Non-respect des spécifications techniques d’exploitation du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine
Le 13 mai 2019, l’exploitant de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine a déclaré à l’ASN un évènement significatif pour la sûreté relatif au non-respect des spécifications techniques d’exploitation du réacteur 1 concernant la disponibilité d’une des deux pompes du circuit de refroidissement de la piscine d’entreposage du combustible.
La piscine d’entreposage du combustible reçoit notamment l’ensemble des éléments combustibles du cœur du réacteur pendant les arrêts pour rechargement. Pour évacuer la puissance résiduelle dégagée par ces éléments combustibles, le refroidissement de la piscine est assuré par un circuit constitué de deux voies comportant chacune une pompe et un échangeur. Lorsque le combustible a été transféré dans la piscine d’entreposage, les spécifications techniques d’exploitation du réacteur prévoient que les deux voies soient disponibles ; en cas d’indisponibilité d’un matériel d’une voie, elles prescrivent un délai pour sa remise en service.
Le 7 mai 2019, le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine était en arrêt pour visite décennale, le cœur du réacteur avait été déchargé. Une opération de maintenance sur les tableaux électriques alimentant une des deux pompes de refroidissement de la piscine d’entreposage du combustible imposait son arrêt pour la réalimenter par d’autres tableaux.
Lorsque les opérateurs ont redémarré la pompe concernée depuis la salle de commande, son témoin de mise en service s’est allumé normalement, ce qui ne leur a pas permis de détecter qu’elle n’avait pas réellement démarré. Ils n’ont réalisé que six heures plus tard l’augmentation de la température de la piscine d’entreposage du combustible, ce qui a conduit à diagnostiquer un mauvais contact d’un fusible du dispositif de commande de la pompe, rendant l’ordre de démarrage inopérant.
La pompe de refroidissement a été indisponible pendant dix heures alors que les spécifications techniques d’exploitation du réacteur autorisent une durée maximale d’indisponibilité de huit heures.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois il a affecté la fonction de sûreté liée au refroidissement de la piscine d’entreposage du combustible. Au regard de l’indisponibilité de l’équipement concerné, cet évènement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
Dès la détection de l’origine du dysfonctionnement constaté, l’exploitant a remis en service la pompe concernée.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie