Perte ponctuelle de l'alimentation électrique d'équipements de contrôles secourus
Le 31 décembre 2000, alors que le réacteur expérimental Osiris était en fonctionnement, une légère chute de tension du réseau électrique d'EDF a provoqué pendant quelques millisecondes la perte de l'alimentation électrique de certains équipements de l'installation reliés à l'onduleur n°1. Cette perturbation a entraîné une réinitialisation des chaînes de contrôles radiologiques et un arrêt du réacteur.
Un onduleur doit permettre d'éviter toute perte d'alimentation électrique des équipements qui lui sont associés, ce qui n'a pas été le cas le 31 décembre 2000. Cette défaillance n'est pas autorisée dans les documents de sûreté de l'installation.
L'installation a redémarré alors que les exigences requises pour cet onduleur n'étaient pas garanties. Cet événement révèle une première anomalie.
Lors de l'arrêt programmé suivant du réacteur, des investigations complémentaires sur le dysfonctionnement de l'onduleur n°1 ont été menées. Le 26 janvier 2001, ces investigations ont montré (indépendamment de la première anomalie) que l'onduleur n°2 n'était pas correctement raccordé depuis le 14 décembre 2000, date de sa dernière maintenance.
Les équipements associés à l'onduleur n°2 ont donc été alimentés, pendant presque deux mois, par un circuit électrique qui n'était pas secouru, contrairement aux exigences prescrites dans les documents de sûreté de l'installation. Aucune perturbation du réseau électrique d'EDF pendant ces 2 mois n'a provoqué la perte des équipements de l'onduleur n°2.
L'alimentation électrique des équipements secourus par l'onduleur n°2 a été rétablie le 26 janvier 2001, conformément aux exigences de sûreté de l'installation.
Ces événements ont provoqué une fragilisation momentanée de quelques systèmes électriques mais n'ont pas eu d'incidence sur le personnel et l'environnement.
Cependant, dans la mesure où les exigences définies dans les documents de sûreté de l'exploitant n'étaient pas respectées, cet incident est déclaré au niveau 1 de l'échelle INES.
A la suite de cet incident, l'Autorité de sûreté nucléaire a procédé à une inspection le 30 janvier 2001.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie