Manque de culture sûreté lors d’une opération de conduite de l’installation

Publié le 14/10/2010

Centrale nucléaire de Chooz B Réacteurs de 1450 MWe - EDF

Dans la nuit du 03 octobre 2010 alors que le réacteur n°1 était en phase de redémarrage à la suite à un arrêt automatique qui avait eu lieu quelques heures plus tôt, le réacteur est sorti du domaine d’exploitation normale.

Ce domaine est défini en pression et en température et correspond au champ couvert par les études de sûreté, y compris en cas d’accident. La sortie de domaine a eu lieu par température basse (292,9°C au lieu de 293,8°C) et a été de courte durée (15 minutes).

Cette sortie de domaine est due notamment à une exploitation du réacteur dans une configuration qui n’est pas celle qui prévaut lors des opérations de divergence, alors que la puissance thermique du réacteur est faible. Dans cette situation, l’alimentation en eau des générateurs de vapeur est assurée à l’aide d’un système dédié. Au-delà c’est le système d’alimentation normale qui prend le relais. Lors d’une phase de redémarrage du réacteur, l’exploitant a cependant la possibilité d’alimenter en eau les générateurs de vapeur à l’aide du système d’alimentation normale sur la base de critères techniques bien définis.

Or lors des opérations de redivergence du 03 octobre, l’exploitant a fait le choix de maintenir en fonctionnement le système d’alimentation normale des générateurs de vapeur, alors que l’état de l’installation ne le permettait pas. Cette situation a rendu le pilotage du réacteur plus complexe.

Cet incident n’a pas eu conséquence réelle sur l’installation et pour l’environnement.

L’ASN considère néanmoins que l’exploitant a fait preuve d’un manque de culture sûreté en décidant d’entamer les opérations de divergence dans ces conditions. L’ASN a donc décidé de classer cet évènement au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie