Non respect de la conduite à tenir lors de la perte de la surveillance de plusieurs systèmes
Le 24 mars 2010, le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Civaux n’a pas respecté la conduite à tenir lors de la perte de la surveillance de plusieurs systèmes pendant 3h27.
Le système informatique de conduite (KIC) fournit aux opérateurs les informations et commandes nécessaires pour surveiller et conduire un réacteur. En cas de défaillance du KIC, un panneau auxiliaire permet aux opérateurs d’assurer le passage en état de repli sûr du réacteur et une maîtrise des situations accidentelles.
Le 24 mars 2010 à 10h24, une alarme signifie aux opérateurs la perte partielle de la surveillance de plusieurs systèmes sur le réacteur n°1. Les investigations menées par le service en charge de l’automatisme ont conduit à identifier à 12h05 que la surveillance totale de l’une des deux voies redondantes de ces systèmes n’était plus assurée, sans que le fonctionnement de ces derniers soit pour autant remis en cause. Jusqu’à la réparation du matériel défaillant à 13h51, la surveillance de ces systèmes a été opérée à partir du panneau auxiliaire.
En application des règles générales d’exploitation, cette perte de retransmission aurait dû conduire à engager la baisse de la puissance et l’arrêt de la réaction nucléaire du réacteur n°1 sous une heure à compter de l’identification de la perte totale de la communication (12h05). Le site, qui avait acquis l’assurance du bon fonctionnement des différents systèmes et leur surveillance via le panneau auxiliaire, n’a identifié cette obligation qu’a posteriori.
Du fait du fonctionnement correct des différents systèmes concernés, cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur le personnel, sur l’environnement et sur la sûreté de l’installation. Toutefois, compte tenu du non respect de la conduite à tenir, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie