Projet de décision de l’ASN modifiant la décision n°2012-DC-0311 du 4 décembre 2012 relative à la poursuite du fonctionnement du réacteur 2 de la centrale nucléaire du Bugey après son troisième réexamen périodique

Ce réacteur a 38 ans et 1 mois. De plus, la prescription que l’ASN envisage de notifier à l’exploitant prévoit seulement de « réduire le risque de colmatage des circuits RIS et EAS » et non pas de supprimer ce risque.

Il est insensé de prolonger la durée de fonctionnement de ce réacteur et de tous ceux de 900 MWe, au-delà de la durée de 40 ans pour laquelle ils ont été conçus.

Il est insensé d’ignorer la multiplication des catastrophes et accidents nucléaires à travers le monde depuis plus de 30 ans et de ne pas en tirer les leçons découlant du bon sens.

Alors que les non conformités de pièces et les certificats falsifiés de l'usine du Creusot d'AREVA font peser de graves doutes sur la fiabilité des contrôles faits par l'ASN et donnent l'impression qu’elle favorise l'exploitant au détriment de la sécurité des citoyen(ne)s.

D’autre part

- Il est insensé d’ignorer les risques de terrorisme nucléaire (bien que ne relevant pas de l’ASN), tels que l'attaque d'une centrale, d'un site de stockage de déchets, cyber-attaque, dispersion radioactive, arme nucléaire, etc., qui sont des risques majeurs devant lesquels les installations nucléaires sont particulièrement vulnérables.

Ne pas vouloir réduire ce risque, le perpétuer et l’amplifier en conservant et en augmentant le nombre de centrales nucléaires, c’est se rendre coupable d’un 11 septembre français, rendant illusoires les batteries anti-aériennes et la plan Piratome ! 

- De plus, les coûts cachés financiers et environnementaux de l’électricité nucléaire ne prennent pas en compte les incertitudes impossibles à chiffrer de la gestion à long terme des déchets, ni ceux de l’électricité produite par les nouveaux réacteurs type EPR (la plus chère au monde).

L’électricité nucléaire est d’ores et déjà plus chère que l’électricité issue d’énergies renouvelables.

Le rapport de l’ADEME du 22-10-2015 démontre qu’à l’horizon 2050, un mix électrique 100% renouvelable en France est possible et ne coûterait pas plus cher que la voie nucléaire. http://www.ademe.fr/mix-electrique-100-renouvelable-analyses-optimisations

Les trajectoires opposées des coûts de l’éolien et du solaire comparés à ceux du nucléaire devraient inciter à investir dans la recherche et le développement des énergies renouvelables et du stockage de l’énergie, plutôt que de pratiquer un acharnement thérapeutique à maintenir une technologie mondialement en baisse, obsolète et basée sur l’uranium, pour lequel le CEA estime que « les ressources conventionnelles représentent environ 50 ans d'approvisionnement »

c'est comme pour le troisième réacteur , il n'y a rien à modifier ou à rafistoler pour ce vieux réacteur , quand c'est une voiture c'est pour en faire un objet de collection . Ici pour ce  réacteur on ne cherche pas le collector , il y a  grave danger de sécurité , arretons les travaux et arretons immédiatement ce vieux truc qui va nous peter à la gueule !

l'energie nucléaire est l'energie d'autrefois , stop pour la santé  et place aux autres sources d'énergie non radioactives 

Si des éléments déterminants pour la sûreté risquent d'être bouchés, c'est très problématique. Mais quoi qu'il arrive, ce réacteur continuera à vieillir et se détériorer et il y aura toujours des nouveaux problèmes (de colmatage, de fuite, d'usure...), donc de nouveaux risques. Alors à quoi bon réparer aujourd'hui ? Mieux vaut mettre à l'arrêt ce réacteur et investir dans des sources de production d'électricité qui ne risquent pas de dégénérer en accident nucléaire majeur et qui ne contribueront pas à augmenter la quantité de déchets nucléaires ingérables que nous avons déjà sur les bras.

[EDF-BUG-30] Les produits et matériaux utilisés dans le bâtiment réacteur sont choisis afin de ne pas engendrer de risque de colmatage direct des prises d'eau des circuits d’injection de sécurité (RIS) et d'aspersion enceinte (EAS) dans les puisards.

Avant le 31 décembre 2016, l’exploitant transmet une évaluation des effets associés à l'emploi des produits ou matériaux susceptibles d’affecter la fonction de recirculation de l’eau de refroidissement dans les situations où cette fonction est requise, en particulier vis-à-vis :

- du risque de colmatage des prises d'eau directement ou par effet chimique,

- du risque d'endommagement ou de colmatage des équipements se trouvant en aval des filtres.

Avant le 31 décembre 2018, le calorifuge de type Microtherm utilisé à proximité du circuit primaire principal et des générateurs de vapeur du bâtiment réacteur est remplacé, à l’exception des zones des traversées de puits de cuve, afin de réduire le risque de colmatage des circuits RIS et EAS. »

"Franchement pourquoi prolonger ces vieux réacteurs à Bugey ? Faut-il attendre que ça pète pour arrêter tout ?  Comme le Concorde ? "