Non-respect des règles d'exploitation relatives au positionnement des grappes de commande
Le 5 novembre, alors que le réacteur 2 était en cours de montée en puissance, un retard dans le diagnostic suivant la chute d'une grappe de commande a conduit au non respect des règles d'exploitation.
Pour contrôler la réaction nucléaire dans le coeur du réacteur, l'exploitant dispose de deux moyens principaux :
- ajuster la concentration de bore dans l'eau du circuit primaire, le bore ayant la propriété d'absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire ;
- introduire les grappes de commande dans le coeur ou les en retirer ; ces grappes de commande contiennent des matériaux absorbant les neutrons.
Il convient, en marche normale du réacteur, de maintenir certaines grappes à un niveau suffisant, fixé par les règles d'exploitation, d'une part pour que leur chute puisse étouffer efficacement la réaction nucléaire en cas d'arrêt d'urgence, d'autre part pour assurer une bonne répartition du flux de neutrons.
En cas de chute de grappe, les règles d'exploitation imposent une baisse de la puissance du réacteur dans un délai de deux heures.
Le 5 novembre, une des grappes de commande a chuté, déclenchant une alarme en salle de commande. Cette situation n'a pas tout de suite été diagnostiquée comme telle par les opérateurs car, dans le même temps, un défaut relatif au système électronique de commande des grappes est apparu. Les agents ont donc interprété donc la première alarme comme étant une défaillance du système de retransmission de la position des grappes. Des interventions sur les armoires de commande ont permis aux opérateurs de déceler la chute effective de la grappe, mais le temps nécessaire à ces opérations a conduit à dépasser, de plus d'une heure, le délai requis par les règles d'exploitation pour baisser la puissance du réacteur.
Cet incident n'a eu aucune conséquence sur l'environnement, ni sur la santé des travailleurs ou du public. Toutefois, en raison du non-respect des règles d'exploitation, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie