Inspection de revue sur la maintenance du 11 au 14 juin 2002

L'Autorité de sûreté nucléaire a mené une inspection de revue sur le thème de la maintenance des installations à l'usine G. Besse d'enrichissement de l'uranium, implantée sur le site du Tricastin à Pierrelatte et exploitée par la société Eurodif-Production. Cette inspection s'est déroulée du 11 au 14 juin 2002. Elle a mobilisé 5 inspecteurs de l'Autorité de sûreté et 6 experts de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.

Cette inspection avait pour objectif de vérifier que l'industriel Eurodif dispose d'une maîtrise suffisante de l'évolution des installations de cette usine pour continuer à en assurer la sûreté pendant les années à venir. Elle portait à la fois sur les aspects formels de la maintenance telle qu'elle est opérée au quotidien et sur le maintien de la capacité d'expertise pour faire face à d'éventuels problèmes inattendus qui pourraient survenir dans le futur.

L'appréciation générale résultant de cette inspection est que cet industriel s'est doté d'une organisation et de moyens satisfaisants pour prendre en compte l'évolution dans le temps et le vieillissement de ses installations.

Les contrôles ont porté plus particulièrement sur des aspects d'organisation générale : organisation de la maintenance, maintien des compétences des acteurs de la maintenance et règles de sous-traitance. Par ailleurs, trois grandes opérations récentes relatives à la maintenance ont fait l'objet d'un examen approfondi : la mise au niveau des nouveaux standards en matière de protection contre le risque lié au séisme, la résolution du problème des fuites répétées d'eau de refroidissement dans les échangeurs de chaleur du procédé, le suivi du vieillissement de certains appareils chaudronnés de l'usine.

Les principales anomalies relevées au cours de l'inspection ont concerné l'assurance de la qualité des interventions, notamment dans la surveillance de quelques entreprises prestataires et le recueil systématique de certaines données. Ces anomalies sont toutefois ponctuelles et ne remettent pas en cause l'organisation générale d'Eurodif pour ces activités.

En ce qui concerne les grandes opérations examinées, l'Autorité de sûreté a apprécié le large appel fait par Eurodif à l'expertise, aussi bien interne qu'externe. Néanmoins, cette expertise a été exploitée de façon insuffisamment coordonnée, en particulier en matière d'étude des phénomènes de corrosion à l'origine des fuites dans les échangeurs. Toutefois, des actions se poursuivent pour remédier à ces difficultés.

Les inspections de revue se distinguent des inspections usuelles pratiquées par l'Autorité de sûreté nucléaire par le nombre d'inspecteurs impliqués (5 inspecteurs pour 2 dans les inspections habituellement). Environ 3 ou 4 inspections de ce type sont réalisées actuellement chaque année en complément des 700 inspections plus courantes. Elles permettent de détailler de manière approfondie un sujet particulier (ici la maintenance) sur une installation donnée.

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