Mise en service de l'injection de sécurité et arrêt automatique du réacteur.

Le 13 juin 2006, alors que le réacteur était en fonctionnement, la fermeture intempestive d'une vanne d'arrêt d'une tuyauterie principale de vapeur sur le circuit secondaire a conduit à l'arrêt automatique du réacteur et à la mise en service de l'injection de sécurité. Cette fermeture a également entraîné l'ouverture de 4 soupapes de protection du circuit secondaire.

Les tuyauteries principales de vapeur du circuit secondaire (3 pour les réacteurs de 900 MWe) assurent la circulation de vapeur depuis les générateurs de vapeur jusqu'à la turbine de production d'électricité. Elles sont équipées de vannes d'arrêt qui permettent un isolement rapide du circuit secondaire en cas d'accident. L'injection de sécurité permet d'introduire de l'eau borée sous haute pression dans le réacteur afin d'étouffer la réaction nucléaire et d'assurer son refroidissement.

La fermeture intempestive de la vanne d'arrêt a été provoquée par l'inétanchéité d'un robinet de commande, sollicité lors de la réalisation d'un essai périodique. Cette inétanchéité est due à des écarts dans les opérations de maintenance et de requalification1 du robinet.

La remise en conformité du matériel défaillant a été immédiatement réalisée. La surpression induite dans le circuit secondaire principal à l'occasion de ce transitoire a conduit l'exploitant à réaliser une requalification partielle1 de ce circuit, conformément à l'arrêté du 10 novembre 1999.

 En raison de lacunes dans le processus d'assurance qualité mises en évidence par l'analyse effectuée à l'issue de cet événement, l'Autorité de sûreté nucléaire a décidé, sur proposition de l'exploitant, de reclasser cet événement au niveau 1 de l'échelle INES.

1- La requalification d'un matériel est le processus de contrôle qui permet de vérifier que le matériel remplit effectivement sa fonction. Dans le cas présent, elle comprenait notamment un contrôle des zones affectées par l'incident et des défauts susceptibles d'avoir évolué.