Réacteur n° 2 Non-respect de la prescription relative à la vitesse de montée en puissance du réacteur
Le 16 mars 2002, alors que le réacteur était en phase de redémarrage après arrêt pour visite complète, la vitesse de montée en puissance a atteint la valeur de 8% de la puissance nucléaire nominale par heure (Pn/h), alors que les spécifications technique d'exploitation limitent cette valeur à 3%Pn/h.
Au cours d'un redémarrage après rechargement du combustible, la puissance du coeur du réacteur ne doit pas être augmentée trop rapidement pour ne pas dégrader les gaines des crayons combustibles, première barrière de confinement des matières radioactives.
L'événement est survenu lors de la phase de démarrage de la turbine : la puissance consommée par la turbine n'a pas été compensée par la fermeture appropriée du système de contournement vapeur de la turbine. Une telle situation entraîne un appel de puissance auprès du circuit primaire principal.
L'incident trouve son origine dans le choix fait par les agents de conduite de s'affranchir de certaines dispositions prévues dans deux consignes d'exploitation du réacteur.
Au terme de l'analyse conduite par l'exploitant et afin d'examiner plus amplement les circonstances de l'événement, l'Autorité de sûreté nucléaire a provoqué une réunion sur le site le 4 juillet. Il a été mis en évidence l'absence d'analyse de risques formalisée et contrôlée visant à examiner les conséquences d'une sortie des consignes de conduite et à définir les dispositions palliatives à mettre en place. En outre, l'examen des règles de conduite normale a montré qu'une prescription n'a pas été respectée.
En conséquence, l'Autorité de sûreté nucléaire a reclassé l'événement au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES pour lacune dans la culture de sûreté.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie