Pollution accidentelle de la Loire par des hydrocarbures

Le 24 septembre 2008, en début d'après-midi, une intervention sur un équipement de la partie non nucléaire de la centrale a généré le rejet en Loire d'environ 10 m3 d'un mélange d'eau et d'huile non radioactives.

L'intervention concernait un équipement permettant de séparer l'huile et l'eau dans les effluents non radioactifs collectés dans la salle des machines des réacteurs n°3 et 4. A l'issue de cette opération, un dysfonctionnement (capteur de niveau inopérant) non détecté par l'exploitant a provoqué le déversement des effluents dans le réseau de collecte des eaux pluviales de la centrale puis dans le rejet vers la Loire.

Vers 15h00, un témoin a constaté la présence d'un rejet d'hydrocarbures en Loire et a informé l'exploitant de la centrale qui, après investigations, a été en mesure d'arrêter l'équipement concerné environ 30 minutes plus tard.

L'Autorité de sûreté nucléaire a mené une inspection réactive le 25 septembre au cours de laquelle il a été confirmé le caractère non radioactif de la pollution. Par ailleurs, les inspecteurs ont constaté que les dispositifs obturateurs, mis en place pour éviter les écoulements accidentels d'effluents dans l'environnement, n'ont pas joué leur rôle. Cela constitue un non-respect de l'article 19 de l'arrêté du 31 décembre 1999, fixant la réglementation technique générale destinée à prévenir et limiter les nuisances et les risques externes résultant de l'exploitation des installations nucléaires de base.

Du fait des mesures prises immédiatement par les pouvoirs publics, cet événement ne présente pas de danger pour la population. Il peut cependant avoir des conséquences sur le milieu aquatique. Des prélèvements ont été réalisés pour déterminer ces conséquences avec plus de précisions.

Cet événement, n'ayant pas trait à la sûreté nucléaire ou à la radioprotection, n'est pas classé sur l'échelle INES.