Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans

La multiplication des incidents, dans une zone très peuplée, pose la question de la protection des populations. Il n'est pas acceptable que les autorités, de contrôle et gouvernementales, aient une vue à très court terme, sans anticiper les conséquences désastreuses de leurs choix.
Il appartient donc aux collectivités, aux habitants, de se prononcer sur ce qui peut les menacer directement, quitte à renoncer à bénéficier de l'électricité en continu.

Avec ou sans consentement ?
Assurément sans consentement.
Et ceux qui laissent faire sans rien faire sont complices donc coupables (non assistance à personne en danger).
Prise de décision dangereuse pour l'avenir sans consentement (sans référendum) avec la bénédiction de l'ASN qui dresse une liste de vœux pieux qui, elle le sait très bien, ne seront jamais réalisés.
Les piscines ne sont pas bunkérisées mais ça ne dérange pas l'ASN qui s'en lave les mains.
C'est la technique du cheval de Troie. Elle consiste à faire croire à l'ennemi (nous) que tout est sous contrôle et qu'ils peuvent faire la fête alors qu'en réalité, le but est de poursuivre la guerre et de la gagner par la ruse et par la force. C'est pareil pour CIGEO dont le but premier est de poursuivre sans rien régler au problème (plutonium).

Soyons sérieux !

Cette consultation, de quoi s’agit-il ? Car voilà bien la question de fond, et préalable.
S’agit-il de donner la parole au public dans le but de faire émerger un avis des plus pertinents - la sagesse populaire - ou bien cet exercice se résume-il à une soupape destinée à désamorcer une pression populaire nourrie par bien des dysfonctionnements et des scandales ? Et ce domaine du nucléaire en est perclus.

Plaisons-nous à imaginer (rêver ?) que ASN et autres décideurs aient pour but unique la recherche du bon cap. Auquel cas il leur faudra, tel Ulysse, et fermer leurs oreilles aux adorateurs de l’atome - sirènes autant perfides qu’enjôleuses - et entamer leur odyssée par des étapes clés :
* EDF et consorts clament à qui veut les entendre que les vieux réacteurs quadragénaires seront encore plus fiables après être passés par révision et changement de tel ou tels composants via le dit grand carénage. Y a-t-il des naïfs au point de croire que leur vieille guimbarde de voiture serait plus fiable en lui remettant là un piston neuf, ici une bobine rafistolée, etc ? Et de tendre le dos à chaque utilisation, sauf que là il ne s’agit pas du trépas de véhicule mais de cocottes-minutes atomiques réclamant, au contraire, que ses éléments ne défaillent pas.
* Etat, EDF (et d’autres, de moins en moins nombreux) ânonnent que l’industrie nucléaire du pays est un « fleuron ». Si tel était le cas, pourquoi bricoler des réacteurs arrivés en fin de course plutôt que les remplacer par des réacteurs neufs, comme grand papa a réussi à le faire ? L’aventureuse errance EPR a fini d’atomiser le mythe du « fleuron ».
* L’aventure nucléaire ! La prolonger nécessiterait à minima que l’on puisse avoir CONFIANCE. Or, la crédibilité n‘est plus, comme on vient de le voir. Et la sidérante épopée de l’usine du Creusot, produisant des pièces ratées et aux certifications bidonnées, ne suffirait-elle pas à elle seule à conduire le gendarme du nucléaire, dit ASN, à mettre définitivement hors d’état de nuire un délinquant jouant à la roulette russe avec ses 66 millions d’otages ?
* Prolonger les réacteurs grabataires, dans de telles conditions ? Les drames de TMI, Tchernobyl, Fukushima n’ont-ils donc pas suffi et alors que IRSN-ASN avouent froidement que l’accident majeur est également possible en France, avec ses 56 bouilloires nucléaires disséminées sur le territoire, et que le coût - pas seulement économique - en serait faramineux. Prolonger les réacteurs, c’est aussi voir la multiplication de ces déchets sous lesquels suffoque la pays, poisons que nul au monde ne sait solutionner sérieusement.

A regarder les trains passer, et à rester dans le passé embourbés, EDF/élus décideurs/ASN-IRSN/autres ont conduit la France dans une nasse, dans un piège infernal.

Cette consultation ne pourrait-elle pas, justement, être l’occasion d’une salutaire réflexion ? L’occasion de donner une politique énergétique d’avenir aux Français-es. Faut-il souligner combien les outils sont à notre disposition, comme cette étude de RTE-AIE, qui va tout prochainement être rendue publique, et qui comme bien d’autres avant, émanant de spécialistes de la dite société civile, démontrent de manière implacable qu’une autre politique énergétique est possible, propre, saine et sûre, éthique.

Allons-nous être sérieux, enfin ?

Michel MARIE
Groupe de réflexion sur les enjeux ETHIQUES posés par l’enfouissement des déchets du nucléaire

Compte tenu des risques liés à l'exploitation de centrales nucléaires, d'autant plus lorsque celles-ci sont prolongées au-delà de 40 ans, et du problème insoluble des déchets, je me prononce contre la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans.
Contrairement à ce que laissent entendre nombre de personnes ayant donné leur avis, la sortie progressive du nucléaire n'est pas impossible dans une perspective de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Contre toutes les caricatures données ici par des gens mal informés et manifestement peu réfléchis, je vous renvoie au scénario Négawatt, qui est documenté et sur lequel de nombreuses personnes qualifiées travaillent : https://negawatt.org/Les-grandes-lignes-du-scenario-negaWatt-2017-2050
Dans ce scénario parfaitement viable, les réacteurs ne fonctionnent pas au-delà de 40 ans, et là neutralité carbone est atteinte en 2050.
Celles et ceux qui sont contre l'arrêt de ces réacteurs sont donc soit mal informés, soit incapables de penser par eux-mêmes, à moins que leurs pseudo-arguments dignes d'enfants ne cachent en réalité leur refus de consentir à l'effort collectif nécessaire pour préserver la vie humaine sur notre planète.
Ne soyez pas criminels, soyez rationnels, et faites le calcul !

La France a eu de la chance de ne pas avoir d'accident nucléaire majeur, bien que ce ne soit pas passé loin. Compte tenu de la taille du pays quelque soit l'installation défectueuse tout le territoire sera contaminé, pourquoi prendre le risque de rafistoler les mamies centrale.
Le nucléaire est dépassé :
l'uranium combustible fossile est comme les autres énergie fossile voué à s'épuiser
le leurre de l'indépendance énergétique est un mensonge éventé (l'uranium est importé semant la pollution sur les terres d'extraction)
Le coût prévu est gigantesque pour du rafistolage
EDF Orano sont en faillite
le savoir faire a disparu, la construction d'EPR (Finlande France) est un fiasco, risible si nos impots ne servait pas à renflouer les entreprises
L'ASN recommande de faire fonctionner à 75% ces jouets tout neufs victimes de pièces défectueuses et de malfaçons. La construction de machines neuves est un échec, que doit on craindre de l'explosion des prix du rafistolage appelé carénage
La filiaire nucléaire n'a pas résolu le problème des déchets qui asphyxie le système avec en plus des coûts exponentiels.
Soyons raisonnables il faut arrêter cette exploitation dangereuse et coûteuse et passer à autre chose, démantelons ces vieilles machines, oui mais ça non plus on ne sait pas faire !!!!!!! Un beau fiasco en perpective

Le nucleaire est de loin le moins dangereux et le plus écologique
Comme dans toute activite il y a des risques
Certes il y a eu des accidents car le risque zero n existe pas....meme pas à la NASA et comme dans toute activité il peut y avoir des catastrophes
Mais soyons un peu raisonable et adoptons une vision globale et pas sectaire, dogmatique ou utopique
Ce n'est pas parcequ ' un avion s ecrase qu il faut mettre au rébus tous les avions
Que dire alors sur les accidents automobiles ?
Certes travailler sur la securite et renforcer les systemes de securite bien évidemment qu il faut le faire.....comme cela a ete fait au niveau automobile( 18000 morts dans les annees 1980 et helas encore 3000 morts dans les annees 2020)

Fermer les centrales nucleaires c est faire un bon en arriere de 40 ans lorsque les centrales fonctionnaient au charbon avec une pollution hors normes Rappelez vous les manifestations faites à nos frontieres par certaines associations dites ecologiques et les allemands contre les pluies acide en foret noire?
La France avec les pays nordiques est un des pays qui poluent le moins. ....la Pologne et l Allemagne etant en europe les 2 plus gros pollueurs
Nous sommes partis dans une periode du tout electrique (chauffage, voiture. ...) alors comment y repondre ?
Ce n est pas les 8 à 9 % d électricité fournie par les autres sources alternatives et non récurrentes (vent panneax solaires...etc à un coût démesuré ) qui peuvent dans les 40 ans y répondre. ...quand à l Hydrogène il faut principalement de l electricite pour le fabriquer et l hyydraulique est à son maximum de possibilité....mais semble t il l Europe bloquerait quelques projets en hydraulique
Alors soyons pragmatique
Si nous voulons nous chauffer,nous deplacer,vivre avec le confort. ...et internet viso conference tele medecine....etc il nous faut nos centrales nucleaires qui est helas la moins mauvaise des solutions......en attendant l EPR !
Meme certaines associations en Allemagne ont declare que le fermeture de leur centrales nucleaires a ete une erreur
C est un comble!!
Alors oui au nucléaire maitrisé

Je ne vais pas en tartiner des pages par pitié pour la personne qui va devoir lire l'ensemble des commentaires et les synthétiser. Je crois que nous vivons dans un pays qui a choisi il y a 40 ans la voie du nucléaire et qu'en effet, il faudra tendre à un meilleur mixte énergétique à l'avenir mais aujourd'hui à l'heure du tout électrique, je ne vois pas comment est-ce qu'on peut se passer de ses réacteurs.
De plus, je fais une entière confiance à l'ASN mais aussi à EDF et ses agents pour garantir notre sécurité et la sûreté de nos centrales nucléaires.

Alors, oui à la prolongation et mes hommages aux hommes de l'ombre qui travaillent avec passion et rigueur sous le feu des critiques pour nous permettre de ne pas connaître de black-out.

France Stratégie a publié une note le 15/01/2021 sur la sécurité de l'approvisionnement électrique en Europe en fonction des annonces des politiques énergétiques des différents pays. Ce rapport démontre clairement qu'à partir de 2025-2030 la France et les autres pays limitrophes (Allemagne) connaîtra régulièrement (quand il n'y a pas de vent et de soleil et que la demande est forte) des périodes de délestage car la production ne pourra pas répondre à la demande. Se priver massivement d'une source d'électricité décarbonée et pilotable apparaît donc comme une aberration, la seule alternative étant de recourir au gaz (Allemagne, Belgique) qui émet 6 fois plus de CO2 que le mix électrique français actuel. Par ailleurs l'Europe a passé son pic de production du gaz en 2005 et son principal fournisseur, la Russie, en 2010. Cette solution ne pourra pas être de long terme ni même de moyen terme (15 ans). Les baisses de la consommation par l'efficacité énergétique sont négligeables (effet rebond constaté sur la politique de rénovation énergétique en Allemagne), et la demande d'électricité va augmenter à travers l'électrification de la mobilité et la production massive d'hydrogène (cf rapports de Rte). Les moyens de flexibilité et de stockage additionnels (donc hors hydroelectricité) sont également vus comme négligeables par France Stratégie. Le nucléaire est donc la meilleure technologie à notre disposition pour conserver une électricité décarbonée pilotable et décarboner les usages mobilité et industrie.

La question du prolongement des réacteurs nucléaires de 900 MW n'est donc pas leur utilité (elle est incontestable). Il s'agit de la question du risque que l'on est prêt à courir. Là dessus, le public que nous sommes, tous autant avec nos commentaires, n'a aucune espèce de compétence pour se prononcer. Nous avons une autorité qui seule détient cette expertise en France, c'est l'ASN, qui doit nous indiquer si un réacteur est sûr ou non. Consulter le public sur cette question n'a aucun sens. Si le risque est maîtrisé alors il n'y a aucune raison de fermer un seul réacteur nucléaire (en tous cas pas technique ni économique), sauf à suivre des positions dogmatiques qui desservent l'ensemble de la communauté. S'il existe un risque pour la sécurité de fonctionnement pour un ou plusieurs réacteurs alors il s'agira de mesurer ce risque, mettre en place les moyens de le minimiser et éventuellement si aucune autre option n'est possible, de fermer le réacteur.

Cette décision ne peut être prise que réacteur par réacteur, aussi faire une consultation publique sur l'ensemble des réacteurs de 900 MW en France ne semble pas pertinente.

En d'autres termes, ce n'est pas au public mal informé de se prononcer (rappelons tout de même que 80% des français croient que le nucléaire émet du CO2) mais à l'ASN de rendre un avis technique, puis au gouvernement de prendre des décisions rationnelles, basées sur des faits et non sur des croyances, de manière à mettre en cohérence les objectifs de la France en matière de climat, d'industrie, d'emploi, de souveraineté et de finances. Des hauts fonctionnaires très compétents produisent des rapports très objectifs et détaillés, suivons leurs recommandations plutôt que demander l'avis à des personnes non compétentes (moi y compris sur la partie sécurité)!

Le projet de décision de l’ASN prescrit des dispositions considérées comme nécessaires à l’atteinte des objectifs du réexamen et qui sont de toute façon urgentes,même si la question d'une prolongation de la durée de vie ne se posait pas, mais son contenu ne permet pas d’atteindre le niveau d’exigence attendu.
Sur le fond :
- la consultation ne remplit pas les conditions d’accessibilité nécessaires à une large participation car les prescriptions de l’annexe 1 sont très techniques et leur complète compréhension nécessite des prérequis importants qu’une partie importante du public ne possède sans doute pas.
- ce projet est un catalogue de mesures qui vise à réduire les risques en donnant à EDF des délais qui conduisent de fait à ce que des travaux ne soient réalisées qu’après la 40e voire la 45e année de fonctionnement alors que l’étude de conception d’EDF est basée sur 40 ans
Dans le détail , certaines mesures prescrites ne permettent toujours pas de résorber les déficits de base existants dans les réacteurs de 900 MWe
- Sur les piscines d’entreposage du combustible
En matière de risque d’agression, l’étude de conception d’EDF retenait l’hypothèse d’ un accident d'avion uniquement au niveau d'un petit avion d'affaires. Alors que la demande générale de l’ASN est d’atteindre pour la VD 4 le niveau de sûreté de l’EPR qui dispose d’une piscine bunkérisée, les prescriptions contenues dans l’annexe 1 ne formulent pas une telle exigence mais seulement l’appoint d’un système de refroidissement diversifié de la piscine.
Il est peu acceptable qu’un contrôlé comme EDF, qui annonçait lors de la concertation VD4 900 de 2019 ne pas prévoir la bunkérisation des piscines, puisse faire pression sur le contrôleur générant ainsi un doute sur la portée de la consultation de l’ASN
- Sur l’accident avec une fusion du coeur,
L’avis prescrit l'installation d'un « récupérateur de corium »basé sur le principe de base du récupérateur de corium de l'EPR mais aucune preuve ne peut être apportée que le récupérateur de corium conçu pour l'EPR peut être efficace en conséquence dans des dimensions et des conditions adaptées aux réacteurs de 900 MWe. Par ailleurs, le radier de l'enceinte de confinement de l'EPR est sensiblement plus épais que celui des réacteurs de 900 Mwe ce qui génère un doute sur la capacité industrielle d’EDF de réaliser cette modification compte tenu du retard récurrent de l’exploitant pour respecter les délais fixés par l’ASN ( Diesels d’ultimes secours par exemple ).
- L’absence d’étude d’impact environnemental
L’impact environnemental n’est pas pris en compte dans le projet d’avis alors que ce devrait être un paramètre essentiel de la décision ou non de prolonger la durée de fonctionnement d’un réacteur nucléaire.
Pourtant, alors même qu’EDF est engagé dans un chantier d’ampleur dans le cadre du programme de Grand carénage et dans celui à venir pour respecter les prescriptions, l’ASN n’exige pas d’évaluation environnementale à l’occasion de cette 4e visite décennale.
On peut s’interroger sur le bien fondé de cette absence quand de son côté la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) vient récemment d’exiger cette évaluation en préalable à la prolongation de la durée de fonctionnement des centrales belges compte tenu de l’ampleur des travaux à faire.
- Le calendrier
Le délai fixé pour les prescriptions et les mesures proposées amène à s’interroger sur le bien fondé de l’analyse de l’ASN pour juger des capacités humaines, industrielles et organisationnelles d’EDF à réaliser les travaux demandés.
A partir de 2021, EDF devra gérer de front plusieurs visites décennales de réacteurs en même temps, et donc des chantiers simultanés pour des travaux anticipés, ce qui de fait va permettre aux réacteurs de fonctionner bien au-delà de 40 ans sans avoir finalisé leur contrôle technique et les travaux essentiels pour la sûreté. Ainsi, les travaux de mise aux normes vont se dérouler en deux voire trois phases: une phase A au début de la visite décennale, une phase B 4 ans plus tard et même une phase C de travaux étant donné la quantité importante de modifications à faire et l’incapacité industrielle et économique d’EDF à les faire en une seule fois.
Le découpage des travaux en phases conduit d’ores et déjà à repousser de plusieurs années l’atteinte éventuelle de l’ensemble des exigences fixées dans le cadre de la prolongation. Entre chaque phase, les réacteurs continueront de fonctionner malgré les non-conformités et le non-respect des prescriptions de l’ASN. Cela ouvre également la voie à ce que certains travaux de la phase B soient renégociés au motif que cela ne vaut pas la peine de les faire pour une période de fonctionnement jugée “trop courte” si le réacteur doit définitivement s’arrêter d’ici sa 5ème visite décennale (échéance prévue par la PPE).
Or dans le cas de Fessenheim, EDF a obtenu de ne pas installer les diesels d’ultime secours parce que la durée de fonctionnement des réacteurs de Fessenheim avant fermeture était jugée “courte”. En acceptant un découpage en phases l’ASN ouvre la porte à ce que certaines améliorations de sûreté prescrites ne soient pas mises en oeuvre dès lors qu’un réacteur n’a plus que quelques années de fonctionnement avant sa mise à l’arrêt définitif.

Le projet d’avis de l’ASN n’est donc pas suffisant pour atteindre le niveau de sûreté nécessaire à une prolongation de la durée de vie de ces réacteurs.

Le niveau d'exigence de l'ASN pour autoriser l'exploitation des réacteurs 900 au-delà de leur VD4 est suffisant pour garantir que ces INB satisfont aux plus hauts standards internationaux, intégrant toute l'expérience tirée des années de fonctionnement dans le monde, dont celles des réacteurs 900 américains, similaires à ceux d'EDF, et qui sont toujours exploités, en toute sûreté, à l'approche de leur 60 ans.
Outre une sureté renforcée à l'issue des VD4, ces réacteurs 900MW déjà en place offrent une fourniture d'électricité au pays, sans émission de gaz à effet de serre. Il est nécessaire de les conserver tant que d'autres solutions fiables ne sont pas opérationnelles, connectées au réseau, et acceptées. D'autres moyens de production, qui avaient le vent en poupe comme les éoliennes, s'avèrent maintenant indésirables compte-tenu de nuisances, sonores et visuelles, dont elles n'étaient pas affublées au départ. Je préconise donc d'attendre que les moyens complémentaires au nucléaire soient rôdées avant de songer à la fermeture des réacteurs éprouvés et dont la sûreté est validée par l'ASN.
Merci de votre attention

Si on veut être raisonnable de nombreux arguments conduisent à fermer cette centrale en priorité.
- Il faut lisser les fermetures prévues puisque le gouvernement s'est engagé à diminuer la part du nucléaire dans la production d'électricité;
- depuis la fermeture de Fessenheim les réacteurs du Bugey sont les plus anciens en fonctionnement;
- la centrale du Bugey est en zone inondable (menacée par la rupture possible d'un barrage connu pour être instable);
- la zone est sismique.

Je pense inutile de développer; tout est dit et connu.

De plus n'en déplaise à certains commentaires pro-nucléaires présentés dans cette consultation publique, l'énergie nucléaire est un très mauvais complément des énergies intermittentes dans la mesure où on ne peut pas en disposer à la demande (du moins avec les réacteurs actuels). Les réacteurs à eau pressurisée qu'il est question de fermer sont conçus pour fonctionner en continu (tout comme l'EPR) ; ils ne sont donc absolument pas pilotables. Pour fonctionner en discontinu il faudrait faire des recherches sur d'autres types de réacteurs comme ceux qui utilisent un combustible fondu ( par ex MSFR (Molten Salt Fast Reactor), projet du CNRS de Grenoble et qui pourraient éventuellement constituer des remplaçants possibles.