Non-respect des spécifications techniques d’exploitation du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire
Le 11 décembre 2020, l’exploitant de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire a déclaré à l’ASN un événement significatif pour la sûreté relatif à la découverte tardive de l’indisponibilité d’un système contribuant au confinement des substances radioactives du réacteur 1.
Le bâtiment réacteur dispose d’un système de ventilation qui le maintient en dépression par rapport aux bâtiments environnants. Ce système participe ainsi au confinement du bâtiment réacteur, pour empêcher la dissémination des substances radioactives qui pourraient être libérées en cas d’accident, notamment lors des manutentions de combustible.
Le 11 décembre 2020, les opérations de rechargement du combustible étaient en cours. Dans le cadre de la préparation d’un essai indépendant de cette activité, un registre d’extraction d’air participant à la mise en dépression du bâtiment réacteur a été fermé. Cette situation a provoqué la mise en surpression du bâtiment réacteur par rapport au bâtiment des auxiliaires nucléaires et ceci pendant les opérations de manutention du combustible. Dès la découverte de l’écart, trois heures après la fermeture du registre, les opérations de manutention du combustible ont été stoppées.
Les spécifications techniques d’exploitation requièrent que le bâtiment réacteur soit maintenu en dépression par rapport au bâtiment des auxiliaires nucléaires lors des manutentions de combustible. Elles imposent également l’arrêt de ces manutentions sous une heure en cas de confinement du bâtiment réacteur non conforme. Du fait de la découverte tardive de la mise en surpression du bâtiment réacteur pendant les opérations de manutention du combustible, les spécifications techniques d’exploitation n’ont pas été respectées.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, l’événement a affecté la fonction de sûreté liée au confinement du réacteur 1. En raison de l’indisponibilité prolongée d’un système de sûreté et du non-respect des spécifications techniques d’exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
La mise en dépression du bâtiment réacteur a été rétablie environ cinq heures après le début de l’événement.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie