Détection tardive d’un écart lors des opérations de manutention du combustible
Le 13 août 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine a déclaré à l’ASN un événement significatif portant sur la détection tardive d’un écart lors des opérations de manutention du combustible sur le réacteur 2.
Le 4 août 2018, alors que les opérations de rechargement en combustible du réacteur 2 étaient en cours, un opérateur a signalé une anomalie sur la machine de manutention du combustible.
L’exploitant n’a compris que le 6 août qu’un bouton de type « coup de poing », situé sur cette machine de manutention, n’était plus opérationnel. Ce dispositif permet à l’opérateur, en cas d’incident de manutention du combustible, de basculer la ventilation normale du bâtiment vers un système de filtration des éventuels rejets d’iode radioactif. Selon les spécifications techniques d’exploitation, il doit être disponible lors des manutentions de combustible, qui auraient donc dû être arrêtées dès le 4 août.
L’exploitant a procédé à la remise en conformité de l’installation le 9 août 2018.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs. En cas d’incident de manutention du combustible, le basculement de la ventilation vers le système de filtration des iodes radioactifs aurait pu être activé par d’autres moyens.
Néanmoins compte-tenu du délai de traitement de cet écart, qui a conduit à exploiter l’installation dans un état non prévu par les spécifications techniques d’exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie