Détection tardive de l’indisponibilité de la fonction de recirculation d’une des deux voies du circuit d’injection de sécurité du réacteur 3

Publié le 04/12/2018

Centrale nucléaire de Chinon B Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 29 novembre 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire de Chinon a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif pour la sûreté relatif à la détection tardive de l’indisponibilité de la fonction de recirculation d’une des deux voies du circuit d’injection de sécurité.

Le circuit d’injection de sécurité permet, en cas de fuite importante du circuit primaire, d’injecter de l’eau borée dans le réacteur afin de stopper la réaction nucléaire et de maintenir le volume d’eau nécessaire au refroidissement du cœur.

Afin de maximiser le volume d’eau disponible, un système de recirculation permet de réutiliser l’eau injectée. Ce système dispose de deux voies redondantes. Pour chaque voie, l’eau est récupérée dans un puisard qui doit disposer initialement d’un certain niveau d’eau. Si le niveau d’eau est trop bas, une montée en température du circuit primaire peut en effet dégrader la vanne associée au puisard et la bloquer en position fermée. Cette vanne contrôlant le passage de l’eau récupérée vers le reste du circuit, la fonction de recirculation associée à la voie est ainsi rendue indisponible.

Le 24 novembre 2018, le réacteur 3 est à l’arrêt pour maintenance et rechargement en combustible. A cette date, le combustible a été déjà rechargé et l’exploitant procède à divers contrôles en vue du redémarrage du réacteur.

Lors d’un de ces contrôles, le niveau d’eau d’un puisard se révèle très inférieur à sa valeur limite. L’une des deux voies de recirculation du circuit d’injection de sécurité n’est ainsi pas disponible. Cette situation n’est pas conforme aux règles d’exploitation relatives à l’installation, qui imposent que les deux voies de recirculation soient disponibles. Cette consigne étant imposée depuis le 18 novembre 2018, la détection de l’écart est considérée comme tardive.

A la suite de la détection de cet écart, le niveau d’eau dans le puisard est réajusté en moins d’une heure.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ou l’environnement.

Compte-tenu du délai tardif de détection de l’événement par l’exploitant, celui-ci a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie