Surpression de type « coup de bélier » sur le circuit secondaire principal de Nogent 1

Publié le 07/02/2012

Centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 17 décembre 2011, le réacteur n°1 de la centrale de Nogent est en cours de redémarrage à la suite d’un arrêt fortuit survenu le 15 décembre.

Conformément aux procédures de redémarrage, les générateurs de vapeur sont initialement alimentés par leur circuit d’alimentation de secours (ASG). Quand le réacteur nucléaire atteint une puissance de 2 % de sa puissance nominale, l’alimentation des générateurs de vapeur est alors basculée vers le circuit d’alimentation normale en eau (ARE).

Le circuit ASG permet de maintenir le niveau d’eau dans les générateurs de vapeur et donc de refroidir l’eau du circuit primaire en cas de panne de leur circuit d’alimentation normale (ARE) et lors des phases d’arrêt et de démarrage du réacteur. Les générateurs de vapeur sont des échangeurs permettant le refroidissement du cœur lorsque le réacteur est en fonctionnement.

Lors de la réalisation des opérations de basculement du circuit ASG vers le circuit ARE, les opérateurs ont entendu des bruits anormaux depuis la salle de commande. Les premières observations visuelles ont révélé des désordres sur des tôles de calorifuge de tuyauteries ARE appartenant au circuit secondaire principal.

Le 23 janvier 2012, à la suite des investigations approfondies, l’exploitant a caractérisé le transitoire subi par le circuit secondaire principal comme une situation exceptionnelle de type « coup de bélier ». L’exploitant a alors procédé à l’arrêt du réacteur n°1 et a communiqué à l’ASN un programme de contrôles pour les tronçons de tuyauteries ayant subi la surpression conformément à l’arrêté du 10 novembre 1999.

L’ASN a procédé à une inspection le 27 janvier pour vérifier sur le terrain la réalisation des contrôles sur les tuyauteries du circuit secondaire principal ayant subi la surpression. Ces contrôles n’ont pas révélé de dégradation.

L’ASN considère néanmoins que l’exploitant a fait preuve d’un manque de culture sûreté en ayant déclenché les opérations de contrôle seulement un mois après la survenue de l’incident. Cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle INES en raison du délai de traitement anormalement long de l’anomalie.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie