (par exemple fermeture des 4 réacteurs de Tricastin le temps de construire une digue) de l'ASN pousse à l’excellence en sûreté.
C'est pourquoi je suis favorable au prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires, dans le respect des exigences imposées par l'ASN.
Ce formidable outil de production d'électricité nous permettra de limiter nos émissions de gaz à effet de serre pendant encore de nombreuses années afin de réussir une transition qui passera plus par un effort à mener sur des pans de notre économie très producteurs de CO2 (production de viande rouge, voitures thermiques, importations massives de denrées des 4 coins du globe...) que par la mise au ban d'une technologie non émettrice de gaz à effet de serre.

le gouvernement Francais veut prolonger ces centrales 1.pour des raisons economiques (apparemment) et 2.avec une vision 'a court terme.
Ces centrales sont en realite' bien plus cheres que la comptabilite' officielle ne l'indique vcar on ne tient pas compte dans les calculs du cout associe' 'a leur eventuel demantelement (tot ou tard , ca arrivera ...) , et ceci parce que on ne sait pas comment demanteler en parfaite securite'.
Donc c'est aussi aussi court-termiste qu'une autruche qui met sa tete dans le sable.
Je pourrais eviter d'y penser car je ne suis pas resident en France et que je n'ai que quelques annees d'esperance de vie, mais j'ai deux petits-enfants Francais qui vont payer cette decision , de leur poche et/ou de leur sante'.
Ces centrales nucleaires de 900MW sont un danger pour la France et son peuple, pour leurs voisins dont je fais partie, et les mensonges a leur propos sont une honte qui retombera sur les Francais dans le futur.

A votre disposition pour tout echange

Giuseppe Di Bernardo
citoyen europeen et amoureux de la France

Je suis exploitant d'une paire de réacteur nucléaires, et de fait mon avis de citoyen se fonde sur la réalité de terrain, et une conviction solide que notre problème commun au niveau sociétal se trouve autour de la raréfaction des ressources fossiles et du réchauffement climatique, dont l'origine est l’émission des gaz à effet de serre d'origine anthropique, en particulier du CO2.
Partant de cet objectif, mon avis, favorable à la prolongation des durées de vies des réacteurs nucléaires, se fondent sur :
- Une évolution continue et sensible de la sûreté. Ceci, par l'action règlementaire de l'ASN (augmentation des exigences, surveillances et visites régulières sur site sur des points technique et organisationnels poussés), l'évolution de la qualité d’exploitation d'EDF (connaissance et maitrise de l'installation, de l'ingénierie comme du terrain, réduction des évènements significatifs et des AAR),
- Une évolution matérielle des nos centrales. Ces modifications de l'installation sont issues du retour d'exploitation (intégré en particulier lors des visites décennales) : diesels d'ultime secours, source froide ultime, mais aussi adaptation au réchauffement climatique et aux périodes d'étiage pour les sites en bord de fleuve (augmentation et renforcement des sources froides), et modernisation du contrôle commande, remplacement des composants majeurs. Pour information, tous les opérateurs du monde ne font pas des modifications, nombre d'entre eux exploitent "tel que construit", ce n'est pas le cas d'EDF.
- Un avantage économique. Le choix du nucléaire dans les années 70 est issue d'une volonté de ne pas dépendre de sources étrangères dans la consommation d'électricité en France. Ceci rend la France attractive pour les entreprises et industries, et permet aux clients de profiter d'un cout de l'électricité parmi les moins cher d'Europe. C'est de l'emploi et du pouvoir d'achat! Le nucléaire existant est bien moins cher, car partiellement amorti, que le nouveau nucléaire, ou la construction de moyens de production renouvelable (nouveau ou hydro).
- Bien sûr, un bon-sens environnemental. La construction de nouveaux moyens de production est forcément émetteur de GES ; il parait à tous les coups plus impactant de remplacer plutôt que faire durer (on peut faire le parallèle avec le bâtiment : la rénovation émet au moins un ordre de grandeur de moins que la construction neuve).
Le cas de Fessenheim doit nous réveiller sur la réalité de notre société, où les plus vindicatifs sont sur le devant de la scène plutôt que les ingénieurs et les scientifiques, et les politiques surfent sur des vagues d'opinion pour se faire élire, détruisant les outils performants, sûrs, adaptés aux enjeux du moment.

Je suis tout à fait favorable à la pour suite de l'exploitation des centrales sous réserve du respect des prescriptions imposées par l'ASN.
J'ai du mal à comprendre le bien fondé d'une telle consultation auprès du grand public sur un sujet hautement technique sur lequel la plupart des gens sont incapables de donner un avis argumenté. Je vois plutôt dans cette consultation une manoeuvre démagogique de communication à connotation politique.
Sur la base de ma carrière professionnelle ( plus de 30 ans au CEA), j'estime que la prolongation demandée s'appuie légitimement sur l'expérience du nucléaire civil en France (soixante ans sans accident notable) et sur la garantie d'indépendance de l'ASN.

En premier lieu, il est tellement difficile de donner son avis sur ce sujet dans votre système de consultation, que cela n’encourage pas à la confiance. Et vu l’histoire du nucléaire, cette notion me paraît plus qu’indispensable.
Je suis contre parce que je ne veux pas laisser un stock de déchet dangereux intraitable.
Je suis contre parce que je ne veux pas vivre avec le risque de mourir irradié et de voir la planète détruite.
Je suis contre parce que c’est une solution de facilité qui n’encourage pas l’innovation.
Je suis contre parce que je n’ai aucune confiance en vous. Je pense que vos motivations ne sont pas louables.
Je suis contre parce que c’est l’occasion de devenir des pionniers dans le démantèlement.
Je ne veux pas que mes enfants grandissent avec cette épée au-dessus de leur tête.
MERCI de nous offrir un monde plus sûr et plus sain.

Le gouvernement veut prolonger les centrales nucléaires vieillissantes au-delà d'un âge convenu lors de leur fabrication pour d'évidente raisons financières (ces centrales sont amorties et coutent moins cher que d'en construire de nouvelles … Surtout respectant les nouvelles normes) et retarder le virage, pourtant inéluctable, vers les énergies de flux.
Pour prolonger la vie des centrales, il faudrait au minimum :
Changer tous les câbles électriques de la centrale,
Changer les cuves et couvercles des réacteurs,
"Bunkériser" les piscines de combustibles usagés et modifier les systèmes de vidanges extrêmement dangereux, que ce soit par le haut ou par le bas,
Corriger toutes les anomalies génériques de ces réacteurs,
Appliquer la totalité des modifications post Tchernobyl et Fukushima : récupérateur de corium, double confinement, etc…
Les travaux demandés par l'ASN à l'exploitant des centrales ne sont pas au niveau de sécurité que les Français sont en droit d'attendre et ne constituent qu'une rustine.
J’affirme être totalement opposé à la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires 900MW, qui constituerait une mise en danger de la vie d'autrui.
Patrick Regolta

"permettant de faire face à des niveaux d’aléa sismique plus élevés"
Le séisme du Teil du 11/11/2019 a montré (Ritz et al 2020) que des déformations importantes de la surface (15-20 cm) pouvaient survenir avec des contraintes tectoniques (et magnitude) faibles. Il est donc nécessaire de réviser l'aléa sismique, pas seulement en terme de "niveau" mais en terme de nature. La centrale de Cruas a été construite avec une structure para-sismique capable d'encaisser une accélération forte, mais pas forcément une déformation de cette structure due à la rupture du soubassement rocheux.

Ritz et al. 2020. Surface rupture and shallow fault reactivation during the 2019 Mw 4.9 Le Teil earthquake, France. Nature Communications Earth & Environment https://doi.org/10.1038/s43247-020-0012-z