Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans

- Conflit d'intérêt au plus haut sommet de l'État (exécutif, législatif, judiciaire, EDF, ORANO, AREVA, ASN)
- Lois Européennes de protection de l'Environnement violées
- Lois Françaises de protection de l'Environnement violées
- Pas d'accord global de toutes les parties concernées et non respect du non accord
- Modifications pas décret de tout ce qui peut gêner EDF donc aucune protection réelle (lois de l'environnement inutiles puisque bafouées par décret ou arrêté)
- Aucune protection effective de l'environnement et des populations au nom d'une idéologie et d'une religion d'État mortifère

L'ASN n'étant pas une instance politique, ce n'est pas elle qui décide si le nucléaire est mieux ou moins bon qu'une autre énergie ou s'il faut sortir du nucléaire. Son rôle est de veiller à ce que la sûreté nucléaire soit assurée et elle est la seule à avoir la capacité et l'autorité pour assumer ce rôle.
Il s'agit ici de voir si les dispositions préconisées pour la poursuite du fonctionnement des réacteurs 900 MW au-delà de 40 ans (les conditions de la poursuite et non la poursuite elle-même) sont adéquates ou non et rien d'autre.
Il est donc parfaitement vain et inutile d'exprimer des avis ou des sentiments personnels sur la nécessité ou non de cette poursuite, les avantages ou inconvénients de telle ou telle énergie ainsi que sur la politique énergétique nationale, ce n'est pas le moment ni le lieu.
Au plan technique, les ONG se sont beaucoup dépensées pour que nous ayons une ASN forte et indépendante, et nous l'avons, effectivement forte et indépendante, internationalement reconnue. Laissons-lui donc décider de ce qui est nécessaire à la poursuite de l'exploitation de ces réacteurs, personne d'autre n'est mieux placé pour ce faire. Je note d'ailleurs que dans les commentaires (même dans ceux d'Emmanuel, félicitations pour la prolixité et l'obstination malheureusement hors sujet) il n'y a pratiquement rien qui réponde à la question posée (les conditions pour la poursuite sont-elles adéquates ou non ?).
N'ayant pas la compétence de l'ASN, je ne me permettrai pas moi-même de répondre à la question, je lui en laisse l'entière responsabilité, en toute confiance, si elle le propose, c'est que c'est à la fois nécessaire et suffisant.

La décision de prolonger les autorisations d’exploitation d’installations nucléaires, qui sont des usines complexes dont la compréhension nécessite un panel varié de compétences pointues, ne peut pas s’appuyer sur n’importe qui.

Nous, citoyens, déléguons notre confiance à des experts indépendants : l’ASN. Votre mission est d’imposer aux exploitants la meilleure sûreté que nous pouvons atteindre sur leurs installations. À vous de prendre vos responsabilités et de déterminer si le niveau de risque est acceptable.

En conséquence, cette consultation publique est une imposture, et je récuse par avance ses conclusions quelles qu’elles soient. Seul l’avis des experts indépendants doit être pris en compte.

Je suis tout à fait favorable à la poursuite de l'exploitation de tous les réacteurs nucléaires sur le territoire français, car ils sont tous soumis au contrôle rigoureux de l'ASN.
Les différents documents présentés ici sont convaincants.
La réduction de l'usage des énergies fossiles requises par l'urgence climatique, par l'inévitable raréfaction des ressources pétroliéres, le caractère fondamentalement aléatoire des moyens éoliens et solaires, les besoins énormes en matières premières de ces derniers, la fiabilité de notre parc nucléaire, me donnent la certitude que la prolongation de nos réacteurs est la meilleure décision à prendre.

Notre association est implantée autour des réacteurs nucléaires de Belleville-sur-Loire (18) et Dampierre-en-Burly (45). Nous sommes donc concernés de très près par le projet de prolongation d'activité des réacteurs de ce dernier site au-delà de 40 ans. Nous siègeons, en particulier, à la CLI de Dampierre. Le public est consulté quant à la teneur de l'avis de l'ASN va rendre sur cette question. Voici donc, à partirdes divers documents mis à disposition du public, notamment le texte de « Positionnement de l'ASN », notre lecture critique.

1) POSITION GENERALE DE L'ASN
L'ASN dit elle-même dès le début de son avis que « il avait était retenu à leur conception une hypothèse de 40 années de fonctionnement. » Il en résulte donc qu'« une attention toute particulière doit être portée aux composants non remplaçables comme la cuve et l’enceinte de confinement. » (p 5)
* Les cuves :
- d'une part l'acier de chaque cuve a subi un bombardement neutronique tel que ses caractéristiques mécaniques (résilience, ténacité...) sont forcément fortement dégradées. Sommes-nous à l'abri d'un accident nucléaire majeur par propagation inopinée et brutale d'une fissure ?
- d'autre part, pour certaines cuves de réacteur, « les contrôles réalisés par le passé ont montré qu’elles comportent des défauts de fabrication ». En termes simples, compréhensibles par le public, le site de Dampierre est-il concerné ?
Une étude de 2012 d'EDF, non publiée, mentionne des défauts sous revêtement sur les tubulures soudées à la cuve qui la connectent au circuit primaire pour un grand nombre de réacteurs, dont Dampierre 2 et 4. Les zones sous revêtement des tubulures et viroles avec des soudures en vis-à-vis du coeur sont à la fois sensibles au risque de rupture brutale après vieillissement et difficilement réparables. Qu'est-il prévu ?
La page 4 du rapport d’instruction fait état de « … demandes complémentaires pour les cuves concernées par un résultat atypique en amont de leur quatrième visite décennale, à savoir les cuves des réacteurs n° 2 et n° 4 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly ... » est-ce de cela dont il s'agit ?
Par ailleurs, EDF avait rendu le 17 juillet 2018 une revue des dossiers de fabrication de pièces par Creusot-Forge. Il apparaissait que, sur 1142 pièces fabriquées pour 42 réacteurs (du pallier 900mW), EDF dénombrait 1775 « fiches d'anomalies » et plus de 42 anomalies par réacteur. Dampierre 2,3, 4 et encore davantage Dampierre 1 étaient concernés.
Les travaux prévus ont-ils permis de remplacer l'ensemble de ces pièces défectueuses?
* les enceintes de confinement :
Rien n'est dit ni préconisé dans l'avis de l'ASN sur la qualité des bétons des enceintes de confinement. Comment ont-ils vieilli ? Les enceintes restent-elles absolument étanches ?
Dans la 1ère partie de son avis, l'ASN évoque à plusieurs reprises le fait que les travaux devraient « réduire les risques » (de situations entraînant la mise à l'abri des populations, d'accidents avec fusion du cœur..) et de « limiter » les conséquences de ceux-ci.
Nous affirmons que, pour les riverains, « réduire » et « limiter » ne peuvent suffire.
Nous n'acceptons aucun risque induit par des choix technologiques qui n'ont jamais été soumis à l'approbation de la population.

2) CONFORMITÉ DES INSTALLATIONS
Dans cette partie, l'ASN aborde notamment, outre la conformité des sources électriques, la question de l'alimentation en eau de secours des générateurs de vapeurs.
C'est l'occasion pour nous de réaffirmer l'opposition que nous avions formulée à des forages en nappe profonde comme source d'eau d'ultime secours.
Cette nappe profonde est le réservoir d'eau potable de la région Centre-Val de Loire pour les siècles à venir, alors que se profilent sécheresse et canicules. Nous exigeons la preuve formelle que ces pompages ne serviront pas à refroidir le site en cas de sécheresse prolongée et qu'aucune contamination de cette nappe ne peut advenir en cas d'accident nucléaire.

3) RISQUES LIÉS AUX AGRESSIONS
L'avis de l'ASN aborde un certain nombre de points (séismes, incendies, explosions...).
Nous insisterons sur les problèmes de refroidissement auxquels la prolongation de 10 ans risque de confronter les sites.
Pour Dampierre, mais aussi les autres réacteurs le long de la Loire, les occurences de canicules et de sécheresse vont probablement s'amplifier et s'intensifier... qu'en est-il de la capacité de la Loire à assurer le refroidissement en période de bas étiage, qu'en est-il de l'adjonction de climatiseurs et de climatiseurs mobiles qui vont probablement consommer une grande quantité d'énergie (sans parler de risques de fuites de fluide frigorigènes) ?
Il est également possible que la situation géopolitique ne s'améliore pas et exposent piscines, salles de commandes etc. à des risques d'agressions externes !
D'autres modes de production d'énergies faiblement carbonées nous exposent à des risques bien moindres !

4) ACCIDENTS SANS FUSION DU COEUR
L'ASN nous rappelle qu'un accident sans fusion du cœur « peut toutefois conduire à des rejets de radioactivité dans l’environnement. »
L'avis de l'ASN est que « EDF devra encore poursuivre ses efforts pour réduire les conséquences radiologiques de l’accident de rupture de tube de générateur de vapeur, qui conduit aux conséquences radiologiques les plus importantes. »
Encore une fois, nous ne saurions nous contenter d'une « réduction » des conséquences !

5) ACCIDENTS AFFECTANT LA PISCINE D'ENTREPOSAGE DU COMBUSTIBLE
Nous apprenons qu'EDF a prévu de mettre en place, lors de la visite décennale, « un système d’appoint en eau ... », « et un système de refroidissement complémentaire ».
Il reste à remercier Greenpeace d'avoir alerté sur la vulnérabilité des piscines plutôt qu'à leur intenter des procès !

6) ACCIDENTS AVEC FUSION DU COEUR
« La fusion du cœur est l’accident le plus grave pouvant intervenir dans un réacteur nucléaire. » , nous dit l'ASN.
Au cours de la visite décennale, de nouveaux circuits (nouvelles pompes, nouvelles tuyauteries, nouveaux échangeurs de chaleur...) vont être installés. EDF prévoit également
des dispositions afin de limiter les fuites d’eau contaminée en dehors du bâtiment du réacteur et du bâtiment du combustible ainsi que la dissémination des substances radioactives en dehors du site, par le sol et les eaux souterraines.
Le terme de « limitation » est toujours insuffisant et inacceptable !
Par ailleurs, nous apprenons dans le projet de rapport d’instruction de l’ASN que l'étude du risque de fusion du cœur par suite d’une inondation externe n'a pas encore été réalisée à Dampierre-en-Burly et Chinon.
Enfin, à la page 12 des « Prescriptions » , nous lisons :
« Au plus tard le 30 juin 2023, l’exploitant transmet à l’Autorité de sûreté nucléaire les conclusions de son programme d’études du comportement des radiers en situation d’accident avec fusion du cœur fondé sur des essais. À la même date, il prend position sur la nécessité d’épaissir les radiers des enceintes de confinement très siliceux. L’exploitant épaissit les radiers le nécessitant. ». Alors qu'en page 154 du projet de rapport d’instruction il est stipulé que les bétons des réacteurs de Dampierre-en-Burly, de Saint-Laurent-des-Eaux et de Chinon sont très siliceux et donc concernés par la prescription !
Il s'agirait là de travaux complexes et coûteux puisqu'il s'agit de reprendre les fondations du bâtiment réacteur sans déstabiliser celui-ci !

7) MAÎTRISE DES IMPACTS DES INSTALLATIONS SUR L'ENVIRONNEMENT
L'ASN reconnaît que le fonctionnement normal des sites a des impacts sur l'environnement et demande à EDF de réduire ceux-ci.
Or, une prolongation de 10 ans entraînera inévitablement :
l'augmentation de déchets radioactifs de tous types.
En 2019, 1273 colis (poids et volume non spécifiés) ont été évacués vers les différents sites de traitement ou de stockage.
199 tonnes de déchets de Faible et Moyenne Activité à Vie Courte étaient en attente de conditionnement ainsi que 485 objets à Vie Longue... tandis que 1060 colis conditionnés étaient en attente d'expédition.
Que signifient encore 10 ans de fonctionnement en matière de production de déchets à gérer alors que le projet « ultime » de Cigéo semble bien compromis ?
L'augmentation de rejets radioactifs dans l'atmosphère et dans l'eau :
En 2019, ont été rejets à Dampierre, dans l'air : 1360 millions de Bq et dans l'eau 49,9 milliards de Bq de tritium dont nous attendons toujours des études d'envergure sur l'effet de leur intégration dans la chaîne du vivant ! Sans compter ceux des Iodes et du Carbone 14 radioactifs.
Des rejets chimiques en Loire pendant 10 annnées supplémentaires
En 2019, le site de Dampierre a rejeté en Loire, par ex : 11,7 tonnes d'acide borique, produit insecticide et fongicide dont on connaît mal la toxicité environnementale... A cela, rajouter : hydrazine, morpholine, nitrates, nitrites, ammonium, phosphates et métaux...
l'augmentation de la prise d'eau dans la Loire alors que des chercheurs lancent l'alerte à ce sujet (voir le film « Lanceurs d'alerte en Loire ») : 1 réacteur en marche évapore 1mcube d'eau par seconde dans l'atmosphère !

L'ASN a bien conscience de ces problèmes puisque, aux pages 15 et 16 de ses presciptions, elle demande à EDF de veiller « ...- à décrire l’incidence des installations sur le climat et la vulnérabilité des installations au changement climatique, notamment en ce qui concerne les rejets thermiques, la gestion des rejets liquides et l’utilisation de la ressource en eau. »
A notre sens, Il ne devrait pas s'agir seulement de « décrire » mais de réduire à zéro !

Par ailleurs, d'autres points ne sont pas pris en compte dans votre avis alors qu'ils ont et auront des impacts sur la sûreté dans les 10 ans à venir :
l'augmentation de quantité de combustible MOX usé à entreposer (puisque les 900mW du bord de Loire fonctionnent au MOX!), alors même qu'EDF a pris bien du retard dans l'augmentation de ses capacités d'entreposage d'où le risque de saturation de ses piscines de désactivation!
Seuls les réacteurs de 900MW fonctionnent au MOX (exception française!) et accentuent le stock de déchets nucléaires très diffiicles à gérer de par leur toxicité et radioactivité ; problème immense non résolu à cette heure de choix pour l'avenir !
La perte de savoir faire d'EDF, mise en exergue par le rapport Folz ainsi que le recours massif à la sous-traitance
La capacité financière d'EDF, (dont la situation est régulièrement décrite comme entachée par une forte dette) à faire face à la fois au coût de ces travaux et à la maintenance correcte de ses installations 10 années de plus, sans compter le coût de l'EPR de Famanville et des 6 nouveaux EPR envisagés !!! 
La vulnérabilité d'EDF en période de pandémie pour assurer la maintenance et tenir son calendrier alors même que l'OMS alerte sur le fait que nous allons probablement avoir à faire face à de nombreux nouveaux virus dans les années à venir !

Pour toutes ces raisons, notre association s'oppose fermement à la prolongation de ces réacteurs et demande que les efforts financiers soient plutôt attribués à fermer et démanteler ces installations dans de bonnes conditions tant qu'il en est encore temps.
Sinon, nous invitons les membres de l'ASN à venir s'installer dans le périmètre de 20km autour des vieux réacteurs, afin d'éprouver leur capacité à vivre sereinement.

Je suis étonné de voire que ce sujet n'est toujours pas tranché, et qu'on fasse une consultation publique dans un domaine aussi technique et clivé par des associations militantes qui passent leur temps à mentir et disséminer la peur.
La documentation fournie, qui est complète et claire, permet de se rendre compte que les exigences de l'Autorité pour prolonger le parc sont finalement assez faibles, permettent d'aligner les dernières mesures de sécurité et de s'assurer de l'état des installations. Il y a un peu de réassurance, il me semble, pour donner des gages à un certain public anti-nucléaire sans pour autant avoir une réelle finalité … mais si c'est le prix à payer, pourquoi pas.
Il n'y a aucune raison objective qui permettrait de ne pas poursuivre l'exploitation de ce parc, il va par contre devenir urgent de penser à la suite… même avec un déploiement massif d'ENR, la capacité de pilotable nécessaire serait immense (je n'ai toujours pas compris comment l'ADEME a pu pondre un scénario qui collait, même avec une baisse de besoin … la demande de pilotable comme on le voit régulièrement ne peut être absorbée par nos seuls stocks hydriques). Cette capacité pilotable serait alors composé d'énergie fossile, ou supposément renouvelable mais largement émettrice (biomasse). La préoccupation climatique ne permet pas de jouer à faire des choix d'enfant gâtés, de condamner une installation fonctionnelle et sûre, par obscolescence programmée par pure idéologie.
Et à défaut de construire de nouvelles installations, évitons pour l'instant de fermer prématurément ce qui peut continuer avec certitude et ajustements (suite à examens de l'ASN), comme cela a été le cas à Fessenheim, tant que des alternatives ne sont pas développées. Arrêtons de supposer à des bons technologiques inexistants, alors que certains proposés par le milieu associatif tel Negawatt par exemple (ou Sortir du nucléaire), défient les lois de la physique (stockage batterie, espace occupé par des STEP supplémentaires), ou de la nature (hypothèse du foisonnement énergétique). Il n'est bien sûr pas inutile de s'attarder sur les économies d'énergie (tel que le propose Negawatt), c'est la conclusion qui est problématique. Il ne faut pas non plus que ces économies d'énergie se fassent "à tout prix" — notamment en utilisant plus d'énergie, de capacité, que le gain obtenu (c'est le constat de nos voisins allemands sur certains travaux d'isolation, il me semble). De la même matière, pour la lutte contre le réchauffement climatique, encore faut-il mettre les moyens où le gain peut être utile : fermer nos centrales, très peu émettrices, pour mettre autre chose nécessitant un backup fossile est au mieux inutile, mais surtout contre-productif … Ça n'empêche pas d'avoir d'autres sources d'énergie pour décarboner les transports, le chauffage, voire l'industrie notamment (avec cette fois un réel gain à la clé)
Le rôle de l'ASN est bien sûr prépondérant dans cette décision, chaque risque doit être analysé, expliqué (quand bien même ceci donnerait des billes aux détracteurs de la technologie), et mitigé.

Merci.

Voilà bientôt 10 ans que j’entends parler des examens / amélioration qui seront exigées pour poursuivre l’exploitation au-delà de 40 ans et c’est seulement maintenant que l’ASN fait connaitre ses exigences alors que les premiers réacteurs sont ou ont été déjà confrontés à cette étape (Fessenheim, Tricastin ou Bugey) Il est bien tard pour faire connaitre ces exigences.
Heureusement EDF en tant qu’exploitant a largement anticipé ces exigences ainsi que leur mise en œuvre. Autant que je puisse juger cette anticipation a été excellente puisque les dernières demandes de l’ASN sont d’une part peu nombreuses et d’autre part – c’est du moins mon impression – plus destinées à donner aux organisations anti-nucléaires des éléments de satisfaction plus qu’à améliorer la sûreté proprement dite. A ce sujet je m’étonne qu’à aucun moment l’ASN ne semble s’être préoccupée de réaliser des exercices Coûts/bénéfices les coûts devant comprendre les coûts d’investissement, d’exploitation, de maintenance et de contrôle alors que le bénéfice attendu est très modeste. J’ajoute qu’à ma connaissance aucune Autorité de Sûreté au monde n’a d’exigences comparables (US, Suisse ou Suède par ex). Je m’étonne par ailleurs sur le bien fondé de l’ASN a demander aux réacteurs existants de s’aligner sur les performances des futurs réacteurs devant être exploités jusqu’à la fin de ce siècle : les pouvoirs publics (gouvernement ou parlement) ont-ils cautionnés un tel choix.
Au demeurant c’est une satisfaction de savoir que la France disposera, avec son parc ancien, du parc le plus moderne au monde sans doute pour les deux prochaines décennies.
Ceci est tout à fait heureux car la plupart des réacteurs devront être autorisés pour 10 voire 20 ans supplémentaires compte tenu que :
1- Le nucléaire présente des avantages incomparables – économiques, souplesse de pilotage, émission de CO2 extrêmement faibles, technologie entièrement française ne faisant appel aux importations que très faiblement – bref des avantages qui le rende non substituables par aucune autre technologie existante ;
2- Que les réacteurs qui devront remplacer le parc existant ne sont ni commandés ni programmés de sorte que le premier d’entre eux me pourra entrer en service avant une dizaine d’années ;
3- Que du fait de la politique énergétique menée depuis plusieurs années par notre pays notre pays ne dispose plus des marges susceptibles d’assurer le pays de toutes les ressources d’électricité dont il aura besoin (hiver, aléas techniques ou conjoncturels (Covid par ex). C’est déjà vrai aujourd’hui et ce sera plus encore dans les années à venir car les pays voisins (Allemagne notamment) ne disposeront plus de capacité exportatrice. Des restrictions drastiques seront indispensables et des blackouts seront peut-être inévitables.
Donc oui, j’applaudis à la possibilité d’autoriser EDF à poursuivre l’exploitation de son parc existant de réacteurs de 900 MW .

C'est pour ça qu'on est aussi démunis. 30 ans de retard dans le renouvelable. Obligation de prendre des risques incommensurables et de dépenser un pognon de dingue pour fuir en avant vers un Fukushima en France en nous mettant devant le fait accompli. On avait forcément mieux à faire que ça pour nous et nos voisins. Allez donc demander l'avis des voisins pour voir. Allez demander l'avis des Français pour voir. Et vous verrez. Là vous êtes dans l'aveuglement. Tous les autres font autrement. Il n'y a que la France pour déconner à ce point dans sa politique énergétique de merde (c'est le bordel, on n'y comprend rien, tout est en faillite et on nous fait des promesses incroyables avec du pognon qu'on n'a pas pour faire des trucs qu'on aurait dû faire juste après Fukushima et qui n'ont jamais été faits et qu'on ne sait pas faire comme notre EPR, raté sut toute la ligne). On nous prend juste pour des cons et on se fait passer pour des cons car on est des cons (surtout les X-mine au pouvoir parce que c'est à cause d'eux tout ce merdier).

Je ne comprend pas l'intérêt d'une consultation sur ce thème. Désolé...
J'ai exploité des centrales nucléaires pendant 40 ans, et j'avoue que si j'avais pu je l'aurais fait encore 60 ans !! je ne connais aucune autre industrie avec un tel niveau de contrôles et d'améliorations des installations. Les arrêter à 40 ans, c'est jeter l'argent des clients d'EDF (donc beaucoup de monde..) et le capital de la Société donc l'Etat et mes impôts , par la fenêtre !! Tous ces soit disant "vieux réacteurs" sont plus sûr qu'à leur démarrage !! Ce qui n'est pas le cas de ma voiture .... même si elle est électrique !! Ce débat tourne comme toujours à moi je suis pour ou contre le nucléaire, avec arguments idéologiques et falacieux. C'est du grand n'importe quoi !!