Sous-épaisseurs sur les tuyauteries du circuit d’eau brute secourue des réacteurs de la centrale nucléaire de Saint-Laurent

Publié le 21/05/2013

Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux Réacteurs de 900 MWe - EDF

En janvier 2013, des contrôles par ultrasons effectués dans le cadre d’un programme de maintenance préventive ont mis en évidence des sous-épaisseurs sur des tuyauteries d’une des voies du circuit d’eau brute secourue du réacteur n°2.

Le circuit d’eau brute secourue sert à refroidir un autre circuit appelé circuit de refroidissement intermédiaire, qui assure lui-même le refroidissement de tous les circuits et matériels importants pour la sûreté du réacteur. Il est constitué de deux voies redondantes, comportant chacune deux pompes et deux échangeurs de chaleur.

En mars 2013, des contrôles complémentaires ont été lancés sur l’autre voie du circuit d’eau brute secourue du réacteur n°2 ainsi que sur les deux voies de ce circuit pour le réacteur n°1. Les contrôles ont été finalisés en mai 2013 et ont fait également apparaître des sous-épaisseurs sur les tuyauteries inspectées. L’ensemble des tronçons de tuyauteries affectés par ces écarts sur le circuit d’eau brute secourue du réacteur n°2 a déjà pu être remplacé car le réacteur n°2 est en arrêt pour visite décennale depuis la fin du mois de février 2013. Le site s’est engagé à remplacer les tuyauteries en écart sur le circuit d’eau brute secourue du réacteur n°1 durant l’arrêt pour maintenance qui débutera à la fin du mois de juin 2013.

Les sous-épaisseurs détectées sur les tuyauteries précitées sont situées sur des portions qui subissent le passage de solutions acides et basiques utilisées dans le cadre de lessivages périodiques des échangeurs du circuit d’eau brute secourue et du circuit de refroidissement intermédiaire. Cette exposition à des substances chimiques entraîne un phénomène de corrosion qui affecte l’épaisseur des tuyauteries sur le long terme.

Cet évènement n’a pas eu de conséquence sur la sûreté de l’installation dans la mesure où le circuit d’eau brute de chaque réacteur est resté disponible. Toutefois, étant donné que les défauts constatés auraient pu conduire, en cas de séisme, à la perte simultanée des deux voies du circuit d’eau brute des deux réacteurs, cet incident a été classé par l’ASN au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie