Non respect des spécifications techniques d’exploitation

Le 25 mai 2010, alors que le réacteur n° 4 était en cours de mise à l’arrêt dans le cadre d’un arrêt programmé pour rechargement en combustible, une prescription des spécifications techniques d’exploitation (STE) portant sur la concentration en bore du circuit primaire principal n’a pas été respectée.

Le circuit primaire est un circuit fermé constitué de la cuve du réacteur et de quatre circuits (appelés « boucles ») quasi-identiques qui échangent la chaleur générée par le cœur avec le circuit secondaire via les générateurs de vapeur. L’eau du circuit primaire est mise en mouvement par quatre pompes primaires mais aussi, lors de la mise à l’arrêt, par les pompes du circuit de refroidissement à l’arrêt (RRA). L’eau du pressuriseur, implanté sur une des boucles, est mise en mouvement par un système d’aspersion à l’intérieur du pressuriseur.

Le bore est un corps ayant la propriété d’absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire. Il est mélangé à l’eau du circuit primaire et permet de contrôler la réaction nucléaire. La concentration en bore du circuit primaire est fixée par les STE selon l’état du réacteur et doit être la plus homogène possible dans l’ensemble du circuit primaire. Ainsi, lors de certaines phases de mise à l’arrêt, l’eau du circuit primaire doit être homogénéisée au moyen d’une pompe primaire, des pompes du circuit RRA et par le système d’aspersion du pressuriseur.

Le 25 mai 2010, lors de la mise à l’arrêt du réacteur, les opérateurs ont modifié à plusieurs reprises la concentration en bore du circuit primaire alors que les quatre pompes primaires et le système d’aspersion du pressuriseur étaient hors service, générant ainsi une hétérogénéité de la concentration en bore dans le circuit primaire.

Cet écart n’a pas eu de conséquence sur le personnel, ni sur l’environnement. En raison du non-respect des règles générales d’exploitation, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.