Détection tardive d’un écart affectant le fonctionnement d’un ébulliomètre
Le 6 février 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire de Fessenheim a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif relatif à la détection tardive d’un écart affectant le fonctionnement de l’ébulliomètre d’une voie de sûreté du réacteur 1.
La température et la pression de l’eau du circuit primaire d’un réacteur doivent respecter des valeurs limites imposées par les règles générales d’exploitation, notamment pour se prémunir contre le risque d’ébullition. En effet, l’ébullition de l’eau diminue l’efficacité du refroidissement du cœur et peut conduire à l’endommagement des assemblages de combustible.
Les ébulliomètres sont des dispositifs qui permettent de mesurer l’écart entre la température de l’eau de la cuve et la température d’ébullition à la pression correspondante. Ces mesures sont réalisées à partir de thermocouples situés dans la cuve du réacteur. Chaque réacteur dispose de deux voies redondantes de l’ébulliomètre (voie A et voie B).
Le 19 janvier 2018, à la suite d’un essai périodique, l’exploitant de la centrale de Fessenheim n’a pas réalisé toutes les actions nécessaires à la remise en fonctionnement de la voie A de l’ébulliomètre. Un défaut d’un voyant lumineux n’a pas permis à l’exploitant d’identifier ce manquement. Le 4 février 2018, lors de la réalisation d’un autre essai, l’exploitant identifie la panne du voyant lumineux et s’aperçoit ainsi de l’indisponibilité d’une partie de la voie A de l’ébulliomètre depuis l’essai périodique du 19 janvier 2018. Il remet alors en conformité l’installation.
Du fait du fonctionnement satisfaisant de la voie B de l’ébulliomètre, cet événement n’a pas eu de conséquence sur la sûreté de l’installation. Toutefois, compte tenu de la détection tardive de la perte de la redondance, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie