Dysfonctionnements de la détection automatique d’incendie
Le CEA, exploitant des Laboratoires de haute activité (LHA) à Saclay, a déclaré le 30 juillet 2018 à l’ASN des dysfonctionnements du système de détection automatique d’incendie. Ces dysfonctionnements ont été constatés lors de la vérification de la qualification de matériels et lors de contrôles périodiques réglementaires. Ils concernent le fonctionnement de détecteurs d’incendie et de reports d’alarme.
Les LHA constituent une installation de recherche, en cours de démantèlement depuis 2008. Les différents bâtiments qui la composent font l’objet de dispositions de prévention des risques liés à l’incendie. En particulier, des équipements sont installés dans les différents locaux afin de permettre la détection d’incendie et la transmission d’alarmes au personnel assurant la surveillance continue de l’installation. De plus, des équipements de détection supplémentaires sont installés lors de la mise en place de chantier. Suite à leur installation, leur fonctionnement est vérifié préalablement au début des travaux. Par ailleurs, le référentiel de sûreté des LHA prévoit la réalisation de contrôles et essais périodiques de l’ensemble des équipements concourant à la détection et la transmission de l’alarme en cas d’incendie. Les tests, réalisés à une fréquence semestrielle, permettent de vérifier que les équipements sont toujours aptes à assurer les fonctions pour lesquelles ils sont prévus.
Le 19 juillet 2018, lors des essais de qualification d’un sas de confinement d’un chantier de démantèlement, les vérifications préalables aux travaux ont mis en évidence un dysfonctionnement des détecteurs automatiques d’incendie et des reports d’alarme équipant ce chantier. Les 25 et 26 juillet 2018, les contrôles et essais périodiques du fonctionnement des détecteurs et des reports d’alarme de l’ensemble de l’installation ont révélé le non fonctionnement d’autres détecteurs dans plusieurs secteurs et le non fonctionnement de reports d’alarme. De plus, il a été constaté que les précédents contrôles et essais périodiques de ces équipements, prévus en février 2018, n’avaient pas été réalisés.
A la suite de la détection de ces écarts, l’exploitant a mis en place les premières mesures correctives et compensatoires. Elles comprennent des dispositions visant à réduire le risque d’incendie (arrêt des travaux, sécurisation des équipements électriques) ainsi que des mesures compensatoires de détection d’incendie.
Des opérations de réparation et de contrôles sont encore en cours. Dans l’attente d’un retour à une situation d’exploitation normale, l’ensemble des travaux de démantèlement est arrêté. L’ASN suit l’avancement de ces opérations et sera attentive à l’identification des défaillances ayant conduit à cet événement et aux actions curatives qui seront mises en place.
Il n’y a pas eu d’incidence sur l’environnement ou sur les personnes. Toutefois, en raison de défaillances d’équipements assurant la détection incendie et du retard dans la réalisation des contrôles et essais périodiques, l’ASN classe cet incident au niveau 1 sur l’échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie