Détection tardive de mauvais réglages d’appareils de mesure de la radioactivité sur les 4 réacteurs
Le 2 novembre 2017, l’exploitant de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) un évènement significatif pour la sûreté (ESS) relatif à la détection tardive de mauvais réglages de seuils d’alarmes sur des appareils de la mesure de la radioactivité.
Chaque réacteur de la centrale est pourvu de dispositifs permettant de mesurer le niveau de radioactivité dans ses différents circuits afin de surveiller l’intégrité du confinement des matières radioactives tant lors du fonctionnement normal que lors de situations accidentelles. Toute dérive de l’activité radiochimique est détectée par ces dispositifs, qui sont munis d’alarmes.
Lors de la réalisation d’un essai périodique sur les appareils instrumentés de mesure de la radioactivité le 23 octobre 2017, l’exploitant constate que les réglages de plusieurs d’entre eux ne sont pas conformes aux critères prescrits par les spécifications radiochimiques des règles générales d’exploitation (RGE).
Les mauvais réglages constatés par l’exploitant perduraient depuis le mois de février 2008, date à laquelle le réglage des seuils des appareils instrumentés aurait dû être modifié, à l’occasion d’une modification des spécifications radiochimiques.
Dès la détection de l’écart, l’exploitant a procédé à la remise en conformité des seuils de réglage des appareils instrumentés de mesure de la radioactivité conformément aux spécifications radiochimiques en vigueur.
L’analyse menée par EDF conclut, que pendant la période où les réglages n’étaient conformes, c’est-à-dire depuis 2008, les appareils de mesure de la radioactivité devaient être considérés comme indisponibles en application des spécifications techniques d’exploitation. A posteriori, l’exploitant n’a pas respecté la conduite à tenir associée à l’indisponibilité cumulée de plusieurs de ces appareils.
Cet évènement n’a pas eu de conséquence réelle sur le personnel ni sur l’environnement.
Cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES, qui en compte 7, du fait de sa détection tardive par l’exploitant.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie