Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans

Je conçois qu'il y aura des renforcements des équipements obsolètes ou déjà fragilisés par 40 ans de fonctionnement. Faire durer, sans s'acharner, un équipement industriel déjà rentabilisé me semble une bonne option (j'ose espérer que chacun fait de même avec son lave-linge jusqu'au risque de l'inondation (de ses voisins du dessous)). On voit dans les commentaires des cristallisations de peurs ou d'emphase concernant le nucléaire et des avis techniques au millimètre prés. Mais quelle politique à long terme s'ajoute à la poursuite de l'exploitation des 900 MeW français?
Si on garde ces équipements, sauront nous nous en débarrasser le moment venu, je pense principalement à tous les déchets supplémentaires qui seront créés lors de cette prolongation. L'épisode actuel COVID 19 nous renforce sur le fait qu'il faudra gérer soi-même ces (ses) déchets donc prévoir une filière de retraitement Franco-française (exit ASTRID et autres dispositifs de compactage des déchets nucléaires). La poursuite de l'exploitation des 900 MeW français est peut-être le un passage obligé si l'on vise à garder une relative autonomie vis à vis des ressources énergétiques (au passage on oubliera le débat sur la production mondiale de CO² que la France ne peut pas résoudre seule avec sa filière nucléaire). Aujourd'hui la filière nucléaire française (initialement basée sur la technologie américaine complétée pour les EPR de la technologie allemandes) existe, il faut la rentabiliser et la prolongation des centrales françaises 900 MeW va dans le bon sens et ceci jusqu'à un niveau de dégradation maitrisable. En bon père de famille l'état français fera-t-il un calcul serein sur le long terme, calcul qu'il devra présenter à ses contribuables? Pour une poursuite de l'exploitation des 900 MeW français un engagement de l'état sur politique à long terme (incluant surveillance en continue des exploitations, durcissement des possibilités de fermetures anticipées en cas de déviations aux règles prescrites, définition de plus de critères techniques de fermeture administratives, communications ouvertes en continu avec le public et les collectivités, gestion des flux de déchets sur plus d'une décennie…) semble une condition nécessaire. En complément de cette consultation citoyenne sur les centrales 900MeW, l'ASN devrait aussi communiquer/consulter (sauf si déjà fait par erreur ou méconnaissance de ma part) sur les impacts connexes associés à cette poursuite d'exploitation sur toute la filière nucléaire française.

Les 2 tranches de Fessenheim ont été mises à l'arrêt en 2020 et on envisage d'en arrêter d'autres le plus vite possible. On apprend ensuite que pour passer l'hiver nous devrons avoir recours au charbon, soit pour les centrales françaises qui fonctionnent encore avec ce combustible, soit via des importations allemandes et que malgré tout, on n'échappera probablement pas à des coupures si l'hiver est digne de ce nom. L'Allemagne qui se veut un pays en pointe sur la production d'énergie non nucléaire mais pour ce faire, elle utilise d'énormes quantités de charbon. Je m'étonne que dans un contexte de lutte contre le réchauffement climatique ou chaque émission de CO2 doit être évitée, on envisage encore de se priver d'une production d'énergie nucléaire, qui est décarbonée, et dont le fonctionnement des installations fait l'objet d'une surveillance par l'ASN, organisme indépendant du producteur pour avoir recours à des procédés fortement émetteur de CO2.
Alors de grâce, arrêtons la gabegie pseudo écolo et permettons au Pays de bénéficier de ses investissements passés, bien sur remis aux gouts du jour et sous la surveillance rigoureuse de l'ASN, comme elle le fait depuis si longtemps.

Je ne suis pas un spécialiste de l'industrie nucléaire et vais donc donner non un avis d'expert mais de simple citoyen. Le projet de décision liste un ensemble de conditions techniques censées garantir la sécurité d'une extension au delà de 40 ans.

Il me semble que la question posée masque un problème de fond. Voulons nous ou non sortir du nucléaire ? Si la réponse est non, alors la décision n'a pas de sens.

En revanche, si la réponse est oui, elle appelle immédiatement d'autres questions : à quel rythme, dans quelles conditions, avec quelles stratégies ? Il me semble, au vu des conditions posées par l'ASN, qu'il est possible d'accepter de proroger la durée de vie des centrales existantes, A LA CONDITION QUE CELA S'INSCRIVE DANS UN PLAN A LONG TERME DE SORTIE DU NUCLEAIRE.

Je suis favorable au prolongement de fonctionnement des centrales de 900 MWe du parc français pour conserver une production d'électricité en France largement décarbonée. Pour faire face au défi du réchauffement climatique, il faut limiter drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, aujourd'hui le mix de production d'électricité en France permet d'avoir une électricité décarbonée donc continuons. L'enjeu en France n'est donc pas sur l'électricité, à condition qu'on maintienne le nucléaire !!!
En outre, je suis convaincue que les énergies renouvelables ne peuvent donner toute leur efficacité que si elles sont complétées par une électricité produite quasiment à la demande à coté ce que le nucléaire et l'hydraulique permettent.
La France est l'un des rares pays européens à produire une électricité bas carbone, conservons-là et battons-nous sur d'autres sujets pour limiter drastiquement les émissions de gaz à effet de serre.

3) Un défaut sous revêtement d'environ 9,9 millimètres sur 26 millimètres est signalé en 2010 sur la cuve du B1 de Saint Laurent.
La prévision d'évolution des propriétés moyennes de l'acier sous revêtement et de l'inox que donne les éprouvettes vis à vis de la fluence, ne présume en rien de l'état réel des aciers de la cuve qui sont soumis en permanence à un bombardement neutronique qui fatigue l'acier au point de lui faire perdre ses qualités mécaniques (résilience et ténacité)
Dans ces conditions la ténacité ( aptitude des aciers à résister à la propagation brutale d'une fissure) et la résilience dégradée ( qui est l'aptitude des aciers à résister aux chocs mécaniques) des aciers de la cuve sont au fil du temps de plus en plus fragilisées.
Comment pouvez-vous assurer que l'acier de la cuve du B1 de Saint Laurent est capable de tenir 10 ans de plus sans grave danger ?

J'ai travaillé pendant 38 ans dans le secteur du nucléaire. Je suis persuadé que cette industrie est maitrisée et qu'elle a une contribution positive à la problématique du réchauffement climatique, notamment du fait d'un faible rejet de CO2 tout au long de son cycle.

L'Autorité de Sureté Nucléaire (ASN), indépendante en France, est là pour donner son avis sur les conditions de sûreté et de prendre les décisions sur tout ce qui concerne la sûreté du nucléaire.

Dès lors, les réacteurs qui satisfont les conditions de sûreté définies, doivent être maintenus en fonctionnement.
Étant amortis et leurs coûts de fermeture étant provisionnés, ils produisent à un coût raisonnable du MWh dont bénéficient l’économie Française.

Première question à l’ASN du collectif d'Alarme Nucléaire de l'Orléanais.
1) Le communiqué de presse de l’ASN de 2019 sur la sûreté des centrales de la Région Centre Val de Loire indique que, à Dampierre et St Laurent, «  les performances en matière d’environnement et de radioprotection demeurent en retrait par rapport à la moyenne nationale » à Dampierre, on constate « une fragilité organisationnelle entre les équipes de conduite et autres services à l’origine d’évènements » et encore, que la surveillance des prestataires de maintenance laisse à désirer, à l’origine de dispersion radiologique et de dispersion de contamination sur les chantiers.
La gestion des déchets et le confinement des liquides et des matières dangereuses reste un problème non résolu. Aucune information sérieuse sur le traitement des chemises graphite toujours à l’étude. Sortira-t-on des études avant la fin du siècle ?
Les mots sont choisis, mais l’information est aussi brève que vague. De quels déchets s’agit-il précisément ? Combien ? Nous ne pouvons pas nous contenter d’informations aussi superficielles.
Les accidents surviennent de la conjoncture des plusieurs petites causes, erreurs, de petits manquements. Il ne peut pas y avoir de négligence.
Peut-on sans danger prolonger un état des lieux aussi précaire ?
L’ASN organise aujourd’hui des panels de citoyens en vue de les familiariser avec une situation post-accidentelle. Je pense que le rôle, le mandat de l’ASN est d’assurer et de garantir la sûreté des centrales, c’est-à-dire de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’accident et d’arrêter les réacteurs dont on ne peut pas garantir la sûreté à l’intérieur du réacteur comme à l’extérieur.

Je pense qu'il faut arrêter d'investir dans le développement du nucléaire en France. c'est trop dangereux et trop cher !
Quelques arguments très défavorables :

1) Le vieillissement thermique des aciers sous irradiation des cuves, des couvercles, des boulons, des buses et des internes des réacteurs nucléaires accélère rapidement au-delà de 40 ans pour tous les réacteurs de 900 MW, ce qui risque de compromettre très fortement leur résistance à un éventuel choc froid sous pression. En conséquence, la prolongation au-delà de 40 ans des réacteurs 900 MW présente de sérieux problèmes de sécurité, avec un risque d’une rupture brutale de cuve par choc froid sous pression, qui conduirait à la perte du contrôle du réacteur et à l’accident majeur de type Fukushima.
Quelles certitudes absolues avons-nous sur la tenue mécanique des cuves des réacteurs 900 MW et le risque de rupture brutale de ces cuves ?

2) La question du démantèlement des centrales.
*Le démantèlement de la plus vieille centrale nucléaire REP construite en France à Fessenheim pourrait être l’occasion d’un grand projet européen de recherche expérimental sur le vieillissement thermique réel sous irradiation des aciers des réacteurs nucléaires, afin de vérifier les résultats des recherches mondiales et de tester les hypothèses de prolongation de durée de service des réacteurs nucléaires au-delà de 40 ans.
*A propos du démantèlement et du « retour à l’herbe » annoncée à grand coup de trompe pour la centrale de Brennilis en Bretagne (mise à l’arrêt en 1985) , toujours rien d’annoncer pour des travaux de démantèlement complet commencés en …1993 ! et à quel coût réel ?

3) Le récupérateur de Corium
La question de l’accident grave d’un réacteur avec fusion du cœur, n’est plus de l’ordre de la science fiction comme on nous l’a longtemps présenté (cf les catastrophes nucléaires connus). Ceux-ci n’ont pas été considérés lors de la conception des 58 réacteurs REP. D’une part, parce que leur probabilité d’occurrence était considérée comme suffisamment faible, d’autre part parce qu’en tenir compte aurait conduit à concevoir d’autres types de réacteurs. Les risques d’explosion de vapeur ont-ils été étudiés ? Quels travaux vont être entrepris pour éviter le contact de corium avec l’eau après le percement éventuel de la cuve ? A quel coût ? Ce risque est-il impossible ?

Vous noyez le poisson. C'est l'évidence même et c'est hors sujet (non prolongation des vieilles cuves fragilisées par l'irradiation neutronique, la température et les gradients de température), à part qu'il n'y a pas de panneaux solaires sur les lycées publics, collèges publics, bâtiments publics à cause de l'industrie de la fission de l'uranium-235 qui vampirise tout l'argent public et c'est très dommage (l'État ne donne jamais le bon exemple de ce qu'il faudrait faire mais uniquement le mauvais exemple de ce qu'il ne faut pas faire et qui est très mauvais pour nous). Le peuple n'a jamais rien à gagner et toujours tout à perdre avec toutes ces combines mafieuses derrière notre dos sans nous demander notre avis et tous ces mensonges pour nous rouler, pile je gagne, face tu perds et par ici la monnaie (on nationalise ce qui coûte et on privatise ce qui rapporte en nous mettant une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Hercule = référendum. Sortie de l'industrie de la fission de l'uranium-235 = référendum).