Détection tardive de l’indisponibilité d’un des groupes électrogènes diesels du réacteur n° 2 de la centrale nucléaire de Civaux

Le 19 juillet 2013, l’exploitant de la centrale nucléaire de Civaux a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à l’indisponibilité d’un des deux groupes électrogènes diesels du réacteur n° 2.

Chaque réacteur à eau sous pression est alimenté par deux lignes électriques en provenance du réseau national et dispose, en outre, de deux groupes électrogènes de secours à moteur diesel, permettant de pallier la défaillance du réseau électrique. Ces groupes électrogènes peuvent assurer, chacun individuellement, l’alimentation électrique de l’ensemble des matériels nécessaires au maintien du réacteur dans un état sûr un état sûr.

Le 18 juillet, à l’issue d’un essai périodique, l’un des deux groupes électrogènes diesels du réacteur n° 2 s’est arrêté automatiquement, du fait d’un manque de pression sur son circuit d’alimentation en fuel. Afin de déterminer l’origine de cette baisse de pression, un nouvel essai a été réalisé le 19 juillet, qui a confirmé le diagnostic précédent. Des investigations ont alors été menées. Elles ont permis de déterminer que la baisse de pression était due à une présence importante d’air dans le circuit de fuel.

Ce circuit a aussitôt éventé afin de résoudre ce problème. Le 20 juillet, un nouvel essai a été réalisé et a permis de confirmer le bon fonctionnement du groupe électrogène diesel.

Il apparaît que l’éventage du circuit d’alimentation en fuel n’avait pas été correctement réalisé à la suite du remplacement d’un équipement sur ce circuit le 1er juillet 2013. Le diesel n’était donc pas en capacité d’assurer ses fonctions depuis cette date. Or, en cas d’indisponibilité d’un diesel, l’exploitant dispose de trois jours pour procéder à l’arrêt du réacteur, conformément aux spécifications techniques d’exploitation. Cette prescription n’a pas été respectée, par méconnaissance de la présence importante d’air dans le circuit de fuel du diesel.

L’alimentation électrique du réacteur pouvant toujours être assurée par le deuxième groupe électrogène diesel, qui était resté disponible, cet événement n’a pas de eu de conséquence sur la sûreté de l’installation, ni sur l’environnement.

Toutefois, en raison de la détection tardive de cet écart et du non-respect de la conduite à tenir en cas d'indisponibilité d’un groupe électrogène diesel, cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.