Risque d’agression interne d’armoires électriques importantes pour la sûreté en cas de séisme

Le 15 novembre 2012, EDF a informé l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) que des armoires électriques importantes pour la sûreté de certaines centrales nucléaires pourraient être endommagées par des matériels ne respectant pas les règles usuelles de tenue au séisme et ainsi s’avérer défaillantes en cas de séisme.

De nouveaux postes de surveillance et d’aide au diagnostic (PSAD) sont en cours d’installation dans les centrales nucléaires d’EDF, à l’exception de celles de Chooz et Civaux, afin d’améliorer la maintenance de ces installations. Ces équipements sont notamment constitués d’armoires électriques dont EDF a réalisé, lors de cette modification, qu’elles n’ont pas été conçues pour résister à un éventuel séisme. Ces armoires seraient susceptibles d’agresser d’autres armoires électriques importantes pour la sûreté présentes à proximité. Des armoires électriques permettant une remontée d’informations nécessaires au pilotage de la centrale pourraient ainsi être touchées.

En outre, pour les centrales nucléaires du Blayais, de Dampierre, de Gravelines et du Tricastin, le PSAD pourrait également agresser des armoires électriques permettant de suivre l’état de certains paramètres nécessaires à la conduite incidentelle après un séisme, tels que le niveau d’eau dans les générateurs de vapeur. Pour ces centrales, EDF a engagé la mise en œuvre de dispositions compensatoires visant à protéger les équipements importants de la chute de ces armoires.

Cet événement significatif pour la sûreté n’a pas eu d’impact sur les travailleurs ni sur l’environnement mais révèle une dégradation des dispositions de défense en profondeur. Il a été classé par l'ASN au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires INES pour les centrales nucléaires de Blayais, Dampierre, Gravelines et Tricastin et au niveau 0 pour les autres centrales incriminées.