Réacteur 1 Arrêt automatique du réacteur et mise en service de systèmes de secours
Le mardi 29 avril 2003, à 14h20, un pilote du réacteur numéro 1 de la centrale de Dampierre a commis une erreur de manipulation des commutateurs de contrôle en salle de commande. Cette erreur a entraîné la mise en route automatique d'un système de secours, l'arrêt automatique du réacteur et la mise en oeuvre de procédures spécifiques de gestion des incidents.
Le 29 avril 2003, le réacteur 1 de la centrale de Dampierre est en cours de redémarrage. La réaction nucléaire n'a pas encore démarré. Le circuit primaire du réacteur est dans sa phase de mise en pression et de mise en température, en préalable à ce démarrage.
Un opérateur manipule par erreur un commutateur de contrôle qui envoie un ordre erroné aux automatismes du réacteur. L'injection de sécurité, système de protection visant à assurer le maintien d'un niveau d'eau suffisant dans le circuit primaire, s'enclenche automatiquement. Bien que le réacteur soit arrêté, un ordre automatique d'arrêt du réacteur est envoyé, comme le prévoit la conception de la centrale. La pression monte dans le circuit primaire du fait de l'injection d'eau, jusqu'à ouvrir des soupapes de protection contre les surpressions. L'eau du circuit primaire s'échappe alors dans un réservoir de collecte situé à l'intérieur du bâtiment réacteur.
Les pilotes mettent en oeuvre les procédures spécifiques de pilotage en mode incidentel, comme le prévoient les procédures générales. Ils diagnostiquent un déclenchement erroné de l'injection de sécurité. Celle-ci est arrêtée. Le circuit primaire est alors déchargé de son excédent d'eau par les pompes et les circuits habituels afin de diminuer sa pression.Une seconde erreur, liée à l'absence de confirmation par les pilotes de la centrale du premier arrêt automatique du réacteur, induit le redémarrage automatique de l'injection de sécurité et une remontée en pression. Le réservoir de collecte, qui reçoit l'eau qui se décharge par les soupapes, se remplit complètement. Les membranes de rupture dont il est muni éclatent, et l'eau se déverse dans les collecteurs du fond du bâtiment réacteur.
L'injection de sécurité est alors bloquée manuellement, afin d'éviter tout redémarrage intempestif. Le circuit primaire est dépressurisé.
Le 30 avril 2003, vers 1h30, la température et la pression du réacteur sont stabilisées. Les opérateurs diagnostiquent l'absence de dommage important sur le circuit primaire. Ce diagnostic leur permet de confirmer que le réacteur est dans un état sûr, et d'utiliser les procédures normales de pilotage du réacteur.
Mercredi soir, le réacteur est en cours de refroidissement pour permettre aux équipes d'intervenir sur les appareils sollicités (soupapes, membranes du réservoir de collecte) et de vérifier le bon état du circuit primaire.
Cet incident n'a provoqué aucun rejet à l'extérieur du site, et n'a eu aucune conséquence sur les travailleurs, les riverains et l'environnement.
Dans l'attente de compléments techniques d'information, cet incident est classé temporairement au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie