Défaut de démonstration de la tenue au séisme de matériels du réacteur 2
Le 1er mars 2023, l’exploitant de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un évènement significatif pour la sûreté relatif à la démonstration de la tenue au séisme de matériels importants pour la sûreté du réacteur 2.
Certains matériels (robinets, tuyauteries, pompes…) concourant à la sûreté d’un réacteur doivent être disponibles à l’issue d’un de séisme. Ces matériels sont équipés de supportages et d’ancrages dont l’objectif est d’assurer leur tenue mécanique en cas de séisme.
Lors de la quatrième visite décennale du réacteur 2, qui s’est déroulée du 27 avril 2022 au 9 janvier 2023, l’exploitant a procédé à un contrôle de la conformité des ancrages et des supportages des matériels importants pour la sûreté. En fonction des anomalies relevées lors de ces contrôles, l’exploitant a défini deux modes de traitement : soit une justification du maintien en l’état, à la condition de pouvoir démontrer la tenue au séisme des matériels concernés malgré les anomalies constatées, soit la réalisation de travaux de remise en conformité.
Au regard du nombre important d’anomalies constatées, l’ASN a demandé à ce que l’ensemble des anomalies relatives aux ancrages et supportages des matériels situés dans le bâtiment réacteur ou concourant à la mise et au maintien dans un état sûr soit traité au plus tard avant le redémarrage du réacteur, les autres anomalies pouvant quant à elles être traitées jusqu’à six mois après.
Sur la base des informations communiquées par l’exploitant dans le cadre de la demande d’accord pour redémarrage à l’issue de la visite décennale, selon lesquelles l’ensemble des anomalies d’ancrages et de supportages avait été traité, l’ASN avait donné le 21 décembre 2022 son accord au redémarrage du réacteur 2.
Lors de l’inspection du 11 janvier 2023 sur le thème de la vérification de la conformité du réacteur 2, l’ASN a procédé à un contrôle de conformité d’ancrages et de supportages sur des matériels concourant au chemin sûr. En réponse aux constats réalisés lors de cette inspection, l’exploitant a indiqué que plusieurs anomalies non traitées au moment du redémarrage affectaient des matériels concourant à la mise et au maintien dans un état sûr.
Dès la découverte de l’écart, l’exploitant a engagé les travaux et analyses nécessaires sur les supportages concernés. Il a ainsi pu confirmer a posteriori la tenue au séisme des matériels concernés.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Néanmoins, en raison de sa détection tardive, de l’absence de procédure d’identification des supportages et ancrages situés sur le chemin sûr et des défauts de culture de sûreté constatés, cet événement est classé par l’exploitant au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
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Date de la dernière mise à jour : 16/03/2023
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie