Non-respect de la conduite à tenir associée à l’indisponibilité des diesels de secours
Le 7 juillet 2017, l’exploitant de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a déclaré à l’ASN un évènement significatif pour la sûreté (ESS) relatif à l’indisponibilité des ordres manuels de démarrage et d’arrêt des diesels de secours depuis la salle de commande du réacteur 4.
Chaque réacteur dispose de deux diesels de secours, qui assurent de façon redondante l’alimentation électrique de certains systèmes de sûreté en cas de défaillance des alimentations électriques externes. Les diesels de secours sont composés d’un alternateur, d’un moteur diesel et de systèmes auxiliaires (circuits de refroidissement, de pré-graissage, etc.).
Entre le 23 et le 28 juin 2017, préalablement au redémarrage du réacteur 4 après son arrêt programmé pour maintenance et rechargement en combustible, des opérations de remise en conformité des ancrages des supports de l’échappement des deux diesels de secours ont été réalisées.
La réalisation de ces opérations était conditionnée à la désactivation de la détection incendie des locaux des diesels, pour permettre d’effectuer des travaux par perçage et soudage. Cette désactivation a été obtenue par coupure de l’alimentation électrique de la détection incendie des locaux concernés.
Lors de la préparation d’activités de maintenance pendant l’arrêt programmé du réacteur 1, nécessitant elles aussi la désactivation de la détection incendie des locaux des diesels, l’exploitant constate que l’opération de coupure de l’alimentation électrique, telle qu’elle a été définie pour le réacteur 4, rend également inopérants des ordres manuels de démarrage depuis la salle de commande des diesels de secours. Cela n’avait pas été identifié lors de la préparation de l’intervention pour le réacteur 4.
L’analyse menée par EDF conclut que pendant les périodes de coupures des alimentations électriques, qui ont été maintenues simultanément pour les deux diesels pendant plusieurs heures, les diesels de secours devaient être considérés comme indisponibles en application des spécifications techniques d’exploitation. A posteriori, l’exploitant n’a pas respecté la conduite à tenir associée à l’indisponibilité simultanée des deux diesels de secours.
Cet évènement n’a pas eu de conséquence réelle sur le personnel ni sur l’environnement.
Cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES, qui en compte 7, du fait de sa détection tardive par l’exploitant.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie