Non-respect du délai prescrit par les spécifications techniques d’exploitation après détection d’une indisponibilité sur le réacteur n°B1
Le 26 juin 2010, lors d’un essai de bon fonctionnement, l’exploitant de la centrale nucléaire de Chinon a détecté l’indisponibilité de trois soupapes de protection du générateur de vapeur n°1 du réacteur n°B1. Dans un tel cas, les spécifications techniques d’exploitation demandent la réalisation de plusieurs actions dans un délai de 8 heures. L’une de ces actions n’a pas pu être terminée avant l’expiration de ce délai.
Les réacteurs à eau sous pression de 900 MWe comportent trois générateurs de vapeur. Un générateur de vapeur est un échangeur thermique entre l’eau du circuit primaire, portée à haute température (320°C) et pression élevée (155 bar) dans le cœur du réacteur, avec l’eau du circuit secondaire, qui se transforme en vapeur et alimente la turbine. Il comporte plusieurs milliers de tubes en forme de U.
Chaque générateur de vapeur est protégé d’éventuelles surpressions par 7 soupapes. Le 26 juin 2010 vers 20 heures, lors d’un essai, l’exploitant a détecté qu’une soupape du générateur de vapeur n°1 du réacteur n°B1 ne s’ouvrait pas à la bonne pression. Deux autres soupapes ont également été considérées indisponibles de façon préventive. Dans un tel cas, les spécifications techniques d’exploitation demandent la réalisation sous 8 heures de deux actions :
- une baisse de la puissance produite par le réacteur ;
- le réglage de seuils d’alarmes provoquant l’arrêt automatique du réacteur.
La première action a bien été réalisée dans les délais imposés. Par contre, la deuxième s’est terminée 1h30 environ après l’expiration des 8 heures accordées par les spécifications techniques d’exploitation.
Par la suite, l’exploitant a procédé au réglage des trois soupapes concernées, les rendant ainsi à nouveau disponibles.
En l’absence de sollicitation réelle de la protection générant l’arrêt automatique du réacteur, l’événement n’a pas eu de conséquence sur la sûreté.
En raison du non respect des spécifications techniques d’exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie