Dépassement de la limite de masse de matière uranifère fissile autorisée sur une unité de travail

Publié le 27/02/2014

Usines Framatome de fabrication de combustibles nucléaires de Romans-sur-Isère Fabrication de substances radioactives - Framatome

La société AREVA CERCA a déclaré le 26 février 2014 à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif relatif à un dépassement de limite de masse de matière uranifère fissile autorisée sur une unité de travail dans son usine de fabrication de combustible située sur la commune de Romans-sur-Isère (Drôme).

Cet incident a concerné l’installation nucléaire de base dédiée à la fabrication d'éléments combustibles pour les réacteurs de recherche. La matière nucléaire utilisée dans cette installation est de l'uranium très enrichi. Les éléments combustibles fabriqués dans cette installation sont composés d’assemblages de plaques de matières métalliques et uranifères de différents formats.

Le 25 février 2014, dans le cadre de la fabrication d’un élément de combustible, un opérateur a laminé deux lots de plaques. Une fois le laminage terminé, la procédure exige que les deux lots de plaques soient disposés sur deux tables (ou « unité de travail ») différentes. L’opérateur a néanmoins disposé les deux lots de plaques sur la même table.

La procédure, qui fait partie des règles générales d’exploitation, exige que les deux lots de plaques soient disposés sur deux unités de travail différentes afin de prévenir les risques de criticité[1]. Ces dispositions permettent ainsi de limiter les quantités de matières fissiles présentes simultanément au même endroit.

La procédure impose une limite de 1000 grammes sur chaque unité de travail. Lors de l’incident, une quantité de 1876 grammes de matières fissiles était présente sur une seule unité de travail. Ce dépassement reste cependant couvert par la démonstration de sûreté de l’atelier.

L’écart a été rapidement détecté et les paniers de plaques de combustibles ont été séparés sur des unités de travail différentes afin de revenir à une situation conforme aux limites autorisées par les règles générales d’exploitation.

Cet événement n'a pas eu d'impact sur le personnel ou sur l'environnement.

En raison du dépassement d’une limite de sûreté relative à la prévention du risque de criticité, l’incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

 


[1] Le risque de criticité est défini comme le risque de démarrage d’une réaction nucléaire en chaîne lorsqu’une masse de matière fissile trop importante est rassemblée au même endroit.

Date de la dernière mise à jour : 23/01/2023

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie