Détection tardive de l’indisponibilité d’une pompe contribuant à assurer l’intégrité de la seconde barrière de confinement en cas de perte totale des sources électriques du réacteur
Le 13 novembre 2015, EDF a déclaré à l’ASN un événement significatif relatif à la détection tardive de l’indisponibilité d’une pompe du système de contrôle volumétrique et chimique du circuit primaire du réacteur (RCV), ce qui constitue un écart aux règles générales d’exploitation (RGE).
Les RGE sont un recueil de règles approuvées par l’ASN qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite associées.
Le 11 novembre 2013, dans le cadre d’un essai périodique réalisé par EDF sur le réacteur n° 3, une erreur avait été commise lors du calcul d’un critère validant l’essai du débit d’une pompe du système RCV. Au vu du résultat obtenu et en l’absence de détection de l’erreur de calcul, EDF avait déclaré l’essai périodique satisfaisant et la pompe testée avait été considérée comme disponible.
Le 9 novembre 2015, EDF a réalisé une évaluation de l’état du système RCV et a identifié des erreurs de calcul affectant les essais périodiques pour les quatre réacteurs. Dès la détection de l’écart, EDF a immédiatement repris les calculs à partir des enregistrements de paramètres réalisés lors de ces essais. Cette vérification a permis de valider la disponibilité des pompes actuellement en fonctionnement sur les réacteurs du site. Cependant, la reprise du calcul de l’essai relatif à la pompe du réacteur n° 3, pour le cycle de fonctionnement suivant l’essai périodique du 11 novembre 2013, a révélé que la pompe aurait dû être considérée comme indisponible entre le 11 novembre 2013 et le 24 avril 2015, date de réalisation de l’essai périodique suivant. Les RGE n’ont donc pas été respectées durant cette période.
En cas de perte totale des alimentations électriques du réacteur, la perte de l’alimentation en eau au niveau des joints des pompes primaires assurée par cette pompe est susceptible d’entrainer une perte d’intégrité de la deuxième barrière de confinement constituée par le circuit primaire, en conséquence de la dégradation de ces joints.
Cet écart n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement. Toutefois, en raison du caractère tardif de sa détection, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie