Non-respect de la limite d’insertion des grappes de régulation de la température du réacteur
Le 25 novembre 2016, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un évènement significatif pour la sûreté relatif à un positionnement des grappes de régulation de la température au-delà de la limite d'insertion fixée par les règles générales d’exploitation(RGE)sur le réacteur n° 1.
Les RGE sont un recueil de règles approuvées par l’ASN qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite associées.
Dans les réacteurs du parc nucléaire exploité par EDF, la réactivité du cœur est notamment contrôlée au moyen de grappes de contrôle qui, suivant leur insertion dans le cœur du réacteur, permettent de contrôler différents paramètres physiques de la réaction nucléaire. Ces grappes de contrôle sont constituées :
- de grappes dites de régulation dont les variations de position permettent d’agir sur la réaction en chaîne ;
- et de grappes dites d’arrêt, utilisées uniquement pour stopper la réaction en chaîne dans le réacteur.
Le 19 novembre 2016, dans le cadre des opérations de redémarrage du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Paluel, suite à son arrêt pour une maintenance programmé dans le cadre de sa troisième visite décennale, EDF a constaté que les grappes de régulation de la température dans le cœur du réacteur s'inséraient au-delà de la limite fixée par les RGE entrainant une baisse de la température du circuit primaire sous la valeur minimale autorisée par les RGE.
L’équipe de conduite a immédiatement lancé les opérations de pilotage nécessaires et a arrêté le réacteur.
Entre le 19 et le 22 novembre 2016, EDF a poursuivi les opérations de redémarrage du réacteur 1 mais le même type d’incidents s’est reproduit.
Après analyse, EDF a détecté une anomalie de câblage dans une armoire du système de mesure de la puissance nucléaire (RPN) permettant d'assurer la surveillance permanente de la puissance du réacteur. L’armoire RPN a été remise en conformité avant le dernier redémarrage du réacteur.
Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur les installations, les travailleurs et l’environnement. Toutefois cet évènement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des évènements nucléaires) en raison de son caractère répétitif.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie