Réacteur 4 Non-respect des spécifications techniques d'exploitation : indisponiblité d'une pompe d'appoint en eau du circuit primaire

Le 20 décembre, lors des opérations de rechargement du réacteur 4, l'exploitant a commencé les opérations de rechargement du réacteur alors que l'alimentation électrique de la pompe du circuit d'injection de sécurité servant à faire l'appoint en eau dans le circuit primaire était coupée.

Le circuit d'injection de sécurité permet, en cas d'incident, par exemple une fuite importante du circuit primaire du réacteur, d'introduire de l'eau borée sous pression dans celui-ci afin d'étouffer la réaction nucléaire et d'assurer le refroidissement du coeur. Il dispose de 3 pompes haute pression et de deux pompes basse pression. Au cours des opérations de rechargement, seule une des deux pompes basse pression est utilisée pour faire un appoint en eau au circuit primaire.

L'alimentation électrique de la pompe a été débranchée dans le cadre de la réalisation d'un essai périodique visant à tester différentes alarmes. A cause d'un problème technique, l'essai n'a pas été mené à terme dans les délais prévus et la pompe n'a pas été remise sous tension avant le début des opérations de rechargement du coeur. Un document attestant de la réalisation avec succès de l'essai périodique avait pourtant été renseigné en préalable aux opérations de rechargement.

Deux heures après le début des opérations de rechargement, l'opérateur a voulu actionner la pompe afin de rajouter de l'eau au circuit primaire et s'est rendu compte de son indisponibilité. Les opérations de rechargement ont été interrompues et la pompe a été remise sous tension.

L'anomalie a été classée au niveau 1 de l'échelle internationale INES, le fait de considérer l'essai comme étant satisfaisant alors qu'il n'avait pas été réalisé entièrement relevant d'un défaut de culture de sûreté.