Non respect de la vitesse d’évolution de la puissance nucléaire du réacteur

Publié le 24/01/2014

Centrale nucléaire de Civaux Réacteurs de 1450 MWe - EDF

Le 19 octobre 2013, la vitesse d’évolution de la puissance nucléaire du cœur du réacteur n° 1 de la centrale nucléaire de Civaux n’a pas respecté les spécifications techniques d’exploitation.

Les gaines des crayons combustibles situés dans le cœur d’un réacteur constituent la première barrière de confinement entre les produits radioactifs et l’environnement. Afin de protéger ces gaines, il est conseillé, hors situation d’arrêt d’urgence, d’abaisser progressivement la puissance du cœur du réacteur. Les règles générales d’exploitation fixent la limite de cette baisse à 5 % de la puissance nominale du réacteur par minute.

Le 19 octobre 2013, à la suite d’un dysfonctionnement apparu au niveau du contrôle commande du réacteur n° 1, les opérateurs ont engagé les actions destinées à baisser la puissance nucléaire, conformément aux spécifications techniques d’exploitation.

Lors de l’analyse de cette baisse de puissance réaliséea posteriorile 22 octobre 2013, l’ingénieur chargé du suivi du cœur a mis en évidence le fait que la vitesse d’évolution de la puissance nucléaire n’avait pas respecté celle autorisée par les STE durant une minute.

Les compléments d’investigations ont montré qu’une alarme significative d’un comportement singulier du flux neutronique était apparue à quatre reprises en salle de commande lors de cette baisse de puissance, sur une durée cumulée de 28 secondes, sans qu’elle n’ait été prise en compte par les agents de conduite.

L’événement serait lié, entre autre, à un défaut de coordination des actions réalisées par les agents de conduite, pour certains peu expérimentés. Par ailleurs, le défaut de surveillance des alarmes serait la conséquence d’une focalisation des équipes de conduite sur le suivi de la température du circuit primaire au détriment de la vitesse d’évolution de la puissance nucléaire. En effet, une surveillance inadaptée de la température du circuit primaire a été à l’origine, par le passé, de plusieurs déclarations d’événements significatifs pour la sûreté sur la centrale nucléaire de Civaux.

Du fait de la faible durée du non respect du gradient de puissance nucléaire, cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur le personnel, sur l’environnement et sur l’installation. Toutefois, compte tenu du non respect des spécifications techniques d’exploitation et de la détection tardive de l’écart, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie