Indisponibilité d’une voie du système d’injection de sécurité à basse pression du réacteur 1
Le 7 novembre 2024, l’exploitant de la centrale nucléaire de Gravelines a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un évènement significatif pour la sûreté (ESS) relatif à l’indisponibilité d’une voie du système d’injection de sécurité à basse pression (RIS BP) du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Gravelines, pendant une durée supérieure au délai d’indisponibilité autorisé par les règles générales d’exploitation (RGE).
Le circuit basse pression permet d’injecter de l’eau, depuis un réservoir prévu à cet effet, ou de l’eau récupérée au fond du bâtiment réacteur en cas de fuite importante du circuit primaire, par des puisards de recirculation, afin de la renvoyer vers le cœur du réacteur et assurer son refroidissement. En fonctionnement normal, ces puisards sont maintenus en eau afin d’éviter le désamorçage des pompes lors du passage en recirculation.
Le 31 octobre 2024, alors que le réacteur 1 était en production, un essai périodique (EP) a été réalisé sur la voie A du circuit RIS BP. A cette occasion, le service de la Conduite a constaté, pour un puisard de recirculation, un niveau d’eau inférieur au critère fixé par les règles générales d’exploitation (RGE) rendant la voie A du système RIS BP indisponible.Pour retrouver un niveau d’eau conforme, le service de la Conduite a effectué un appoint en eau de ce puisard, rendant ainsi la voie A du système RIS BP de nouveau disponible.
Une analyse a posteriori de l’évènement par l’exploitant a conclu que le niveau d’eau n’était pas conforme aux RGE depuis le 29 août 2024. Or, celles-ci n’autorisent l’indisponibilité d’une voie du circuit RIS BP que pendant trois jours, au-delà desquels le repli du réacteur doit être engagé. La détection tardive de l’évènement a donc amené à ne pas respecter la conduite à tenir prévue par les RGE. Toutefois, pendant toute cette période, la deuxième voie du système RIS BP est restée disponible.
Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, compte tenu de l’indisponibilité non détectée d’une voie du circuit d’injection de sécurité basse pression, pendant une durée supérieure à celle prévue par les RGE, l’évènement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
Date de la dernière mise à jour : 18/11/2024
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie