Non respect des spécifications techniques d'exploitation à la suite de l'indisponibilité partielle du système de mesure de la puissance nucléaire
Le 27 janvier, alors que le réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Golfech était en fonctionnement, EDF n'a pas respecté les mesures prescrites dans les spécifications techniques d'exploitation (STE) comme suite à l'indisponibilité partielle du système de mesure de la puissance nucléaire.
Un défaut sur une armoire d'alimentation électrique s'était produit le 25 janvier et avait rendu indisponible en partie le système de mesure de la puissance nucléaire. Comme une pièce de rechange était défectueuse, l'exploitant n'a réussi à réparer le système que plusieurs jours plus tard.
Cette indisponibilité partielle est autorisée par les STE, lorsque la puissance est au-dessus de 10%, sous réserve qu'une mesure du déséquilibre de puissance du coeur soit réalisée toutes les 12 heures. Cette mesure, nommée « carte de flux », consiste à s'assurer que la puissance produite dans le coeur est suffisamment homogène. Elle est réalisée à l'aide de sondes envoyées à l'intérieur du cœur.
Le 26 janvier, au cours d'une de ces mesures, une des sondes s'est bloquée. Le système de mesure de la puissance nucléaire étant toujours indisponible à ce moment-là, l'exploitant a donc ramené la puissance à une valeur inférieure à 10% de la puissance nominale. Toutefois cette baisse de puissance a été engagée tardivement et la puissance est restée supérieure à ce seuil pendant 12h50 après la dernière carte de flux, au lieu des 12h autorisées par les STE.
Cet événement n'a pas eu de conséquence ni pour la sûreté ni pour l'environnement. Toutefois, après analyse de cet événement et sur proposition de l'exploitant du CNPE, l'Autorité de sûreté nucléaire a classé cet événement significatif pour la sûreté au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie