Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans

Il faudrait se garder d'analogies par trop simplistes ! Maintenir et entretenir une Centrale quelle qu'elle soit n'est pas une visite chez Norauto ! La Centrale de Fessenheim (à tort consacrée "plus vieille centrale nucléaire de France") était dans tous ses composants aussi moderne et récente que les plus récentes, et pouvait être prolongée sans risque et sans supplément de coût.
On nous dit "Eolien", mais on ne dit pas le coût écologique monstrueux de l'Eolien ni qui paie ce coût, ni l'aléatoire de sa productivité.
On nous affirme que la gestion des déchets nucléaires n'est pas maîtrisée (alors même qu'on essaie de casser les outils de cette maîtrise), mais on fait remplacer en Allemagne les Centrales Nucléaires propres par des centrales à charbon ou au lignite hyper polluantes pour compenser l'impuissance d'un parc éolien construit à la va-vite et insuffisant.
Quoiqu'on fasse, la demande d'énergie ira croissant, ne serait-ce que pour la lutte contre le chambardement climatique et les pollutions terriennes, océaniques et atmosphériques en plein "essor" ( ! ). Les technologies nouvelles ont besoin de mises au point, et les technologies futures sont encore un peu trop futures, justement. Gardons nos centrales en vie tant que nous n'avons pas de quoi assurer sans risque leur remplacement.

Belle fuite en avant! Je ne doute pas du sérieux de l'ASN mais dans 10 ans on se reposera la même question pour 10 ans de plus... Il n'y a aucune anticipation pour se passer du nucléaire à long terme ce qui est fort regrettable. Que fera-t-on en cas d'accident nucléaire? on condamnera la moitié de la France? Le passé nous a montré que même avec beaucoup de précaution un accident reste malheureusement possible. Dans ce cas là, qui ira jouer au "liquidateurs"? Tous ceux qui ont voté pour aujourd'hui! Pour rappel, à fukushima ou on s'apprête à rejeter de l'eau radioactive à la mer, rien n'est réglé!
A lieu de consommer à tout va et prolonger les centrales sans fin ne faut-il pas mieux commencer par réaliser des économies à grandes échelles?

On ne compare pas une contamination radioactive d'un pays à cause de vieilles centrales prolongées et un labo P4. Rien de pire et de plus tenace que la radioactivité (rien n'est réglé à Fukushima ni à Tchernobyl et plus particulièrement en ce qui concerne le corium). Le bactériologique et le chimique, c'est du pipi de chat comparé à la radioactivité qui dure infiniment plus longtemps. Ça, c'est dû la spécificité de l'interaction forte utilisée dans l'industrie de la fission de l'uranium-235 (1MeV/liaison entre nucléons dans le noyau) par rapport à l'interaction électromagnétique des risque chimiques et bactériologiques (1 eV/liaison environ). Avec le nucléaire, on est emmerdés 100000 ans après la catastrophe et beaucoup moins longtemps avec le bactériologique et le chimique. Et on ne compare pas un petit labo de recherche à petite échelle avec une énorme industrie déployée à grande échelle. La base de la science est de ne jamais comparer ce qui n'est pas comparable mais vous, vous ne faites pas de la science mais de la propagande pour une religion qui vous paye et vous instrumentalise. Vous n'êtes pas libre. La fission de l'uranium-235 est le pire moyen de faire bouillir de l'eau. C'est le plus dangereux imaginable, avec lequel l'homme joue à l'apprenti-sorcier et avec lequel il ne peut que se planter lamentablement à la fin.

L'article de Global Chance évoqué dans un commentaire précédent est très lisible mais il focalise à l'extrême sur le séisme ; on connaît tous en France des phénomènes de tempête , d'inondation ; par contre peu d'entre nous ont vécu réellement un séisme ; aussi ce risque fait-il facilement fantasmer* alors même que de par le monde lorsqu'il y a eu des séismes les centrales électriques ont été peu impactées ( quelques dizaines d'heures d'arrêt pour évaluer les incidences éventuelles touchant la sûreté ) .

On parle ici de la tenue au séisme de la centrale ; pas des effets indirectes (inondations etc à examiner effectivement par ailleurs)

Si l'article avait clairement présenté pour chaque centrale le séisme pris en compte vs le séisme maximum historiquement connu dans la région on aurait pu y voir plus clair.

Enfin prendre en compte un séisme toujours plus grand n'est pas une simple brique rajoutée innocemment à l'édifice ; cela met en cause quantité de systèmes et donc engendre quantité de modifications à gérer.

* On aurait aimer voir des études du même tonneau consacrées à la sûreté des laboratoires P4 qui peuvent engendrer des risques sans commune mesure avec une centrale nucléaire. Celui de Lyon a certainement intégré séisme et inondation mais quid de la chute d'avion ? (Une requête P4 mérieux lyon image en donne la preuve)

Dans un rapport publié ce 19 décembre, le Haut Conseil pour le climat met en garde contre les effets néfastes sur l'environnement de la prochaine génération de réseau mobile. Il s'agit de la première étude menée en France sur le sujet. Le déploiement de la 5G risque de provoquer "une augmentation significative" des émissions de gaz à effet de serre, alerte le Haut Conseil pour le climat.
Trois mois après le lancement des enchères pour la 5G, le Haut Conseil pour le climat a publié, samedi 19 décembre, une étude sur l'impact carbone de cette nouvelle génération de réseau de téléphonie mobile, à l'échelle de notre pays. Selon cette étude, les émissions annuelles supplémentaires générées par cette technologie, par rapport au maintien de la 4G, seraient comprises entre 2,7 et 6,7 millions de tonnes équivalent CO2 en 2030. C'est une augmentation significative en comparaison de l'empreinte carbone du numérique (environ 15 millions de tonnes équivalent CO2 en 2020)", estime le HCC, tout en soulignant la part d'incertitudes liées aux modalités de déploiement. "Dans les données que nous avons, nous ne voyons que des chiffres à la hausse", résume la présidente du HCC, la climatologue Corinne Le Quéré.
Pourtant Macron est passé en force. Le plus vite possible et en traitant les opposants et les 150 citoyens de la convention pour le climat (CCC) qu'il a lui même mise en place d'Amish alors que ce sont eux qui avaient raison. Pour l'industrie de la fission de l'uranium-235, les voitures électriques de 3 tonnes , le numérique, la publicité sur internet, c'est pareil, la fuite en avant effrénée.
En approche systémique, il faut bien comprendre que le sale entraîne le sale dans le cercle vicieux du quadruple dumping énergétique (l'énergie n'est pas payée à son juste prix puisque volée en vidant tous les stocks et en ne laissant rien aux autres, à part les déchets, entraînant le gaspillage et la pollution à outrance), environnemental (on a besoin de consommer 3 planètes terre par an et bientôt 5 ou 10), social (les salaires ne permettent même pas de se nourrir et de se loger) et fiscal (pollueur payé et pollué payeur et détournement de l'argent public dans les poches du privé et dans les paradis fiscaux).
La seule façon de s'en sortir c'est l'abstinence absolue du sale (fossile et fissile), sortie du cercle vicieux avec la sobriété énergétique et les sources d'énergie de flux. Augmentation du prix de l'énergie. Protection par les lois internationales du biosystème pour protéger l'homme (sous-système du biosystème).
En France, ça fait 40 ans qu'on est dans la fuite en avant. On n'a pas de pétrole, pas d'uranium, mais des idées, mais pas les bonnes. Et quand on n'a pas les bonnes idées et qu'on se trompe, il faut accepter son erreur et apprendre de son erreur pour ne pas la recommencer. La fuite en avant, c'est la persistance dans l'erreur et c'est mortifère et criminel. Errare humanum est perseverae diabolicum.
Dans cette affaire, c'est Macron et toute sa clique de technocrate qui ont tort. Tous les scientifiques le disent. Ils vont contre les scientifiques et contre les français. Pourtant, les scientifiques et les français sont très forts (HCC, CCC) et les oligarches, technocrates X-mine et ploutocrates au pouvoir sont une belle bande de crétins qui font honte à notre pays qu'ils veulent détruire contre notre volonté et avec notre argent et sans nous demander notre avis (pas de référendum sur la sortie de l'industrie de la fission de l'uranium-235, par contre un référendum de merde pile je gagne face tu perds pour inscrire la protection du climat dans la constitution alors que c'est une évidence et qu'on enfonce une porte ouverte : écosystème fichu - humanité fichue et c'est lamentable que les types au pouvoir ne s'en rendent pas compte et traînent les pieds avec 30 ans de retard sur le renouvelable et le boulet du nucléaire qui est sale et qu'ils nous vendent comme propre alors que tout le monde à compris qu'ils avaient tout faux, sauf eux, qui ont le pouvoir, malheureusement).

Au vu des documents fournis, comment serait-il possible de s'opposer à ce projet de décision de l'ASN ?...
Mais cette consultation devrait aussi servir à s'interroger sur le bien fondé du "toujours plus" en matière de sûreté qui semble orienter la stratégie de l’ASN vers un objectif mortifère où la centrale la plus sûre est celle qui ne fonctionne pas ?... Une démarche originale et qui n’a pas d’équivalent dans le monde du nucléaire.
Le « toujours plus » en matière de sûreté « de conception » ne peut-il, au-delà d’un certain point, aller à l’encontre de la « sûreté en exploitation » et trouver ainsi ses limites dans une trop grande profusion de modifications des installations difficiles à maîtriser ?...
Le temps n’est-il pas venu de mettre un terme à cette dérive vers l’absolu ?...

Quand je vois le sérieux de la démarche engagée par l'ASN pour prévenir les risques et protéger les français je suis pour la poursuite du fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans. Cependant, je ne vois aucun élément inhérent à la vérification et à l'adéquation de la modernisation nécessaire du système de contrôle. L'étude est focalisée sur les éléments devant être prolongés ce qui logique. Mais en intégrant un nouveau système de commande, ne prenons nous pas le risque d'avoir des bugs au fonctionnement ? Ce système a-t'il déjà été testé en amont sur un site pilote ?

Je suis pour la reconduction des réacteurs nucléaires si ceux-ci sont qualifié de suffisamment sûrs par l'ASN. La raison principale vient du manque d'alternatives à l'énergie nucléaire (pilotable et décarbonée) au court terme, notamment si nous souhaitons électrifier le parc automobile et autres industries, notamment dépendant du pétrole.

Cela ne doit pas empêcher de prévoir le remplacement ou la complémentarité de celles-ci, soit par de nouveaux réacteurs, soit par des alternatives.

De même, je pense qu'il est important de :
- suivre le respect des demandes de l'ASN définies dans le projet
- continuer de vérifier en continu le respect des règles et contrôle de sécurité
- informer la population quant à l'énergie nucléaire, les enjeux de celui-ci (notamment climatique) et sur les alternatives (en précisant les contraintes de chaque énergie)

Je suis toujours étonné de constater que lors des consultations sur OUI ou NON le nucléaire, les avis soient aussi tranchés et vifs.
Il est vrai que comme cette technologie a été imposée à la France sans consultation populaire ou débat à l'assemblée nationale, les

possibilités de s'exprimer souvent renfermées se lâchent.
Je serais curieux de connaitre le nombre de participants à cette consultation qui font partie de prés ou de loin à EDF. J'ai déjà constaté

lors de réunion sur le sujet la forte présence de cette population, à croire qu'ils sont poussés par leur direction à intervenir.
Pourquoi donc continuer dans cette voie? Les sociétés qui gèrent ces réacteurs (EDF, AREVA, ORANO,..) ont des milliards d'euros de dettes

et dans d'autres domaines auraient fait faillite depuis longtemps.
Il est facile de dire que le kW nucléaire n'est pas cher quand on ne compte pas les dettes passées et futures ni les milliards donnés par

l’état dans le cadre de la recherche depuis des décennies.
La maintenance de cette technologie qui date de plus de 40 ans est très difficile. Les matériels à changer ne se font plus. Des qu'un

matériel tombe en panne proche du réacteur et donc irradié, il faut lui faire passer plein de transformations pour pouvoir le mettre au

rebut.
Donc non merci pour une suite au nucléaire, même si nos chers technocrates tous formatés (X, ENA, Pont..) par le lobby nucléaire vont sans

doute décider autrement.

Je voudrais ici faire une analogie avec une situation vécue à titre professionnel. Nous avons dû il y a quelques années fermer le Minitel alors que le service fonctionnait parfaitement et rapportait encore beaucoup d'argent. Pourquoi ? Il y avait plusieurs raisons évidemment (dont par exemple la difficulté à approvisionner des pièces de rechange), mais la raison principale est que plus personne ne savait comment cela fonctionnait exactement dans les détails parce que les dernières personnes ayant cette expertise étaient parties à la retraite ! Naturellement, des personnes plus jeunes avaient été formées mais sans jamais atteindre le niveau d'expertise des plus anciens car davantage attirés et sollicités sur des technologies plus récentes. Mon point est donc le suivant : je suis persuadé que l'expertise la plus pointue (celle dont on a besoin quand il y a un problème) sur ces réacteurs de 40 ans a été perdue depuis des années. Dans les centrales nucléaires (comme partout ailleurs), de nouvelles technologies remplacent les anciennes. En quelques années, on est passé du pneumatique à l'analogique, puis au numérique (pour ne parler que de la partie contrôle/commande d'une centrale). Les salariés des centrales sont constamment formés aux nouvelles technologies (et c'est bien normal), mais la conséquence est que le savoir et l'expertise sur les technologies les plus anciennes disparait petit à petit, se concentre dans la population la plus ancienne qui finit par partir à la retraite. Je pense donc que l'expertise sur ces réacteurs de 40 ans (et je parle ici de l'expertise la plus fine et de l'EXPERIENCE qui ne s'acquiert qu'avec le temps) a disparu et qu'il me semble dangereux de vouloir prolonger des technologies qu'on ne maitrise plus complètement car trop anciennes et faute de personnel formé.

Je suis pour le prolongement au-delà de 40 ans des réacteurs existants dans la mesure ou l'ASN effectue des contrôles réguliers et complets des installations.
Il me semble également fondamental de maintenir les compétences techniques des concepteurs, fabricants et exploitants de la filière pour permettre l'exploitation des réacteurs en toute sûreté. Cela passe également par un programme plus long terme de remplacement des centrales existantes par des nouvelles centrales, faute de quoi le savoir-faire français se perdra et le niveau de sûreté dans l'exploitation des centrales existantes diminuera.
Et oui, le nucléaire est indispensable pour limiter les émissions de CO2, continuons à en bénéficier et à l'exploiter en toute sécurité.

La production d’électricité d’origine nucléaire est incontournable si l’on souhaite à la fois assurer une alimentation électrique permanente pour faire face à la demande et abaisser nos rejets en CO² dans l’atmosphère pour s’inscrire dans les perspectives de l’Accord de Paris sur l’Environnement. Le contre-exemple allemand nous montre trop bien que l’équation est impossible si l’on souhaite miser uniquement sur les énergies dites renouvelables, éolien et solaire.
Dans les années 70 et 80, la France s’est doté d’un parc nucléaire conséquent qui assure encore aujourd’hui plus de 70% de notre production électrique nationale.
Il convient à coup sûr de tirer le meilleur parti de ce parc qui constitue un investissement important et à long terme, tout en respectant les directives du seul "gendarme" compétent en la matière, à savoir l’ASN. A priori, il n’y a aucune raison technique de ne pas suivre l’exemple des Américains puisque la technologie de nos réacteurs est dérivée de celle développée outre-atlantique quelques années avant notre engagement dans la voie de l’électronucléaire.

En résumé, viser un objectif de 60 années de fonctionnement de nos installations nucléaires me parait réaliste, moyennant la surveillance permanente de l’ASN !

La France dispose d'un parc "900 MW" performant, à l'image de réacteurs du même type exploités aux USA autorisés à rester en ligne bien au-delà de 40 ans. Nos installations sont amorties et distribuent une électricité pratiquement décarbonée à des prix compatibles avec le maintien du pouvoir d'achat des Français, si bien qu'EDF doit brader sur les marchés au moins 25% de ce qu'elle produit pour satisfaire des vampires de la finance qui ne produisent pas le moindre MW et qui spéculent sur les capacités de production en EnRi qui encombrent les réseaux lorsque les éléments le permettent et saignent les réseaux lorsque les mêmes éléments se disloquent.
La prolongation des centrales 900 MW est défendable car tous les dix ans, à l'occasion de leurs visites décennales ou de leurs grands carénages, objet d'une attention très stricte des services d'EDF, de l'ASN, de l'IRSN, et autres experts du nucléaire, leur niveau de sûreté est réactualisé, prenant en compte tous les retours d'expérience des réacteurs PWR du monde, et également de celui d'autres filières lorsqu'il est applicable sur nos procédures et nos installations.
Quoiqu'on en dise, la puissance électrique dispensée par un réacteur peut être ajustable à la demande du réseau alors qu'une éolienne est assujettie à la présence de vent, ou un PV à la présence de soleil, qui eux ne sont pas pilotables, mais fatals. Quoiqu'on en dise, l'électricité reste une source d'énergie d'avenir et sa consommation n'ira pas en décroissance, donc fermer des centrales 900 MW sans motif sérieux discuté entre EDF et l'ASN, serait une pure utopie. Le cas Fessenheim n'est pas à renouveler : le pouvoir politique doit être garant d'une alimentation électrique sûre à prix compétitif, de préférence non subventionnée, avec une visibilité sur le long terme.
Et pourquoi avoir abandonné ASTRID ?

La poursuite éventuelle du fonctionnement des réacteurs de 900 MW de puissance électrique au-fdelà de 40 ans dépend évidemment de leur état à 40 ans, soit, approximativement, au moment de leur 4ème visite décennale. L'accumulation d'incidents graves sur les réacteurs des centrales nucléaires d'EDF témoigne de l'état inquiétant de la sûreté des réacteurs qui atteignent la limite de fonctionnement prévue dans leu conception et leur construction et prône pour un arrêt de ces réacteurs à 40 ans.
Etude de Global Chance à consulter: https://www.global-chance.org/L-accumulation-d-incidents-graves-temoigne-de-l-etat-inquietant-du-parc-electronucleaire