Non-respect d’une prescription permanente des règles générales d’exploitation (RGE) du réacteur 3

Publié le 30/12/2022

Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 29 novembre 2022, l’exploitant de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un évènement significatif pour la sûreté relatif au non-respect d’une prescription permanente des règles générales d’exploitation du réacteur 3 concernant la limitation des contraintes thermiques et mécaniques des générateurs de vapeur.

Un générateur de vapeur est un échangeur thermique entre l'eau du circuit primaire, portée à haute température (320°C) et pression élevée (155 bar) dans le cœur du réacteur, et l'eau du circuit secondaire qui se transforme en vapeur et alimente le groupe turbo-alternateur situé en salle des machines. Chaque réacteur de 900 MWe comporte 3 générateurs de vapeur (GV).

Les RGE sont un recueil de règles approuvées par l’ASN qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite des réacteurs associées. Elles prescrivent notamment que la partie secondaire d’un générateur de vapeur ne doit pas être pressurisée au-delà de 14 bar absolus si la température de l’eau de celui-ci est inférieure à 33°C lorsque le réacteur est dans le domaine d'exploitation « Arrêt Pour Rechargement (APR) », afin de limiter les contraintes thermiques et mécaniques.

Le 21 novembre 2022, alors que le réacteur 3 était à l’arrêt pour maintenance programmée, dans le domaine d’exploitation APR, l’exploitant a détecté une pression de plus de 35 bar dans le GV 1 et une  température de l’eau de ce générateur de vapeur inférieure à 27°C, ce qui constitue un non-respect de la règle d’exploitation rappelée ci-dessus.

Les investigations menées par l’exploitant lui ont permis d’identifier la cause de la montée en pression du GV 1 et de procéder rapidement à la réparation d’un robinet défaillant, qui en était à l’origine. A posteriori, l’exploitant a constaté que la situation anormale avait durée plus de 5 heures.

Suite aux demandes de l’ASN, l’exploitant a confirmé que des contrôles de l’état des matériels susceptibles d’avoir été impactés par l’événement avaient été réalisés et qu’aucun écart n’avait été détecté.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, en raison du non-respect d’une prescription permanente des Règles générales d'exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).

Date de la dernière mise à jour : 30/12/2022

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie